L’accident mortel de train survenu en gare de Mons est un des pires drames qu’ait connu cette gare.  Il a plongé deux familles dans la douleur de la perte d’un proche et a généré l’inquiétude de l’ensemble des usagers du rail.

En Commission de La Chambre de ce lundi 11 janvier 2010, j’ai interrogé à ce sujet Etienne SCHOUPPE, Secrétaire d’Etat à la Mobilité.

Je lui ai demandé d’expliquer les circonstances précises de l’accident, si un problème d’infrastructures inadaptées avait été décelé, quelles dispositions il comptait prendre, et enfin si un audit sur la fiabilité de l’équipement du rail était envisagé?

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu complet de sa réponse.

J’en ai dégagé plusieurs éléments importants :

D’une part sur les premières conclusions sur les circonstances de l’accident :

Le Secrétaire d’Etat signale que l’instrument d’aide à la conduite « crocodile » ne fonctionnait pas normalement et n’a pu attirer l’attention du conducteur sur le franchissement d’un signal de limitation de vitesse.

D’autre part, sur les mesures envisagées pour améliorer la sécurité future du réseau :

Etienne SCHOUPPE annonce la mise en place d’un nouveau système de protection qui couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % du réseau en 2013.  Ce système procédera à un freinage d’urgence automatique lorsqu’un train franchira un feu rouge.

Voici le compte rendu complet de la réponse du Secrétaire d’Etat :

« Nous sommes profondément attristés par les conséquences tragiques de ce regrettable accident. Les pensées du gouvernement vont aux victimes et aux familles des victimes. L’enquête judiciaire suit un cours normal. Aucune conclusion ne peut encore être tirée quant aux causes réelles de l’accident. Je m’abstiendrai de tout autre commentaire pour l’instant. Infrabel et la SNCB collaborent activement à l’enquête judiciaire.

Les premières constatations d’Infrabel ont montré que la signalisation était conforme aux prescriptions.  L’instrument d’aide à la conduite « crocodile » ne fonctionnait par contre pas normalement et n’a pu attirer l’attention du conducteur sur le franchissement d’un signal de limitation de vitesse.  Infrabel a pris toutes les mesures nécessaires pour sa réparation. Le règlement en matière d’exploitation de l’infrastructure, le fameux RSEIF, précise que « les dispositifs d’aide à la conduite ne sont pas des systèmes de sécurité (…). Le conducteur est responsable de l’observation visuelle des signaux et du respect de leur indication. » Les accidents et incidents graves affectant la sécurité de l’exploitation ferroviaire font l’objet d’investigations complémentaires par l’organe d’enquête autonome mis en place au sein du SPF Mobilité et Transports.

Les moyens adéquats ont été mis en oeuvre sans délai. Toutefois, ce ne sera que lorsque les éléments saisis par le parquet seront disponibles qu’il sera possible, si nécessaire, de proposer des recommandations en vue de minimiser les risques d’accident. L’amélioration de la sécurité de l’exploitation ferroviaire reste un objectif prioritaire du gouvernement. Tous les moyens sont et seront mis en oeuvre pour qu’il en soit bien ainsi. Par exemple, Infrabel déploie le système TBL1+ de protection de la marge des trains. Il couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % en 2013. Ce système offrira une fiabilité accrue. De plus, lorsqu’un train franchira un feu rouge, le système procédera à un freinage d’urgence automatique. Ce dispositif est une première étape dans l’implantation du système européen ECTS qui permettra une surveillance continue de la vitesse des convois.

Le plan d’urgence a parfaitement fonctionné.

L’excellente collaboration entre les TEC de Mons et la SNCB a permis de limiter au minimum les inconvénients pour les voyageurs.

De son côté, le groupe SNCB a pris à sa charge tous les frais médicaux en attendant que les responsabilités soient définitivement établies et a également mis à disposition une cellule d’assistance psychologique et sociale »

Le déraillement d’une locomotive survenu hier à Mons a causé la mort d’un accompagnateur de train et provoqué de graves blessures à son conducteur et plusieurs passagers.  C’est assurément un des pires drames qu’ait connu cette gare.

