Eric Thiébaut, député-bourgmestre de Hensies, président du PS de Mons-Borinage, et l’échevin des Sports montois, Pascal Lafosse, ont été reçus ce vendredi au stade du Hainaut de Valenciennes pour voir comment l’exemple nordiste pourrait servir de modèle chez nous.

 Objectif de la rencontre avec les dirigeants du club et les élus locaux: se nourrir de l’expérience de Valenciennes en matière de construction du nouveau stade et voir dans quelle mesure le modèle de finance et de gestion  peut être transposé à Mons.

A Valenciennes, la construction du stade a nécessité 85 millions d’euros, dont 65 fournis par Valenciennes Métropole – 35 municipalités pour 2000  âmes, un peu l’équivalent de notre IDEA – et 20 octroyés par le Conseil régional du Nord-pas de calais ( 4,5 millions d’habitants). L’enceinte y compte 20.000 sièges, dont 2000 VIP, 90 pour PMR, plusieurs salons et loges tout confort.

Pour Eric Thiébaut et Pascal Lafosse, cet exemple est la preuve que la problématique liée au stade Tondreau ainsi que le coût estimé pour terminer les travaux doivent dépasser le strict cadre montois.

Ensemble, ils soulignent qu’« à Valenciennes, on a voulu donner une dimension régionale au projet, qui n’est pas porté par la ville mais par la région ».

Selon les élus, il doit pouvoir en être de même pour Mons !

«  A voir le financement, et le mode de gestion de ce stade, on se dit qu’ une ville comme Mons ne saurait pas porter son stade sans le soutien de la Région Wallonne mais aussi de l’arrondissement de Mons-Borinage ». Et d’ajouter que «  dans la mesure où le montage financier réalisé à Valenciennes ne semble pas transposable en Belgique, un partenariat public-privé pour le stade de Mons est aussi nécessaire »

Eric Thiébaut vante enfin le rôle social et économique que pourrait jouer un stade de qualité pour notre région de Mons-Borinage. « Un stade de foot… c’est un lieu de rencontre pour les citoyens et pour les entreprises… Ca contribue aussi à améliorer l’image globale d’une région ».

Mesdames, Messieurs,

Chers Camarades,

C’est une grande fierté pour moi de vous voir toujours aussi nombreux chaque premier mai dans ce magnifique parc communal de Baudour.

Un grand plaisir aussi de revoir tant de militants qui ne rateraient pour rien au monde ce rendez-vous.

Merci à vous, vous êtes le véritable cœur de notre parti.

Le premier mai, c’est toujours un grand moment de rassemblement pour l’ensemble du monde socialiste.

Dans cet esprit, la présence à cette tribune de Claudia pour nous parler au nom de la mutualité socialiste est un symbole très fort.

Depuis que je suis président, je rêve de voir aussi à cette tribune un camarade de la fgtb.  Je ne perds pas espoir et je sais qu’ils finiront par répondre positivement à mon appel.

Aujourd’hui plus que jamais toutes les forces de gauche doivent faire front face à la politique ultralibérale qui a plongé notre monde dans la crise !

Et dans ce contexte, je voudrais dédicacer à nos camarades du syndicat ces mots de François Hollande :

« Certains voudraient que la Gauche se divise, ils n’y parviendront pas ! Il n’y aura pas la Gauche contre la Gauche ! La Gauche de la protestation contre la Gauche du gouvernement, la Gauche des cortèges contre la Gauche des ministères, la Gauche de l’idéal contre la Gauche du réel…. Il n’y a pas deux Gauches, il y a une Gauche qui veut gagner, qui veut diriger, qui veut rassembler les Français. »

Ces mots, nous les avons entendus lors du meeting de Lille le 17 avril dernier, à quelques jours du premier tour de la présidentielle française.

Nous étions près de 800 militants socialistes belges à avoir fait le déplacement.  Nous voulions soutenir François Hollande dans son combat pour la présidence française !

Une victoire du candidat socialiste au deuxième tour marquerait un véritable tournant non seulement en France, mais aussi en Europe.

