La situation des travailleurs au sein de l’usine Bridgestone à Frameries est très préoccupante.  Il semble que le dialogue soit rompu depuis une semaine entre les syndicats et la direction.

Ce jeudi, je questionnerai à ce sujet la Ministre de l’Emploi Joëlle Milquet en séance plénière de la Chambre.  Je lui suggérerai notamment de désigner un médiateur pour forcer le retour de tous les partenaires sociaux autour de la table de négociation. 

Voici le projet d’interpellation que j’ai déposé à la Chambre.  

Question orale déposée par le député Eric Thiébaut à Madame Joëlle Milquet, Vice-Première, Ministre de l’Emploi, sur la situation de l’usine Bridgestone à Frameries suite au licenciement de 9 employés. 

Madame la Ministre,

Cela fait plus de deux semaines que la situation au sein de l’usine Bridgestone à Frameries  est des plus tendue  suite au mouvement de grève «  au finish » entamé par les ouvriers solidaires du sort réservé à  9 de leurs collègues licenciés sans ménagement.

Pour rappel, le jeudi 11 juin, la direction de l’entreprise Bridgestone, qui emploie 180 personnes à Frameries et dont la situation économique est particulièrement florissante malgré cette période de crise, a signifié leur licenciement à 9 travailleurs du secteur magasin-pneus pour cause de délocalisation à Zeebruges.

Depuis jeudi dernier, l’usine est donc à l’arrêt et tant les employés que la direction ne se sont plus montrés sur le site de la route de Bavay.

Depuis près d’une semaine, plus aucun dialogue n’a cours entre les syndicats et la direction, celle-ci estimant que toutes les pistes ont été examinées et qu’aucune autre solution n’était possible. Ainsi, jusqu’à ce jour, seuls les ouvriers se présentent quotidiennement à l’usine mais uniquement pour bloquer les accès et par conséquent empêcher toute activité relative à la production.

Dans un tel contexte, de nombreuses interrogations se posent quant à la volonté délibérée de la direction de procéder à ces licenciements, sans rechercher le moindre dialogue social constructif avec les organisations syndicales.

Je m’interroge ainsi, Madame la Ministre, tout d’abord sur les motivations de cette délocalisation, sachant que la plupart des travailleurs dispose de plus de 20 ans d’ancienneté et que leurs compétences n’ont jamais été remises en cause à ce jour. Avez-vous des informations à ce sujet ?

Une telle méthode n’est-elle pas indécente  quand on sait que le résultat financier de l’usine de Frameries affiche un profit net de quelque 5,1 millions € sur l’exercice 2008, en progression de 2,6% par rapport à l’exercice précédent ?

En procédant au licenciement sec des 9 ouvriers du magasin, alors que de nombreuses possibilités de reclassement existent au sein du secteur production du site de Frameries, – telles que le chômage partiel, le non renouvellement de CDD ou encore le recours à la prépension à 56 ans, ainsi que des formules de crédit-temps, – la direction n’a-t-elle pas fait preuve de précipitation ?

Croyez-vous, Madame la Ministre, qu’un dialogue reste possible entre les partenaires sociaux ? Dans la négative, pensez-vous pouvoir intervenir pour le rétablir ?

Et enfin, y a-t-il des chances de voir aboutir une solution moins radicale pour les ouvriers licenciés et ainsi permettre la reprise du travail le plus rapidement possible ? Je rappelle à ce titre que la clause de sécurité d’emploi reprise dans la convention collective de travail est toujours valide.

L’accident mortel survenu l’an dernier à la gare de Jemappes est toujours dans nos mémoires.  Par ailleurs, nous voyons depuis quelques semaines à la télévision une campagne de prévention d’Infrabel contre les dangers de traverser des voies ferrées.

Je suis donc vraiment surpris de constater la fermeture du tunnel souterrain sous le passage à niveau de la Chasse de Saint-Ghislain à Boussu qui était censé protéger les cyclistes et les piétons  pour la traversée du rail à cet endroit.