Nous saluons le travail du personnel de la SNCB et d’Infrabel qui, en étroite collaboration avec les secours et les autorités locales, ont uni tous leurs efforts afin d’offrir toute l’assistance possible aux voyageurs du train.

Cet accident plonge les usagers du rail dans une profonde inquiétude.  S’il est trop tôt pour spéculer d’ores et déjà sur ses causes, il n’en demeure pas moins qu’une intense collaboration entre les responsables de la SNCB, Infrabel et les autorités judiciaires doit aboutir le plus rapidement possible à des éclaircissements.

Afin d’obtenir des éclaircissements officiels sur ce dramatique accident, nous interpellerons le plus rapidement possible le Ministre des Entreprises publiques, M. Steven Vanackere, conjointement à la Chambre et au Sénat.

Les questions suivantes lui seront posées :

Pouvez-vous nous donner des explications complètes sur les circonstances précises de l’accident  ?

Quels sont les moyens déployés pour que l’enquête aboutisse le plus vite possible ?

Avez-vous des informations concernant les responsabilités encourues dans cet accident ? Doit-on incriminer un problème d’infrastructures inadaptées ?

Quelles dispositions comptez-vous prendre pour que ce genre d’accident ne survienne plus ?

Un audit sur la fiabilité des infrastructures et de l’équipement du rail sur le réseau belge est-il envisageable ?

PRESENTATION DE NOTRE ASSOCIATION 

Soucieuses de renforcer leurs synergies en travaillant conjointement, les communes belges de Hensies, Honnelles, Quiévrain, et les communes françaises de Crespin, Quiévrechain, Rombies-et-Marchipont, Saint-Aybert, Sebourg, Thivencelle ont officialisé la création d’une plateforme transfrontalière en janvier 2009.

Cette initiative a été mise sur pied en mettant à profit les différentes expériences intercommunales existantes de part et d’autre de la frontière.

Ainsi, les communes de Hensies, Quiévrain et Honnelles ont développé une collaboration active dans une série de matières communales car elles présentent des caractéristiques très similaires en termes démographique, urbanistique, de fonctionnement administratif, … Sans oublier l’appartenance à la même zone de police, l’adhésion des trois C.P.A.S. au « Plan clusters pour petits C.P.A.S. » .

Cette association a permis notamment de réaliser des économies d’échelle, lancer des marchés groupés, échanger les savoirs et savoir-faire, utiliser au maximum le matériel et enfin mettre en place une synergie entre les différents services communaux.

Par ailleurs, les communes de Crespin, Quiévrechain, Saint-Aybert et Thivencelle se sont réunies autour d’un SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple). Plus globalement, les six communes appartiennent à la communauté d’agglomération de Valenciennes.

Fort de leur réussite partenariale, Hensies, Quiévrain et Honnelles ont dès lors souhaité élargir les collaborations puisque la frontière est une caractéristique majeure et engendre beaucoup d’ échanges. Des relations transfrontalières existaient déjà et le projet a recueilli rapidement un avis positif unanime.

La plateforme transfrontalière était née, réunissant  trois entités belges de la région de Mons-Borinage et six communes françaises de l’agglomération de Valenciennes.

Le groupement œuvre dans de nombreux domaines, parmi lesquels la culture occupe une place essentielle et constitue une des premières priorités.

Par ailleurs, l’Institut Supérieur d’Architecture de Mons, partenaire de Mons 2015, et l’Ecole des Beaux-Arts de Valenciennes, ont été séduits par cette initiative. Ils mènent actuellement un travail de réflexion sur cette association de communes ainsi que sur les échanges transfrontaliers et les projets fédérateurs.