Cette Europe dirigée aujourd’hui par une droite qui n’a que le mot austérité à la bouche !

L’Europe des financiers, des marchés et des lobbies.

L’Europe conservatrice et libérale.

Cette Europe n’est pas l’Europe que nous voulons !

Nous voulons une Europe qui parle avant tout de croissance, d’emploi et de protection sociale.

Une Europe où les jeunes peuvent espérer trouver un emploi ; où les gens ont accès à des soins de qualité ; où les retraités ont droit à une pension décente.

Alors chers amis, chers camarades,

Dimanche soir, j’espère de tout cœur voir le visage d’un président socialiste apparaître sur les écrans de télévision française.  J’espère revoir les mêmes larmes de joie dans les yeux de mes parents, que lors de ce soir de mai 81, quand le visage de François Mittérand est apparu sur les écrans.

Au meeting de Lille, vous avez sans doute remarqué la présence d’un militant de notre fédération un peu particulier, un militant qui portait des lunettes et… un nœud papillon, un certain Elio Di Rupo…

François Hollande a rendu hommage à son travail et Martine Aubry a eu ces mots très juste en parlant de lui : « il est celui qui avec courage, détermination et intelligence a réussi là où tant avaient échoué pour redonner à la Belgique un avenir. »

Chers camarades,

J’ai parfois le sentiment que ce qui saute aux yeux de l’extérieur, ne coule pas toujours de source vu de l’intérieur de notre pays !

Alors il faut rappeler les choses :

Rappeler qu’il a fallu plus d’un an de négociation pour sortir le pays de la crise politique la plus longue de son histoire !

Rappeler que le parti le plus important de Belgique est aujourd’hui un parti séparatiste qui prône une politique ultralibérale !  Croyez-moi, au parlement je les côtoie au quotidien…

Rappeler qu’il a fallu trouver 13 milliards d’euros pour boucler un budget fédéral répondant aux exigences européennes !  C’est le plus gros effort budgétaire jamais réalisé !

Rappeler aussi que nous sommes en coalition avec 5 autres partis dont seul le Spa est vraiment de gauche !

Rappeler enfin que l’ultralibéralisme a plongé le monde dans l’une des plus graves crises économiques de l’histoire !

Et malgré ce contexte épouvantable, la Belgique a le gouvernement le plus social d’Europe, avec à sa tête un socialiste wallon !

Alors de grâce, ne retenons pas que les mesures difficiles qu’il a fallu prendre par exemple pour pérenniser l’avenir de nos pensions.

N’oublions pas que de nombreux pays européens ont été contraints d’imposer de terribles mesures d’austérité qui touchent de plein fouet les populations les plus faibles !  Vous avez sans doute vu les espagnols défiler dans la rue dimanche contre les mesures qui menacent leur système de soins de santé.

En Belgique, l’action des socialistes au gouvernement a permis le maintien des fondements de notre sécurité sociale !

Et nous avons été les seuls à défendre envers et contre tous le système d’indexation des salaires !

Chers amis,

Aujourd’hui il faut rendre espoir aux gens, leur adresser un discours honnête mais aussi volontariste et rassurant : oui, c’est difficile, mais nous allons nous en sortir.

Le PS va encore se battre pour apporter des réponses concrètes, pou relancer l’économie, pour soutenir le pouvoir d’achat et à la création d’emplois !

Au parlement, nous avons aussi le défi de concrétiser la réforme de l’état cette année avant les élections communales.

Nous devons aider les partis flamands qui ont négocié cette réforme de l’état, ceux qui veulent encore d’un avenir commun avec nous à gagner leurs élections communales !

L’heure est également à la mobilisation de notre parti en vue des élections communales et provinciales.

Aujourd’hui je suis fier de pouvoir annoncer que toutes les listes socialistes de notre fédération sont prêtes !

Le 24 septembre dernier, nous avions déjà désigné nos têtes de liste.  Rappelez-vous, tous les militants avaient été invités à choisir leur chef de file en participant à un poll !