De nombreux témoignages affluent pour critiquer la solution choisie de fermer et bétonner l’accès à ce tunnel suite aux nombreuses inondations dont il a été victime plutôt que de faire un entretien régulier de celui-ci.

A l’heure actuelle, piétons et cyclistes sont soumis à des attentes de plus de 5 minutes et il me revient que de nombreux enfants en vélo prennent le risque de traverser le passage à niveau au signal rouge au prétexte de ne pas arriver en retard à l’école.

Il me semble anormal que pour éviter l’entretien d’un tunnel sous un passage un niveau, celui-ci fasse l’objet d’une fermeture et d’un bétonnage complet.

J’interrogerai donc à ce sujet le Ministre de tutelle d’Infrabel  lors de la plus prochaine commission parlementaire.

Alors que le prix du lait en magasin n’a cessé d’augmenter ces dernières années, les agriculteurs voient leur prix de vente fondre comme neige au soleil. Ils étaient plusieurs centaines à manifester le mercredi 29 avril dernier, notamment au poste frontière d’Hensies où j’ai pu les rencontrer.   Ils s’insurgent face à la diminution catastrophique de leur chiffre d’affaire et contre l’imposition de quotas laitiers par la Commission européenne.  

Les chiffres sont consternants : un agriculteur recevra en moyenne 0,19 euro par litre vendu, tandis que le consommateur final paiera lui plus d’un euro en magasin ! Entre les deux, ce sont donc certains intermédiaires de production qui ramassent les profits. 

Cette situation ne peut plus perdurer. C’est pourquoi j’ai interrogé à la Chambre la Ministre de l’Agriculture pour savoir ce qu’elle comptait faire pour enfin aider les producteurs de lait à retrouver une certaine santé financière. 

Voici le compte-rendu complet de nos échanges :

Question de M. Eric Thiébaut à la ministre des PME, des Indépendants, de l’Agriculture et de la Politique scientifique sur « le prix du lait »

Eric Thiébaut (PS): Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, si vous demandez à une ménagère l’évolution du prix du lait ces derniers temps, elle vous répondra certainement que le litre de lait a augmenté dans le magasin où elle fait ses achats.

Paradoxalement, si vous posez la même question à un agriculteur producteur de lait, il vous répondra l’inverse.

Voilà pourquoi, hier encore, des agriculteurs sont descendus dans la rue, en particulier dans ma commune puisqu’ils ont manifesté au postefrontière d’Hensies. J’ai eu l’occasion d’en rencontrer un grand nombre, de discuter avec eux et de prendre connaissance de leurs revendications. Il semblerait que le secteur connaisse une réelle crise. Les producteurs sont très inquiets pour l’avenir. Ils sont même alarmistes.

On pointe du doigt principalement les quotas laitiers. Cependant, au niveau fédéral, madame la ministre, envisagez-vous une action concrète pour répondre à leurs revendications?

Je sais qu’en 2008 déjà, ils étaient descendus dans la rue. Le gouvernement Leterme avait alors entendu leurs demandes: trois groupes de travail avaient été constitués, présidés chacun par un ministre fédéral. Pourriez-vous me faire un rapport du travail réalisé par ces groupes?

Enfin, sachant qu’aujourd’hui le producteur de lait vend son litre à 19 cents et que la ménagère l’achète à plus d’un euro dans le magasin, n’existe-t-il pas un problème dans la chaîne de production, entre le producteur et le consommateur? Ne faudrait-il par revoir les marges bénéficiaires de certains maillons de la chaîne?

