Dans une récente interview publiée au journal La Province ce 9 mars 2015, Eric Thiébaut fait le point sur plusieurs dossiers importants pour Mons-Borinage.

Il est notamment revenu sur la gestion chaotique du nouveau plan de transport de la SNCB et le mécontentement légitime des navetteurs de la région. Parmi les thèmes abordés, également : la suppression du Thalys sur la dorsale wallonne, la liaison ferroviaire entre Valenciennes et Quiévrain, l’arrivée potentielle du groupe français Hiolle Industrie dans le Borinage ou encore les prochaines éléctions à la présidence de la fédération PS de Mons-Borinage . Extraits :

Sur le plan de transport de la SNCB :

Pour Eric Thiébaut, “ la Ministre MR de la Mobilité aurait dû avoir la sagesse de prendre le temps d’étudier le dossier plutôt que de se lancer précipitemment comme elle l’a fait et se tromper dans les chiffres. Pour notre région, le nouveau plan de transport est catastrophique et tous les échos que j’ai des navetteurs sont hyper négatifs. Je suis allé à la réunion qu’elle a organisée à Jurbise pour les navetteurs. Des personnes de la SNCB y ont expliqué pourquoi ça n’allait pas, de manière convaincante, certes, mais maintenant les navetteurs attendent une disparition des dysfonctionnements. Il faut à présent des solutions. Les gens sont en train de péter les plombs ! “

Sur le Thalys :

Là je suis aussi très critique à l’égard de la ministre car je crois qu’il ne faut pas lâcher”. “Elle fait fausse route” selon Eric Thiébaut. “ Elle dit qu’il n’y a que 40 personnes qui montent dans le Thalys chaque jour à Mons, mais au bout de l’année, il y a 140 000 personnes qui prennent ce Thalys sur la dorsale wallonne. Ce n’est pas rien ! “.

Sur la ligne ferroviaire Valenciennes-Quiévrain :

Eric Thiébaut va proposer à la ministre Jacqueline Galant d’avoir une visite en France et de rencontrer les opérateurs industriels qui sont intéressés par la réouverture de la ligne pour le fret. “Celle-ci est également importante pour les belges. Il s’agit d’une opportunnité essentielle par rapport aux possibilités de relance industrielle qu’elle peut apporter, côté belge vers Quiévrain, Boussu, Saint-Ghislain et Mons. Le problème est que la ligne a été électrifiée mais pas du côté français. De ce côté de la frontière, la ligne traverse des sites industriels comme celui de Toyota, ou de Bombardier à Crespin. Eux sont intéressés de pouvoir remonter en train vers la Belgique”.

L’attente est égalment forte du côté belge” selon Eric Thiébaut. “ Lors d’une réunion organisée à Valenciennes, des responsables du port d’Anvers sont venus demander un maximum de connexions entre la france et la Belgique. Les intérêts sont nationaux sur cette ligne. Moi j’y vois aussi un attrait pour des sites qui sont sous-exploités comme celui de la gare de Saint-Ghislain, où on a des possibilités terribles de développement.”

Sur le souhait du groupe français Hiolle Industries de s’implanter dans le Borinage:

Eric Thiébaut proposera à la ministre Galant de rencontrer les responsables de l’entreprise prochainement ainsi que d’autres protagonistes français. “ Les dirigeants de Hiolle sont ambitieux et veulent venir chez nous le plus vite possible, c’est plutôt bon signe. Il s’agit là d’une belle opportunité à saisir avec la création de 70 emplois à la clé !”

Sur l’absence de grosses entreprises à Hensies :

Il existe une zone de 28 hectares mais elle est propriété privée pour l’instant. L’IDEA est en négociation pour le rachat de ce terrain. La SPAQUE a reçu 1,8 millions pour le dépolluer”. Eric Thiébaut souligne que “ ce terrain est idéalement situé car proche de l’autoroute et du canal qui sera ouvert à la circulation fluviale avant 2020.”