Je me souviens de la réflexion d’un journaliste à l’époque sur le taux de participation à ce scrutin… Plus de 3000 militants s’étaient déplacés pour voter et il trouvait que ce n’était pas exceptionnel comme participation.  Et quand pour un autre parti, quelques dizaines de militants participent à la désignation de la tête de liste montoise, la presse nous présente ça comme un évènement !

Cette différence de traitement de l’information me surprendra toujours !

Pour les listes, la fédération a voulu laisser à chaque union socialiste communale le choix de la méthode de désignation des candidats.  La fédération a simplement demandé que le processus soit bouclé pour ce premier mai !

Je remercie donc toutes les USC d’avoir respecté ce timing.

Ce n’était pas si évident ! En effet, la confection de nos listes est un exercice difficile qui impose des choix et fait souvent des déçus.

Nous avons la chance d’être un parti où il y a généralement plus de candidats que de places disponibles sur les listes.  Ce n’est pas facile à gérer, mais c’est une richesse par rapport à d’autres formations politiques qui ne parviennent pas à trouver suffisamment de citoyens pour figurer sur leur liste !

Nous allons tous maintenant proposer un programme aux habitants de nos communes, réponde à leurs aspirations, à leur besoins.

Que veulent les citoyens, qu’attendent-ils de leur commune ?

Je crois qu’ils veulent d’abord vivre en sécurité, en sécurité dans l’espace public, mais également chez eux.

Ils veulent avoir un logement décent, même s’ils sont touchés par la crise économique.

Ils veulent pouvoir bénéficier d’une aide en cas de coup dur… Je parle d’aide sociale, je ne parle pas d’assistanat !

L’assistanat c’est autre chose, c’est l’argent qu’il a fallu donner aux banques qui ont joué l’argent des gens en le misant en bourse sur des produits toxiques !  Ce sont les exemptions d’impôts dont bénéficient les grosses sociétés via le système des intérêts notionnelles !

Les habitants de nos communes veulent aussi vivre dans un environnement de qualité, régulièrement entretenu.

Ils veulent pouvoir envoyer leurs enfants dans de bonnes écoles, près de chez eux.

Ils veulent vivre dans une commune qui offre un maximum de services : des infrastructures sportives de qualité, des bibliothèques, des crèches.

Ils veulent être protégés des inondations, ils veulent que leurs poubelles soient ramassées régulièrement pour un prix raisonnable !

Oui chers camarades, on attend énormément des pouvoirs locaux et en particulier de leurs élus.  Et le fait que 11 communes de Mons-Borinage sur 13 soient gérées par des socialistes ne peut donc être le fruit du hasard !  Et à la province aussi, les gens nous font confiance depuis de nombreuses années.

Certains vous diront que c’est le résultat d’une forme de clientélisme… mais quel clientélisme ?  Ne sont-ils pas au courant que depuis longtemps les possibilités d’offrir des emplois publics sont minimes ? Ne savent-ils pas qu’aujourd’hui la législation wallonne interdit à tout élu local de participer à l’attribution de logements sociaux ?

Mais non ce n’est pas le clientélisme qui fait gagner le ps, la confiance que les citoyens nous accordent, c’est d’abord la reconnaissance du travail mené au jour le jour par nos mandataires locaux.

Chers camarades,

Ce matin je voudrais aussi m’adresser plus particulièrement à nos candidats qui sont pratiquement tous présents.

Que vous soyez premier ou dernier sur votre liste, que vous soyez bourgmestre, échevin ou conseiller, que ce soit votre première ou votre dixième campagne, vous avez tous un rôle important à jouer dans la campagne qui démarre.

A tous les nouveaux et les plus jeunes, je me permettrai modestement de vous donner quelques conseils très simples, moi qui vais briguer un troisième mandat de bourgmestre :

Tout d’abord ne critiquer jamais un autre candidat de votre liste !  Rien n’est pire que de donner une image désunie, c’est en équipe que l’on gagne !

Soyez à l’écoute des citoyens, on ne peut pas convaincre sans d’abord écouter !

Soyez présent sur le terrain, la proximité est un des plus grands atouts de nos élus locaux !

Et enfin soyez fier de défendre les couleurs socialistes !