 

 

REGARD SUR LA CANDIDATURE DE MONS AU TITRE DE CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE EN 2015

 

Mons est la ville vers laquelle les habitants des communes belges se tournent naturellement pour sortir, faire du shopping, étudier, aller au théâtre ou encore au cinéma.  La plupart de nos concitoyens y sont sentimentalement très attachés.

L’attractivité de la ville est renforcée par la proximité de la frontière ; de nombreux frontaliers français connaissent les atouts de Mons et y viennent d’ailleurs fréquemment. Cette mobilité transfrontalière sera renforcée dans quelques années par la mise en place de la liaison tramway entre Valenciennes et Quiévrain. L’arrivée du tram en gare de Quiévrain permettra aux voyageurs de prendre la correspondance en train jusque Mons, notamment. Tout cela conforte l’intérêt de renforcer les synergies.

Nous savons que toute la région lilloise a beaucoup bénéficié du mouvement que cette ville à généré en étant capitale européenne. 

S’appuyant sur l’exemple de Lille 2004, Elio Di Rupo a rappelé dernièrement des chiffres édifiants: 1€ investi en a rapporté 6;  9 millions de participants aux manifestations; 4.000 journalistes reçus; 17.000 artistes mobilisés; 2.500 manifestations; 1.341 salariés engagés pour Lille 2004; 350 commerçants adhérents; 27 % de nuitées en plus dans les hôtels; 1,5 % d’emplois en plus dans la région Nord-Pas de Calais et 7 % à Lille intramuros…

Nous sommes certains que notre région connaîtrait les mêmes retombées en cas d’acceptation de la candidature de Mons en 2015.  Ce projet doit donc non seulement être le projet d’une ville, mais aussi de toute sa région.

MONS 2015, nous y croyons fortement et voulons être des acteurs à part entière du projet !

 

APPORT DES COMMUNES FRONTALIERES A MONS2015

Nos communes souhaitent s’intégrer activement dans la démarche de Mons :

  • Promotion de l’événement :

Nous pouvons utilement faire bénéficier Mons2015 de nos moyens de communication locaux tels que nos bulletins communaux.  Nous pouvons également nous appuyer sur le monde associatif local qui est très riche dans nos communes. 

  • Utilisation de nos guichets pour la vente de tickets pour les événements organisés en 2015 : 

Nous disposons en effet de nombreux guichets publics susceptibles de constituer des points de vente décentralisés.

  • Organisation des déplacements vers Mons :

La majorité des manifestations se dérouleront certainement en ville et si nous organisons nous mêmes le petit voyage, nous risquons d’attirer les personnes qui ont plus de difficultés à se déplacer, comme nos aînés par exemple.

  • Organisation d’événements sur notre zone :

Nous sommes persuadés que des manifestations culturelles organisées sur notre zone, satellites à MONS2015, enrichiraient l’évènement et permettraient de motiver encore plus nos habitants à s’intégrer complètement à l’opération.

Les lieux susceptibles d’accueillir des spectacles délocalisés sont nombreux : les différentes salles municipales françaises, la salle polyvalente de Quiévrain, l’Ecole de Cirque d’Onnezies, le château-ferme de Rampemont (avec accord préalable des propriétaires), la ferme de la Noyelle à Montroeul, les dépendances du restaurant les Tourelles à Roisin, l’ancienne église de Meaurain, la salle de l’US Angreau, la salle de la Concorde à Angre…

  • Implication de notre « monde culturel » :

Le tissu associatif est d’une grande richesse sur notre zone. Voici un aperçu des principaux événements récurrents :

– L’exposition « L’art, ô fenêtres » à Quiévrechain qui permet de mettre en valeur des œuvres d’art dans les vitrines des commerces. Un concept original qui rencontre beaucoup de succès.

– Le service culturel de Quiévrechain organise une programmation annuelle destinée à tous les publics, enfants et adultes, en invitant dans la commune des artistes du spectacle vivant (chanson, théâtre, opérette, musique…).