Sur les dossiers prioritaires au niveau communal en 2015 :

Nous avons racheté deux salles qu’on va restaurer: une à Montroeul et l’ancienne Maison du Peuple à Hensies” indique le député-bourgmestre. “ On veut en faire des salles culturelles parce-qu’, actuellement, on doit utiliser les salles de gym de nos écoles pour les manifestations culturelles. Ce n’est pas l’idéal. On voudrait relancer des activités pour les ainés, des concerts, …et donner la possibilité à la population d’organiser des événements familiaux.”

Sur un nouveau mandat à la présidence de la fédération PS de Mons-Borinage :

Je vais voir en fonction de ce que je peux encore apporter. Il faut venir avec un programme solide, je suis en train d’y réfléchir” indique Eric Thiébaut.

De nouvelles élections sont prévues en mai 2015. On peut dire que la communication a été améliorée dans notre fédération au cours de ces dernières années: nous avons par exemple plus de 3000 abonnés à notre newsletter. En plus de milliers d’articles. Sur 5 ans, j’ai eu 3 élections à coordonner ( 2010, 2012, 2014). Le rôle de la fédération c’est aussi d’organiser les élections. D’ici les prochaines prévues en 2018, on a trois ans pour retravailler sur l’interne du parti. Celui-ci doit redéfinir son projet de société. Bientôt le président Elio Di Rupo va lancer son chantier des idées, fin mars, c’est très important pour nous d’être un des moteurs de ce mouvement là. Le parti doit prendre le temps de redéfinir le projet de société qu’il veut proposer aux citoyens. Il doit le faire en s’appuyant sur les militants – 8000 à Mons-Borinage – et tous les partenaires qui veulent travailler avec nous ( syndicats, mutuelles, etc)”.

Eric Thiébaut souligne enfin la particularité d’avoir un président national issu de la même fédération et tout l’intérêt d’avoir une synergie avec Elio Di Rupo.

Dans une récente interview au journal La Province, Eric Thiébaut a présenté son projet  politique pour Mons-Borinage et a fait part de sa vision pour l’avenir de la région. Plusieurs thèmes ont été abordés : Mons 2015, la Task Force, le développement économique, la formation,  l’évocation d’un « Plan Marshall borain » ou encore la lutte contre les incivilités au niveau communal.  Extraits :

Sur Mons 2015 :

« Mons 2015 est une chance, une opportunité pour toute la région. Mais à un an de l’échéance, si de bonnes choses sont lancées comme événements d’ampleur, on voit beaucoup moins avancer l’implication de la population. Or, c’est ce qu’on ne doit surtout pas râter ! Là il y a du travail à faire ! L’objectif est d’attirer du monde chez nous. L’impulsion donnée au monde culturel ne doit pas tomber après Mons 2015 ».

« Il n’est pas trop tard pour les possibilités de collaborations avec les communes. Le « Grand 8 » (8 semaines de fêtes dans le Grand Mons), voilà typiquement un événement qui peut être transposé aux autres communes de Mons-Borinage ! J’imagine très bien faire la même chose avec les associations des différents quartiers de ma commune, et obtenir le label Mons 2015 »

« Hensies, Quiévrain et Honnelles se sont associées aux 6 communes françaises limitrophes pour définir un « projet de territoire . Nous voulons monter un spectacle sur Moneuse, le célèbre bandit du 18è siècle. Le spectacle devrait être monté à Montroeul-sur-Haine, à Audregnies et à Montignies-sur-Roc. Le monde associatif sera impliqué : figurants, réalisation des costumes,.. »

« Mons 2015 doit aussi montrer que la région Mons-Borinage peut unir ses forces autour d’un projet fédérateur. Pour moi, c’est une sorte de projet pilote pour d’autres réalisations, dans le domaine économique. »

Sur un « Plan Marshall  Borain » :

« Le plan Marshall en Wallonie donne de bons résultats. Mais j’ai l’impression qu’il en faudrait un par région. On n’a pas les mêmes besoins à Mons-Borinage qu’à Wavre ou à Arlon ! Les pouvoirs locaux doivent jouer un plus grand rôle, sans compter sur une action externe. Etablissons pour notre région un plan de relance appuyé sur toutes les communes, la province, les intercommunales et les acteurs privés qui voudront s’impliquer. En tant que président de la fédération du PS, je peux donner une impulsion, mais je pense qu’une telle initiative doit transcender les partis politiques »