Car au-delà de la qualité de nos candidats, au-delà de la richesse de nos bilans communaux et provinciaux, c’est toujours la force de nos valeurs qui nous transcende.

 

Chers amis, chers camarades,

Du fond du cœur, je vous souhaite, une heureuse Fête du Travail !

Dois-je vous dire à quel point ce 1er mai 2010 est pour moi un rendez-vous empli d’émotion et de fierté ?

Vous avez été très nombreux à me témoigner votre confiance la semaine dernière ;  croyez-bien que je mettrai tout en œuvre pour respecter ce signal et me montrer digne de la mission que les militants de la deuxième fédération socialiste wallonne ont souhaité me confier.

Le grand exercice de démocratie interne auquel notre parti s’est livré ces dernières semaines pour désigner ses présidents locaux et son président fédéral est assurément l’un de ces moments qui donne foi aux valeurs humaines et de progrès que nous défendons. Nous avons, à mon sens, donné une éclatante démonstration de la qualité de notre militantisme, du pouvoir de mobilisation de nos affiliés mais aussi et surtout de notre sens du respect réciproque.

Les débats qui viennent de se dérouler dans le cadre de l’élection du président fédéral ont été, je pense, d’un haut niveau parce que, tant les candidats que les affiliés, ont compris l’importance de l’enjeu et la portée des véritables questions de fond que doit se poser notre fédération en ce XXIème siècle.

Je tiens, à ce propos, à rendre hommage à Didier DONFUT qui a – avant moi – eu à cœur de faire évoluer l’organisation de notre fédération. Didier est assurément une personnalité sur laquelle notre parti a pu compter.

Fierté d’être élu à la présidence, vous disais-je.

Fierté mais aussi conscience de me trouver face à un défi. Dans notre région de Mons-Borinage, les gens ont le socialisme au cœur. Les valeurs de solidarité, de tolérance et d’égalité sociale animent une population tout entière… qui par conséquent attend beaucoup de nous. Notre responsabilité à son égard est énorme et exige une organisation, un comportement et des initiatives en constante évolution pour demeurer en phase avec les attentes et les besoins de chacun.

Il n’est jamais vain de rappeler que notre Borinage est le véritable  bastion des luttes sociales et de cette Charte de Quaregnon qui nous est si chère.

Ayons la fierté de ce passé mais ne cultivons pas la nostalgie !

Accrochée à ses idéaux, notre région a devant elle un avenir socio-économique à prendre en mains. Des signaux particulièrement positifs nous viennent de nos pôles d’excellence. Le pays nous envie les importants investissements que Google et Microsoft réalisent chez nous grâce, soulignons-le, à l’implication d’Elio DIRUPO.

Ces implantations de haute technologie alliées au dynamisme de nos universités sont une chance pour notre image. Nous devons la saisir. Nous devons profiter de cette vague pour tenter d’ouvrir des champs d’emplois accessibles à tout le monde. Car c’est bien là que résident notre rôle et notre responsabilité de socialistes.

Les promesses d’aujourd’hui doivent profiter à chacun dans ce souci d’égalité qui nous distingue des autres forces politiques. Et ne nous cachons pas à ce propos les efforts à accomplir encore, particulièrement en faveur de celles et ceux qui vivent les inacceptables conséquences de la crise du libéralisme et les drames quotidiens de la pauvreté. Celles contre laquelle nos élus de proximité luttent chaque jour.      

J’en ai appelé dans mon acte de candidature à un « plan d’avenir pour notre arrondissement ». Je conçois en effet la fédération comme un moteur pour des initiatives nouvelles. Par les leviers de commande dont il dispose dans les communes et intercommunales, notre parti a la responsabilité d’organiser cette concertation qui doit avoir lieu avec nos partenaires de l’Action commune mais aussi entre tous les acteurs publics et privés de Mons-Borinage. Et j’ai la conviction que l’amélioration de la formation professionnelle de nos concitoyens y sera la préoccupation majeure tant elle conditionne un développement équitable et inscrit dans la durée.