– en avril, à Angre (Salle de la Concorde): représentations annuelles de la troupe « Le Blé qui Lève », troupe de théâtre amateur très populaire. Genre de prédilection: la comédie. Salle comble à chaque fois. Président: José Delattre.

– le Festival des Floralies, organisé en avril à Quiévrain par la Maison des Jeunes.

– le 3ème week-end du mois d’avril: « Le Printemps des Artisans », grande manifestation villageoise où les artistes et les artisans peuvent exposer, chez eux ou à la salle de la Roquette (Montignies-sur-Roc). Coordination assurée par l’Administration communale. Chaque année, quelques milliers de visiteurs.

– la Foire artisanale, en mai, à Saint-Aybert attire une cinquantaine d’exposants.

– le premier vendredi du mois d’août, parc du château de Montignies-sur-Roc, à 21 h: « Théâtre au Château » en compagnie du Théâtre bruxellois des Galeries, en tournée dans toute la Wallonie. Organisation: Syndicat d’Initiative du Haut-Pays. Président: Jean-Pierre Stiévenart. Chaque année: 500 personnes (capacité maximale). Rens.: www.haut-pays.be

– Le week-end du 15 août, « fête du 19ème siècle » dans la ferme de la Noyelles à Montroeul-Sur-Haine. Plusieurs milliers de visiteurs depuis de nombreuses années.

– Les 3ème et 4ème week-ends du mois d’août, église Saint-Brice de Roisin: « Festival de l’Eté Musical » organisé par le Foyer d’Animation de Roisin. Quatre concerts de musique classique. Président: Willy Decamps. Estimation du public: en moyenne une centaine de spectateurs par soirée. Variable selon les artistes.  Rens.: http://users.skynet.be/etemusicalroisin/

– Durant le Week-end du Patrimoine, à la ferme-château de Rampemont (Fayt-le-Franc): reconstitution médiévale thématique. Propriétaires: M. et Mme Schneider-Depouhon. Nombreux visiteurs qui défilent durant les deux jours.

– Durant le même week-end, chaque année: « Honnelles se découvre », grande manifestation villageoise où les artistes et les artisans peuvent exposer, chez eux ou à la salle de la Roquette (Montignies-sur-Roc) – 10.000 visiteurs en 2007.

– En octobre, la troupe des « ballets magiques » transforme le petit village d’Hainin.  Un parcours jalonné de scénettes théâtrales est proposé aux visiteurs qui étaient 700 en 2008.

– le Rock or Ride Festival se déroule à Quiévrain en octobre. Cet évènement mélange les sports extrêmes et un festival musical.

– Début novembre, tous les deux ans, à l’Ecole de Cirque d’Onnezies: « Festival Européen des Ecoles de Cirque ». Deux soirées de spectacles (vendredi et samedi). Une organisation de l’Ecole de Cirque de Honnelles. Président: Guy Hénaut. Estimation du public: de 300 à 400 personnes pour les deux jours.  Rens.: www.ecoledecirquedehonnelles.be

– Exposition du graveur angrois Charles Bernier.  Un week-end lui a été consacré.

– Un vendredi soir du mois de novembre, à Angre (salle du Concordia): « Soirée des Poètes » organisée par les Amis du Caillou-qui-Bique. Sur un thème prédéfini, chacun peut lire deux de ses poèmes. Aussi quelques chansons. Président: Jean Moins. Entre 50 et 100 personnes.

en automne, les Artistes du Hainaut organisent un pèlerinage annuel dédié à Verhaeren (Centre Provincial du Caillou-qui-Bique).

– La commission culture de Quiévrechain s’associe à l’harmonie et à l’école de musique afin d’offrir au public des spectacles musicaux de grande qualité (master class animées par des solistes prestigieux, concerts de grands ensembles comme le 43e RI…)

– Chaque année, l’école de musique Amadeus organise un concert de gala rassemblant plusieurs milliers de personnes dans la salle polyvalente de Quiévrain.

