Déraillement en gare de Mons – Eclaircissements d’Etienne SCHOUPPE, Secrétaire d’Etat à la Mobilité

L’accident mortel de train survenu en gare de Mons est un des pires drames qu’ait connu cette gare.  Il a plongé deux familles dans la douleur de la perte d’un proche et a généré l’inquiétude de l’ensemble des usagers du rail.

En Commission de La Chambre de ce lundi 11 janvier 2010, j’ai interrogé à ce sujet Etienne SCHOUPPE, Secrétaire d’Etat à la Mobilité.

Je lui ai demandé d’expliquer les circonstances précises de l’accident, si un problème d’infrastructures inadaptées avait été décelé, quelles dispositions il comptait prendre, et enfin si un audit sur la fiabilité de l’équipement du rail était envisagé?

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu complet de sa réponse.

J’en ai dégagé plusieurs éléments importants :

D’une part sur les premières conclusions sur les circonstances de l’accident :

Le Secrétaire d’Etat signale que l’instrument d’aide à la conduite « crocodile » ne fonctionnait pas normalement et n’a pu attirer l’attention du conducteur sur le franchissement d’un signal de limitation de vitesse.

D’autre part, sur les mesures envisagées pour améliorer la sécurité future du réseau :

Etienne SCHOUPPE annonce la mise en place d’un nouveau système de protection qui couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % du réseau en 2013.  Ce système procédera à un freinage d’urgence automatique lorsqu’un train franchira un feu rouge.

Voici le compte rendu complet de la réponse du Secrétaire d’Etat :

« Nous sommes profondément attristés par les conséquences tragiques de ce regrettable accident. Les pensées du gouvernement vont aux victimes et aux familles des victimes. L’enquête judiciaire suit un cours normal. Aucune conclusion ne peut encore être tirée quant aux causes réelles de l’accident. Je m’abstiendrai de tout autre commentaire pour l’instant. Infrabel et la SNCB collaborent activement à l’enquête judiciaire.

Les premières constatations d’Infrabel ont montré que la signalisation était conforme aux prescriptions.  L’instrument d’aide à la conduite « crocodile » ne fonctionnait par contre pas normalement et n’a pu attirer l’attention du conducteur sur le franchissement d’un signal de limitation de vitesse.  Infrabel a pris toutes les mesures nécessaires pour sa réparation. Le règlement en matière d’exploitation de l’infrastructure, le fameux RSEIF, précise que « les dispositifs d’aide à la conduite ne sont pas des systèmes de sécurité (…). Le conducteur est responsable de l’observation visuelle des signaux et du respect de leur indication. » Les accidents et incidents graves affectant la sécurité de l’exploitation ferroviaire font l’objet d’investigations complémentaires par l’organe d’enquête autonome mis en place au sein du SPF Mobilité et Transports.

Les moyens adéquats ont été mis en oeuvre sans délai. Toutefois, ce ne sera que lorsque les éléments saisis par le parquet seront disponibles qu’il sera possible, si nécessaire, de proposer des recommandations en vue de minimiser les risques d’accident. L’amélioration de la sécurité de l’exploitation ferroviaire reste un objectif prioritaire du gouvernement. Tous les moyens sont et seront mis en oeuvre pour qu’il en soit bien ainsi. Par exemple, Infrabel déploie le système TBL1+ de protection de la marge des trains. Il couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % en 2013. Ce système offrira une fiabilité accrue. De plus, lorsqu’un train franchira un feu rouge, le système procédera à un freinage d’urgence automatique. Ce dispositif est une première étape dans l’implantation du système européen ECTS qui permettra une surveillance continue de la vitesse des convois.

Le plan d’urgence a parfaitement fonctionné.

L’excellente collaboration entre les TEC de Mons et la SNCB a permis de limiter au minimum les inconvénients pour les voyageurs.

De son côté, le groupe SNCB a pris à sa charge tous les frais médicaux en attendant que les responsabilités soient définitivement établies et a également mis à disposition une cellule d’assistance psychologique et sociale »

1 réponse
  1. Hanocq
    Hanocq dit :

    Ce triste accident en gare de Mons s’est produit avant la catastrophe ferroviaire de Buizingen. Je dénonce le mutisme inadmissible d’Etienne Schouppe alors qu’il y a 19 victimes décédées à ce jour. Sur différents forums, j’ai appelé à la démission des dirigeants actuels de la SNCB ainsi que celle des Ministres Schouppe et Vervotte. « Etienne SCHOUPPE annonce la mise en place d’un nouveau système de protection qui couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % du réseau en 2013. Ce système procédera à un freinage d’urgence automatique lorsqu’un train franchira un feu rouge » A mon avis, ces belles paroles en resteront au stade des déclarations de bonnes intentions!

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