Pour assurer son destin et afficher ses ambitions, une région doit aussi vivre de projets nouveaux, capables de la sublimer. La mobilisation qui s’organise derrière « Mons 2015, Capitale européenne » nous réjouit tous car elle concerne notre arrondissement tout entier mais également le Hainaut et plus largement encore la Communauté française.

Pour réussir ce projet ambitieux, Mons et le Borinage marcheront de concert. Si le Chef-lieu est déjà un véritable espace de rayonnement culturel, il doit aussi compter sur l’énergie et le dynamisme des communes qui l’entourent. De quoi tordre le cou aux prétendues différences qui marquent Mons et le Borinage. Au contraire : ces différences sont un atout, un gage de soutien populaire et Mons 2015 peut devenir la référence pour tous nos grands projets communs de demain, portés par les socialistes.

Le PS Mons-Borinage, faut-il le rappeler, ce sont  11 Bourgmestres sur 13 ; ce sont des élus fédéraux, régionaux et provinciaux capables de se fédérer pour porter et défendre des projets ancrés dans nos valeurs.

Mais le PS de Mons-Borinage, plus fondamentalement encore, c’est vous. Vous,  affiliés et sympathisants, qui constituez la force de notre parti ; vous qui apportez à nos élus une légitimité qu’aucun autre mandataire ne peut revendiquer.

Grâce à votre engagement militant, le PS de Mons-Borinage dispose d’un potentiel de qualités incomparable. Et mon premier acte au titre de président est bien de dresser l’inventaire de ces ressources internes dont nous disposons pour améliorer notre communication et notre image dans les médias régionaux, pour nous ouvrir le plus possible sur la société civile et la vie associative et, en fin de compte, pour impliquer chacun dans ce grand projet de gauche qui nous rassemble.

Aller à la rencontre de celles et ceux qui partagent nos idées dans un souci permanent de dialogue, affirmer notre présence dans les nouveaux réseaux sociaux, parler aux jeunes le langage qui est le leur mais profiter aussi de l’expertise et de la disponibilité de nos militants les plus âgés, soutenir les sections locales et les USC parce qu’elles sont les piliers de notre intense démocratie interne : voici les chantiers que j’entends privilégier pour moderniser nos structures et démentir certains préjugés savamment entretenus.

Non,  le PS n’est pas une « machine au fonctionnement opaque », comme certains aiment le dire. Il est – et restera – le  lieu de rencontre et d’actions de celles et ceux qui croient dans les valeurs humaines, dans la générosité et la justice. Autant d’idéaux qui n’ont peut-être jamais été aussi modernes qu’aujourd’hui.

Il est vrai que, comme le disait Lionel Jospin, « le socialisme n’a jamais été une doctrine figée, mais bien une aspiration et un mouvement. Une aspiration à un monde meilleur et un mouvement de transformation de la société »

Ce besoin de transformation de la société est effectivement inscrit dans nos gènes de socialistes. Ce qui nous anime, c’est une transformation positive qui profite au citoyen, à son cadre de vie quotidien et à son épanouissement social et personnel.

Reconnaissons que l’actualité belge du moment se trouve à cent lieues de ces considérations !

Enflammé par un conflit communautaire aux accents électoralistes famando-flamands, notre pays vit un malaise politique sans précédent qui plonge nos concitoyens dans le désarroi et risque de favoriser l’émergence d’un vote extrême en Flandre mais aussi en Wallonie et à Bruxelles.

Les francophones n’ont pas voulu cette crise.

Les socialistes particulièrement, ont tout mis en œuvre pour que l’enjeu de BHV ne fasse pas vaciller des projets socio-économiques majeurs portés par le fédéral. Le communautaire valait-il en effet que l’on sacrifie les avancées acquises dans la mise en œuvres de politiques d’emplois pour contrecarrer la dégradation économique, dans le financement de réforme de la sécurité civile, dans l’amélioration du statut du personnel médical et dans le soutien aux grandes villes qui connaissent des difficultés chroniques ?

Le communautaire valait-il que l’on s’expose au risque de « brader » la présidence européenne et de porter une atteinte durable à l’image internationale du pays et à sa réputation auprès des investisseurs étrangers ?