Notre zone compte quelques hauts lieux culturels qui méritent d’être remis en valeur.  Par exemple, à Roisin le musée Emile Verhaeren n’est plus que l’ombre de lui-même faute de moyens publics, alors que des centaines de visiteurs viennent dans la région pour inscrire leurs pas dans ceux du célèbre poète.  Mais dans l’optique de Mons 2015, voilà pourtant un axe majeur de référence en littérature.  A titre indicatif, 2016 sera l’année du centenaire de sa disparition…  En 2006, un week-end lui était consacré.

L’école de Musique AMADEUS qui couvre les entités de Hensies, Quiévrain et Honnelles compte des centaines d’élèves.  Tous les concerts qu’ils organisent drainent un énorme public.  Malheureusement, cette école n’a jusqu’à présent, jamais pu être reconnue comme académie.

Et enfin, nous voudrions faire profiter de notre capacité d’hébergement à la future capitale européenne de la culture.  Dans un cadre très rural, nous disposons d’une large gamme d’hébergements : plusieurs hôtels, des gîtes, des chambres d’hôtes et des infrastructures d’accueil pour groupes.

Voilà donc en quelques lignes la façon dont les Bourgmestres et Maires des communes frontalières souhaitent s’associer à MONS2015.

Etant bourgmestre d’une entité rurale, j’ai l’occasion de côtoyer beaucoup d’agriculteurs depuis toujours.  J’ai appris à les connaître et à les apprécier.  La plupart d’entres-eux me témoignent d’ailleurs de la sympathie.  Ils font un métier très dur et ils ne comptent pas les heures qu’ils consacrent à leur activité.  Je crois que le plus astreignant est l’élevage, en particulier la production de lait.  Ces gens sont tout à fait dépendants du cycle de vie de leurs bêtes qui ne prennent jamais de vacance.

Lorsque j’ai rencontré les fermiers producteurs de lait qui manifestaient au poste frontière d’Hensies, j’ai bien senti que leur inquiétude était grande.  J’ai interpellé la Ministre Laruelle sur le sujet dès le lendemain, c’est mon rôle de Député.  Sa réponse était emprunte d’une certaine impuissance, renvoyant la balle vers les Régions et surtout vers les autorités européennes.

Et lorsque j’ai vu à la télé ces images terribles du lait épandu sur les champs et de fermiers qui pleuraient, j’ai ressenti un profond malaise.  J’étais partagé entre deux sentiments : d’une part, si ces gens en arrivaient là, c’est qu’ils étaient vraiment désespérés et, d’autre part, je trouvais le geste malheureux à l’heure où tant de gens meurent encore de faim.

Je me suis demandé comment je pouvais les aider efficacement à mon petit niveau communal.  J’en ai rencontré quelques-uns et nous avons eu l’idée de lancer une action de terrain très concrète.

L’opération se déroulera le vendredi 2 octobre prochain, dans les 3 communes rurales de Hensies, Quiévrain et Honnelles.  Les 3 bourgmestres ont proposé à toutes les écoles primaires de la zone d’organiser une visite des fermes productrices de lait.  Ce sont essentiellement les élèves de 3° et 4° primaires de la vingtaine d’écoles que nous comptons qui s’y rendront.  L’idée est de sensibiliser de manière massive les enfants et leurs parents à l’importance de l’agriculture dans nos communes, les conscientiser de la place qu’occupent encore cette activité dans tous les villages, faire prendre conscience de l’importance de garder un modèle d’agriculture familiale.  La journée se terminerait par une vente de produits locaux, afin de promotionner la vente directe à la ferme qui permet une meilleure rentabilité pour les producteurs.

Cette initiative permettra également aux enseignants concernés de bénéficier de ce formidable outil pédagogique que peut constituer pour les enfants une ferme en activité.

http://www.telemb.be/content/view/5226/166/

Rumeurs de fermeture de la gare de Quaregnon – Communiqué de presse du Sénateur Franco Seminara et du Député fédéral Eric Thiébaut

Depuis quelques semaines, des rumeurs de fermeture prochaine de la gare de Quaregnon circulent et alarment l’ensemble des navetteurs qui la fréquente.