Sabine Laruelle, ministre: Monsieur le président, chers collègues, cette question demande de longs développements et, malheureusement, la majorité des compétences se trouve chez les Régions. Vous savez qu’il y a eu une régionalisation de l’agriculture en 2001 et que l’aspect économique de la filière est régionalisé. Par ailleurs, cette question demande également des réponses au niveau européen. La Commission européenne a déjà pris certaines mesures pour le stockage du beurre, de la poudre de lait et pour le stockage privé. La Belgique participe activement: nous sommes à la septième place de l’Union pour le stock intervention beurre, à la troisième place pour le stockage de la poudre de lait et à la quatrième pour le stockage privé de beurre. Au niveau fédéral, le BIRB a déjà mobilisé une vingtaine de millions d’euros.  Ces mesures ne sont évidemment pas suffisantes. Selon moi, il faudrait une réduction des quotas laitiers au niveau européen.

Malheureusement, en Belgique aujourd’hui, les ministres régionaux ne se sont pas accordés sur une position commune et le pays ne peut donc l’exprimer avec force au niveau européen.

Le groupe de travail que vous mentionnez s’est réuni en juin dernier; des mesures très concrètes ont été prises. L’Observatoire des prix a été instauré. On a déjà réalisé deux études dont une sur le lait qui n’a pas pu conclure avec certitude à l’existence de pratiques illégales. Il ne semble pas y avoir d’entente entre les acteurs les plus importants ni d’abus de position dominante. Le dossier se trouve chez les organisations agricoles qui discutent fermement avec la CBL et avec la grande distribution.

J’ai souhaité pour ma part réunir la commission de l’agriculture contractuelle mais les laiteries et les producteurs flamands ne souhaitaient pas que le fédéral intervienne.

Pour ce qui est de mes compétences, à la suite des réunions de juin 2008, des décisions ont été prises, des tests ESB ont été réduits, ce qui permettra une économie de 2,5 millions d’euros. Il n’y aura plus de test automatique pour la maladie d’Aujeszky des porcs – cela nous éloigne du lait mais l’ordre du jour de ces réunions était plus étendu –, ce qui représente une économie de 7,5 millions d’euros. En outre, il y aura une forte diminution du nombre de tests de bruxellose et leuco. Je vous rappelle également que, pour ce qui concerne mes compétences en sécurité alimentaire, nous avons obtenu une réduction de 75% des cotisations AFSCA pour les producteurs qui paieront désormais 100 euros par an.

Eric Thiébaut (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse détaillée. Il est important pour nous que tous les groupes politiques pèsent de tout leur poids en faveur de la révision de ces quotas européens. Cela se décide peut-être au niveau de l’Europe mais si nous n’exerçons pas de pression, cela ne bougera certainement pas.

Vous avez évoqué l’Observatoire des prix et les premières études menées. J’en ai pris connaissance, évidemment. Je voudrais réitérer le souhait de mon groupe de voir intégrer dans cet Observatoire des prix des représentants des agriculteurs.

Sabine Laruelle, ministre: L’Observatoire est composé de l’administration et d’experts qui réalisent des études. Ensuite, il y a des discussions au sein de la filière pour lesquelles le gouvernement fédéral et moi-même nous tenons à disposition.

Eric Thiébaut (PS): Nous avons revendiqué la présence d’agriculteurs dans cet Observatoire. Nous pensons qu’elle serait pertinente.

 

Le Ministre DAERDEN a accepté d’abandonner le projet de dépôt de boues de dragage prévu à Hensies et Benissart, au profit d’une solution de filtre presse mécanique.

C’est le Ministre wallon Didier DONFUT qui a officiellement annoncé cette décision ce jeudi après-midi à Bernissart.

Cette solution est celle que les communes d’Hensies et de Bernissart préconisaient depuis plusieurs années.  Une alternative plus moderne, innovante et surtout beaucoup plus sure pour la santé des riverains des villages de Pommeroeul et d’Hensies.

C’est un très grand soulagement pour moi et le résultat d’un combat de très longue haleine !

www.telemb.be/content/view/3792/166/

Question orale au Ministre de l’Intérieur, M. Guido De Padt, sur l’augmentation du nombre de plantations de cannabis sur notre territoire.