Notre parti ne le pense pas parce qu’il sait que vos attentes sont ailleurs. Parce que son sens de la proximité et du contact lui apprend que aspirations citoyennes sont énormes et légitimes face aux menaces sur le pouvoir d’achat, face au devenir des pensions, face au sentiment d’insécurité mais aussi face aux enjeux du changement climatique ! C’est cela l’intérêt général… celui qui, par définition, s’oppose aux intérêts purement partisans et calculateurs.

Mais la situation est ce qu’elle est.

Les questions du devenir du pays et du savoir-vivre ensemble n’ont jamais été posées en termes aussi directs. Que veulent nos voisins du Nord ? Quelle réforme durable souhaitent-ils engager avec nous si – pour reprendre une expression choc du journal Le Soir –  « ce pays à encore un sens », à leurs yeux ?

 Quoi qu’il en soit, le PS fera face à une échéance électorale qu’il ne souhaitait pas mais qu’il abordera avec la conscience de celui qui a tout fait pour éviter le chaos, défendre l’intérêt francophone dans sa dimension démocratique et préserver les intérêts des gens. Il abordera la campagne qui s’annonce avec le sentiment du travail accompli pour faire progresser les vrais dossiers.

Dans ce contexte, notre Fédération de Mons-Borinage fera face.

Elle sera en ordre de marche aux côtés de notre Président national.

Ce dernier a récemment lancé les 4 défis de notre parti en cette année 2010 durant laquelle nous fêterons dignement nos 125 ans. Ces quatre défis prennent une dimension particulière en ces jours d’actualité mouvementée :

  • Penser un autre modèle économique ancré sur les PME  et les nouveaux modes de consommation,
  • Assurer de nouvelles voies de financement pour la sécurité sociale ;
  • Construire une réelle écologie sociale ;
  • Et répondre au mal-être social qu’a engendré le libéralisme économique…

Voilà qui nous ramène à nos convictions de progressistes et à cette flamme sociale que nous entretenons de générations en générations.

Notre feuille de route est écrite.

Nous devons nous mettre en marche calmement, sereinement, mais avec beaucoup de détermination !

L’an dernier, alors qu’on ne donnait pas chère de notre peau dans les sondages, notre parti est sorti victorieux des élections régionales !  Cette victoire, c’est vous les militants qui l’avez remportée !  Grace à la mobilisation des dernières semaines !

Cette année encore, c’est votre mobilisation qui fera la différence !  Et je suis certain qu’en juin prochain, grâce à vous Mons-Borinage sera plus socialiste que jamais !

C’est vraiment un grand honneur pour moi d’avoir été élu Président de la Fédération de Mons-Borinage.  En effet, près de 3000 militants socialistes ont participé à cette élection au suffrage universel ! Je remercie très sincèrement les 1849 affiliés qui m’ont accordé leur confiance hier, ce qui représente 65 % des votants.  Quant aux autres,  je vais faire le maximum pour les rassurer et leur prouver que je serai à l’écoute de tous les socialistes de Mons-Borinage.

Je sais aussi que c’est très difficile pour Didier qui n’a jamais été épargné par les médias ces derniers mois.  Nous avons tous les deux mené dans notre fédération une campagne intense avec des débats très constructifs.  Nous avons montré un grand respect mutuel et c’est finalement l’image de notre parti qui sort grandie de ce scrutin interne.

Maintenant, je dois me mettre au travail afin d’assumer cette responsabilité et surtout mettre en oeuvre le programme présenté aux plus de 8000 membres de la fédération.

En voici les grandes lignes :

DYNAMISER ET FEDERER : LES VALEURS D’UN SOCIALISME MODERNE

Une priorité : l’avenir socio-économique de notre arrondissement

Dans un contexte mondial difficile, notre région connaît une situation contrastée. Les remarquables investissements en hautes technologies apportent un souffle nouveau sur notre zone et valorisent notre image auprès des investisseurs internationaux. Mais l’emploi reste insuffisant et nos concitoyens n’ont souvent pas la bonne formation pour les postes disponibles.

Il nous revient de prendre ces problèmes à bras-le-corps.