Bien que nul n’ignore que des critères de rentabilité soient souvent déterminants dans ce genre de prise de décision, il nous semble néanmoins paradoxal qu’en plein débat sur la sauvegarde de l’environnement et la volonté d’inciter les usagers à utiliser les transports publics, de telles rumeurs de fermeture circulent.

En outre, dans une région où la situation socio-économique est encore fragile, nous estimons que la fermeture de la gare de Quaregnon constituerait un signal négatif envoyé à une population qui a justement un grand besoin de transports en commun de qualité.

Afin d’obtenir des éclaircissements officiels sur l’avenir de cette station, nous interpellerons le plus rapidement possible le Ministre des Entreprises publiques, M. Steven Vanackere, conjointement à la Chambre et au Sénat.

Questions jointes de

– Mme Juliette Boulet à la vice-première ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des chances sur « Bridgestone » (n° P1233)
– M. Éric Thiébaut à la vice-première ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des chances sur « Bridgestone » (n° P1234)
– Mme Jacqueline Galant à la vice-première ministre et ministre de l’Emploi et de l’Égalité des chances sur « Bridgestone » (n° P1235)

Juliette Boulet (Ecolo-Groen!): Monsieur le président, madame la ministre de l’Emploi, l’entreprise

Bridgestone est installée à Frameries; elle fabrique des pneus pour l’aviation et elle emploie 180 travailleurs dont 139 ouvriers. Sa situation financière est plus que positive puisqu’elle a presque doublé son bénéfice ces cinq dernières années, passant à 5,1 millions d’euros en 2008 après impôts. Cependant, le 11 juin, la direction a annoncé qu’elle allait délocaliser son magasin vers Zeebruges, ce qui entraînerait la perte de neuf emplois sur le site de Frameries dont celui d’un délégué principal de la FGTB qui est également secrétaire au sein du comité d’entreprise. Je le précise car le licenciement d’un délégué syndical requiert une procédure particulière.

Depuis le 11 juin, il y a un piquet de grève tous les jours devant Bridgestone à Frameries. Les discussions deviennent impossibles. Vous l’avez vu vous-même hier soir: la conciliation sociale n’a abouti à rien sinon à un procès-verbal de carence, mettant en évidence aussi le fait que la direction ne veut rien entendre à propos d’une réintégration des neuf ouvriers.

Madame la ministre, malgré ses bénéfices, l’entreprise a-t-elle profité de mesures du plan anticrise de l’État fédéral? A-t-elle bénéficié du mécanisme des intérêts notionnels? À quelle hauteur? Pour le délégué principal, le processus de licenciement particulier a-t-il été mis en oeuvre et suit-il son cours correctement? Enfin, d’un point de vue général, quelles mesures comptez-vous encore prendre pour rassurer les travailleurs et leurs familles et surtout pour éviter que le conflit s’enlise?

Eric Thiébaut (PS): Monsieur le président, madame la ministre, ce matin, je me suis rendu sur les lieux de la grève et j’ai rencontré ces travailleurs en grève depuis 15 jours. Comme ma collègue l’a très bien expliqué, ils s’insurgent contre le licenciement de neuf travailleurs.

Ce licenciement est effectivement assez surprenant car ‘Bridgestone Frameries’ est une société assez florissante qui ne semble pas vraiment touchée par la crise. En consultant ses bilans, j’ai constaté que ses bénéfices ont doublé de 2007 à 2008: 2,5 millions d’euros en 2007 contre 5,1 millions d’euros en 2008. Autant dire que cette entreprise est prospère car elle a pratiquement le monopole dans son secteur, à savoir le rechapage du pneu d’avion. Elle n’a donc certainement pas besoin de restructurer son personnel pour des raisons financières!