Monsieur le Ministre,

Les découvertes de plantations de cannabis sur le territoire belge se multiplient ces dernières années et semblent indiquer que la culture de cannabis est rentrée dans les mœurs en Belgique.

Ainsi, si on l’en croit les statistiques policières, on assiste à une augmentation de plus de 150% du nombre de saisies pour ce qui concerne les plantations de 3 à 49 plants de cannabis.

Selon les données du service central drogue de la police fédérale, ce sont 202 plantations de petite taille qui ont été découvertes en 2007, contre 78 l’année précédente.

Quand on monte dans les tailles, les augmentations sont moins conséquentes mais tout de même inquiétantes : 85 plantations de 50 à 500 plants, soit  + 20 % d’augmentation ; 41 plantations de 500 à 1000 plants ( – 12%) et 41 plantations de plus de 1000 plants, soit + 30 %.

Face à l’explosion de ce  phénomène, la lutte contre la production de cannabis a été retenue comme priorité du plan national de sécurité 2008-2011. On y lit ainsi que des plans d’action intégrés et des actions de contrôle conjointes et ciblées sur le terrain devront réunir les partenaires dans la lutte contre la production de drogues synthétiques et de culture du cannabis.

Dès lors, Monsieur le Ministre, j’aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes :

A ce stade de la mise en exécution du plan national de sécurité en ce qui concerne la lutte contre la production de cannabis, êtes-vous satisfait des résultats obtenus ? Les chiffres publiés vous inquiètent-ils ?

Le nombre croissant des découvertes de plantations de cannabis incite à intensifier davantage la lutte contre la production de cannabis. Quels moyens comptez-vous y consacrer pour les années à venir ? Quels nouveaux plans d’actions sont-ils envisagés pour mieux faire face à ce phénomène ?

Je poserais une question à ce sujet lors de la Commission de l’Intérieur de mercredi.

Question orale au Ministre de l’Intérieur, M. Guido De Padt, au sujet des rumeurs de suppression du poste avancé de Basècles dans le cadre de la réforme des services de secours.

Monsieur le Ministre,

Un climat de vives inquiétudes et de révolte sévit actuellement au sein des pompiers volontaires du poste avancé de Basècles suite à la divulgation de courriels confirmant la suppression future de leur caserne.

Selon le personnel du poste avancé de Beloeil, le contenu des mails échangés mercredi dernier entre le capitaine, qui dirige le Rinsis à Mons, et le commandant des pompiers de Tournai, qui fait office de chef de zone pour toute la Wallonie picarde, est sans équivoque et sème la panique puisqu’il annonce la suppression «  du poste avancé de Basècles dans les plus brefs délais »

Cette inquiétude est d’autant plus grande que les services de secours rendus par les pompiers de Basècles à la population le sont depuis  plus de 150 ans et bénéficient d’un fort soutien local.

Aussi, Monsieur le Ministre, dans le cadre de la réforme actuelle des services de secours qui a notamment comme objectif, d’accroître la rapidité d’intervention de ces services envers les citoyens, et qui est soutenue par mon groupe, ces rumeurs de suppression, dont fait l’objet la caserne de Basècles, m’interpellent et ont de quoi susciter l’incompréhension.

Dès lors, voici mes questions :

Avez-vous des informations au sujet de l’éventuelle suppression du poste avancé de Basècles ? Si oui, pouvez-vous nous les faire partager afin de mettre fin au jeu incessant des rumeurs ?

Quel est votre avis sur la situation ? Estimez-vous opportun ou non de supprimer ce poste avancé à Basècles ?

Pensez-vous que sa suppression puisse répondre aux objectifs voulus par la réforme des services de secours et qu’elle irait dans le sens d’un meilleur service rendu à la population ?

Enfin, de manière générale, quelles sont les dispositions prévues permettant d’encadrer au mieux le personnel volontaire des casernes dont l’avenir est incertain ?