Nous disposons pour cela de nombreux leviers de commande : 11 bourgmestres sur 13 sont socialistes. Nous détenons la majorité dans toutes les intercommunales dont l’IDEA, principal opérateur du développement économique. Nous participons également aux gouvernements fédéral, régional et provincial.

Au-delà du Plan Marshall de la Région Wallonne, c’est d’un plan d’avenir spécifique dont notre arrondissement a besoin.  Un plan concerté entre tous les acteurs publics et privés de notre région et prévoyant des mesures fortes en matière de formation professionnelle par exemple.  La fédération, par les idées de progrès qu’elle défend, doit être un moteur efficace de cette démarche.

Un moyen : dynamiser et moderniser notre fédération

Notre force, c’est vous.  Plus que jamais, notre fédération se doit d’être à votre écoute en organisant un contact suivi avec ses affiliés.  Par la poste et par emails, vous avez le droit d’être davantage informés de l’action des élus et de la vie du parti.

Notre parti a besoin de liens pour garder ce qui le différencie des autres : son militantisme.

A l’heure où la diminution du nombre d’affiliés n’échappe à personne, le PS de Mons-Borinage doit revoir sa politique de recrutement, sa dynamique de perception des cotisations et sa communication.

Il faut d’abord renforcer l’attention portée aux aînés qui soutiennent le parti depuis très longtemps.  La fédération a aussi devant elle le défi des nouveaux médias et des réseaux sociaux. Internet, Facebook et les blogs ont investi notre quotidien. Il faut intégrer cette dynamique et apporter son soutien sans faille aux sections locales qui demeurent les véritables lieux de vie de notre parti.  La fédération a aussi une responsabilité directe dans l’organisation de rencontres et d’échanges entre les militants. Les congrès fédéraux, profondément repensés, doivent redevenir des moments importants du débat citoyen.

Une force : notre capacité à fédérer l’action socialiste

Nous avons la chance de compter en nos rangs de nombreux élus à tous les niveaux de pouvoir, beaucoup plus que les autres partis.  Or, dans les médias, cette supériorité numérique ne se reflète pas assez… et sans doute en sommes-nous en partie responsables.  Il est en effet primordial que nos élus apparaissent comme constituant une équipe soudée, dans laquelle chacun a un rôle à jouer en fonction de ses qualités.  Nos forces doivent s’additionner et non s’opposer ! Cela relève de la responsabilité de la fédération.

Pour atteindre cet objectif, nous avons devant nous une chance unique : le projet « Mons 2015, Capitale culturelle ». Celui-ci est symbolique d’une volonté de Mons et du Borinage d’unir leurs atouts pour montrer à l’Europe entière l’image d’un arrondissement qui bouge et innove.  Dans le domaine culturel comme dans d’autres, Mons doit s’affirmer comme la locomotive de toute la région, mais elle a aussi besoin de l’énergie de l’ensemble de la population et des richesses que recèlent les communes du Borinage et du Hainaut.  Mons 2015 est une chance et une source d’inspiration pour tous les grands projets communs que porteront, demain, les socialistes.

Mais fédérer, c’est aussi rapprocher tous les acteurs du monde socialiste. Depuis de trop nombreuses années, les liens entre les partenaires de l’action commune perdent en vigueur.  Des militants très actifs sur le terrain syndical se sont éloignés de notre parti, alors que leurs convictions de gauche ne font aucun doute.  Nous devons rencontrer le plus souvent possible les responsables des organisations syndicales et des mutualités afin de concerter nos points de vue et redevenir de véritables partenaires. Des partenaires capables d’œuvrer en faveur d’un projet régional à long terme.

Il m’importe également de resserrer et stimuler les liens entre les générations au sein du parti. Il s’agit de bénéficier de l’expérience et de l’expertise de militants plus âgés capables de devenir des passeurs de mémoire pour les plus jeunes militants remplis de dynamisme mais qui ne connaissent pas toujours les références et le passé du parti. Nous pouvons nous appuyer sur les sections de pensionnés et de jeunes socialistes afin d’organiser ce dialogue.