On peut être surpris de ces licenciements secs car il existait sans aucun doute des possibilités de reclassement dans l’entreprise. En outre, 23 départs en prépension sont annoncés dans les mois ou années à venir, ce qui pouvait largement couvrir ces neuf licenciements. La direction avance comme argument la délocalisation du magasin de pneus de Frameries vers Zeebruges. C’est assez curieux!

Depuis 15 jours, il y a ainsi un blocage. Madame la ministre, conformément à vos compétences en tant que ministre de l’Emploi, vous avez désigné un conciliateur et je vous en félicite. Comme ma collègue vient de le dire, le résultat de la conciliation n’a pas été positif. La réunion d’hier avec les partenaires sociaux s’est soldée par un constat de carence. Nous sommes donc à nouveau dans l’impasse au niveau des négociations. Dès lors, madame la ministre, comptez-vous prendre de nouvelles initiatives pour tenter de débloquer la situation?

Jacqueline Galant (MR): Monsieur le président, madame la ministre, j’aimerais rectifier quelques éléments pour préciser que la fermeture du magasin a été prise le 5 juin, mais qu’entre le 27 mai et le 5 juin, dix réunions se sont tenues entre les travailleurs et les syndicats. Toutes les raisons techniques et de sécurité ont bien été expliquées à l’ensemble des travailleurs et tout le monde était d’accord.

Je ne suis donc pas d’accord de parler de licenciements secs: les travailleurs étaient informés, chacun avait marqué son accord. Pourtant, depuis le 12 juin, un piquet de grève est organisé devant l’usine, qui bloque tout et qui empêche tout travailleur de pénétrer dans les installations.

Dans le contexte actuel de crise économique, j’estime qu’il conviendrait de ramener les travailleurs à la raison. Il est vrai que des licenciements se produiront: on me parle de huit personnes et vous en évoquez neuf. La moitié d’entre eux ­ quatre d’après mes renseignements ­ a déjà retrouvé un travail grâce à l’aide de la direction qui a pris des contacts à l’extérieur; la direction agit.

Madame la ministre, vous avez envoyé un conciliateur social; je vous remercie d’avoir pris cette initiative assez rapidement. Cependant, comme cette concertation a échoué, je vous demande quelles mesures vous comptez prendre pour tenter de ramener les ouvriers à la raison.

Joëlle Milquet, ministre: Chers collègues, il s’agit effectivement d’un conflit entre partenaires sociaux, conflit dans lequel il n’appartient pas aux responsables politiques de s’immiscer. Néanmoins, notre rôle est également de faciliter la conciliation sociale et de tenter de dénouer des conflits, surtout s’ils perdurent et s’ils freinent l’activité économique dans la région.

Cette entreprise peut-elle bénéficier des nouvelles mesures anti-crise touchant essentiellement les employés? Si elle compte, avant tout, un grand nombre d’ouvriers, il est évident que toutes les mesures liées au chômage temporaire sont évidemment d’application. Il s’agit des mesures que nous avons prises dans le cadre du plan de relance. Je ne me prononcerai pas sur les intérêts notionnels, cette matière ne relevant pas e mes compétences.

En ce qui concerne le processus de licenciement par rapport à la personne protégée, à savoir le délégué de la FGTB, la commission paritaire est convoquée, selon la procédure en la matière, afin de déterminer s’il s’agit de motifs économiques de licenciement. Cette réunion aura lieu le 1er juillet prochain. C’est la commission paritaire qui devra se prononcer sur ce point. Les procédures en cours semblent normales et usuelles.

Pour le reste, mon cabinet et moi-même avons d’emblée pris une mesure, étant donné l’ampleur du conflit pour tenter de ramener chacun à la raison et de trouver une solution consensuelle, qui n’est certes pas intervenue hier. C’est relativement normal dans un conflit d’une telle ampleur, puisque la grève dure depuis le 12 juin. Nous ne nous attendons pas à ce que, la première fois, les choses se décantent d’emblée. Il faut toujours laisser du temps au temps mais nous n’allons pas rester les bras ballants.

De toute évidence, je demande au conciliateur social désigné, que j’estime excessivement compétent, de prendre une initiative, à mon sens, pour le début de la semaine prochaine, sur la base de l’évolution de la situation.

Dans la convention qui avait été signée au niveau de l’entreprise en matière de protection de l’emploi, une phrase stipulait que, je cite: « Les parties examineront à ce propos les mesures qui pourraient être prises en vue de réduire les inconvénients des licenciements pour les ouvriers, par exemple prépension, partage du travail, interruption de carrière etc. »

Cette piste peut, le cas échéant, être analysée, mais il appartient aux partenaires de tenter de dégager, entre eux, des solutions.

Le conciliateur social prendra de nouvelles initiatives, sans doute après avoir eu toute une série de contacts informels et individuels. L’objectif est évidemment de sortir de ce conflit et je pense qu’on y arrivera.

Juliette Boulet (Ecolo-Groen!): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses.

J’ai pris acte des mesures qui ont été prises. Permettez-moi cependant de regretter que cette conciliation sociale n’ait débuté qu’hier alors que le piquet de grève a commencé le 12 juin. En laissant passer autant de jours, il était inévitable que les différents points de vue se durcissent et que le dialogue soit plus difficile. En la matière, je pense qu’il faut faire preuve de proactivité au vu de l’instabilité économique actuelle.

Je voudrais également attirer votre attention sur la nécessité de garder de l’emploi dans la région de Mons-Borinage. Vous savez que le taux de chômage y est assez élevé et qu’il n’y a qu’un emploi disponible pour 33 demandeurs d’emploi. Voici plusieurs semaines, il était question de pertes d’emploi au niveau de l’Atelier central de Cuesmes. Aujourd’hui, on est confronté au problème de Bridgestone. Demain, on licenciera 60 personnes à Vesuvius. On peut donc dire que l’on va dans la mauvaise direction.

Par ailleurs, j’ai le sentiment que de plus en plus d’entreprises choisissent de licencier ou de délocaliser alors que les bénéfices financiers enregistrés sont plutôt en hausse. Il ne faudrait pas que la crise devienne un prétexte au licenciement.

Je voudrais rappeler que nous aurions voulu conditionner l’octroi de mesures fiscales à la création d’emplois. Si notre proposition avait été acceptée, nous ne serions pas confrontés à ce genre de situation.

Madame la ministre de l’Emploi, je conclus en disant que les travailleurs ont besoin que vous soyez à leurs côtés.

Eric Thiébaut (PS): Monsieur le président, je vais essayer d’être plus bref.

Madame la ministre, je suis ravi de vous entendre dire que le constat de carence, déclaré hier, n’est pas définitif et que le conciliateur que vous avez désigné va prendre une nouvelle initiative. J’espère qu’on peut être optimiste à cet égard.

Par ailleurs, je voudrais attirer l’attention sur le fait que le cas de Bridgestone est symptomatique. Il s’agit d’une entreprise qui réalise de plantureux bénéfices mais qui se permet de licencier. Si on ne réagit pas, on aura d’autres dérives dans d’autres secteurs.

Enfin, je tiens à insister sur la rentabilité des travailleurs de Bridgestone qui est exceptionnelle. Elle est en effet passée de 20.000 euros par an par travailleur à 74.000 euros par an. Ce sont des « types » très rentables. Il n’est absolument pas justifié de les licencier.

Jacqueline Galant (MR): Monsieur le président, comme je l’ai dit en commençant, la crise n’est absolument pas un prétexte pour licencier. Il existe des raisons techniques et de sécurité. La direction souhaite encore investir à Frameries.

Madame la ministre, j’espère donc que vous insisterez avec force pour que cette conciliation aboutisse à une solution. Il est très important pour la région de sauver l’emploi mais je peux vous dire que la direction est démoralisée en raison de la violence et de l’agressivité dont il est fait preuve à son égard.