Un impératif : s’ouvrir vers l’extérieur

Lors des dernières élections régionales de juin 2009, 65.580 électeurs ont voté socialiste dans notre arrondissement. En supposant raisonnablement que nos affiliés en faisaient partie, ce sont donc plus de 55.000 personnes qui nous ont accordé leur confiance, sans être membre de notre parti. La fédération se doit d’aller à leur rencontre par la multiplication d’activités ouvertes à tous. Les « rendez-vous avec vous » organisés par Elio lors de la dernière campagne constituent un bel exemple de rencontres qui replacent l’activité citoyenne au cœur de nos préoccupations. Notre société individualiste a porté un rude coup à la culture du dialogue et de l’échange d’idées. Pourquoi ne pas organiser au moins une fois par an une assemblée ouverte à tous ? Ce sera l’occasion d’appliquer la démocratie dans son sens le plus noble, de présenter nos actions et nos bilans à tous les niveaux mais également d’entendre les aspirations légitimes de citoyens dont nous partageons les valeurs de progrès.

Notre fédération est la deuxième du pays en militants. Elle est aussi, et c’est une grande chance, celle du Président national.  A ces différents titres, elle se doit d’être exemplaire dans une approche moderne et ouverte de la chose politique.

S’ouvrir vers l’extérieur revient aussi à combattre des préjugés qui ont la vie dure. Parce qu’il est perçu comme une « machine au fonctionnement interne opaque », notre parti souffre d’un réel déficit d’image dans les médias régionaux et beaucoup de nos militants en sont touchés. Souvent injuste, cette perception doit être combattue en valorisant les accents de solidarité et de tolérance qui caractérisent notre action. Le PS de Mons-Borinage a tout avantage à mieux se faire connaître en développant un plan médias. De nombreux militants et militantes de chez nous ont les qualités requises pour le faire car notre vivier de talents est riche !

Notre parti est le garant de valeurs universelles. En même temps, il doit s’adapter à la complexité du monde d’aujourd’hui.  Agir en réseau, encourager de nouvelles vocations, savoir communiquer ses prises de position, oser le débat et l’innovation : notre parti a tout à gagner en ouvrant une large réflexion sur son propre fonctionnement et sur son rapport avec les autres… pour que notre solidité d’aujourd’hui soit, demain, gage de victoires dans une région où le progrès et la solidarité gardent tout leur sens !

A la lecture du sondage de ce matin, je constate que le ps est à 28 % en Wallonie… Certes, nous restons le premier parti au niveau régional, mais nous sommes encore plus bas que lors des élections de 2007, alors que notre résultat était catastrophique.

Ces chiffres me confortent dans l’idée que nous n’avions pas à entrer dans le gouvernement fédéral.  Aujourd’hui, nous risquons d’être associé à l’échec de Leterme alors que ce ne sont pas vraiment nos Ministres qui ont gérés la crise de Fortis…  En juin 2007, les électeurs avaient été clairs en nous sanctionnant.  Je pense que nous aurions pu faire un très bon travail d’opposition… 

Mais c’est un avis qui n’engage que moi !

C’est avec beaucoup de perplexité que je suis les rebondissements dans l’affaire de désignation du nouveau Secrétaire du PS français… A l’heure où j’écris ces lignes, il semble que les 2 candidates en lice se tiennent dans un mouchoir de poche. On parle de quelques dizaines de voix de différence sur plus de 130.000 votes émis.  Ce qui signifie en clair qu’aucune des 2 ne sortira avec une légitimité suffisante pour diriger ce parti.  Dans ces conditions, je me demande s’il ne serait pas judicieux d’envisager une direction à 2 têtes pendant une certaine période, en se partageant les matières.  Ce n’est pas un mode de direction idéal, mais il permettrait d’éviter un éclatement du PS français qui est déjà bien malade… C’est ce mode de fonctionnement qui est adopté par les Ecolos belges aujourd’hui.  En dehors d’une solution un peu originale de ce type, je me demande vraiment comment mes amis français vont sortir de cette crise dont le grand vainqueur est certainement Sarkozy…

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