Sur la formation :

« La formation doit constituer la priorité de ce plan Marshall pour Mons-Borinage ! Il faut réunir tous les acteurs de la formation autour d’une table. Chaque semaine, une dizaine de personnes viennent me solliciter pour un emploi. Mais ces gens ne sont pas formés à un métier. Je m’entends dire : «  Je veux travailler à la commune ». Je demande : « et que veux-tu faire  ?Et là c’est l’étonnement ! Il est là le problème ! Aujourd’hui, un électricien ou un maçon, il a du travail ! C’est pourquoi, j’oriente certaines personnes qui viennent me solliciter vers des formations du Forem. C’est notre responsabilité politique de les guider, leur montrer un chemin. »

 Sur la « Task Force » :

« Nous réunissons tous les élus, de toutes tendances politiques, au bénéfice de l’ensemble de la région. Nous sommes allés voir le Ministre de la SNCB pour lui présenter nos doléances sur le plan d’investissements et nous nous sommes réunis récemment pour se mettre d’accord sur les dossiers à défendre. »

« La task force soutient des projets comme la réouverture de la ligne Valenciennes-Mons. Nous devons aussi lutter pour obtenir une entrée/sortie d’autoroute supplémentaire à Quaregnon. C’est très important pour soutenir l’activité économique et pour désengorger le viaduc de Saint-Ghislain ».

« On voudrait réunir les trois gros groupes hospitaliers de la région autour d’une table. Il faut trouver un terrain d’entente, pour le bien des patients comme du personnel. Qui fait quoi ? Par exemple, la chirurgie cardiaque : on ne peut pas la faire à trois endroits différents en même temps. On ne le pourra pas. D’ailleurs, ce ne sera jamais accepté par l’INAMI ! Il faut que chaque groupe hospitalier développe son domaine d’excellence. »

Sur la lutte contre les incivilités :

« Je vais inviter tous les bourgmestres socialistes à une réflexion sur la nouvelle loi sur les sanctions administratives. J’aimerais qu’on présente une position commune, notamment par l’instauration des prestations citoyennes. Par exemple : quelqu’un qui est pris en train de faire des tags. Il a le choix : soit il travaille 2 jours au nettoyage, soit il paie l’amende. C’est possible grâce à la nouvelle loi, mais c’est à chaque commune de décider si elle applique ou non cette disposition. »

« Autre point intéressant : aujourd’hui les communes peuvent décider de demander à ce que les amendes pour stationnement soient versées directement dans les caisses communales. Ce qui est non négligeable ! »

Chère amie, cher ami,
Après avoir assumé la présidence durant une année, c’est avec enthousiasme que je sollicite un nouveau mandat à la tête de notre Fédération.
En quelques mois, j’ai eu le plaisir de mettre en place une stratégie de modernisation de nos instances avec la collaboration efficace de la vice-présidente, Joëlle Kapompole.
Nous sentions qu’aux côtés de nos élus et de nos comités locaux, il convenait de répondre au besoin d’une communication accrue vers les militants et qu’il était impératif de renforcer la visibilité de l’action socialiste dans l’arrondissement.
En comptant sur la qualité de nos ressources internes, nous avons posé des actes significatifs. Un site internet complètement repensé reflète désormais, au jour le jour, l’action de nos représentants, de nos USC et de nos sections locales. Une newsletter se trouve adressée chaque semaine à plus de 2000 militants par email et un PS Contact, revu et corrigé, est diffusé à l’ensemble de nos affiliés. Ce travail de communication semble largement apprécié tant il est normal que les élus et les instances politiques rendent régulièrement compte de leurs initiatives aux militants qui les soutiennent.
Le PS est un grand parti d’action. Il a, dans notre arrondissement, une vocation de leadership. C’est pourquoi j’ai souhaité que la Fédération de Mons-Borinage se comporte, ces derniers mois, comme une véritable force de proposition et réunisse autour d’elle les acteurs politiques, syndicaux et économiques autour des grands dossiers d’intérêt général. C’est ainsi qu’à l’initiative des socialistes est née une taskforce politique de Mons-Borinage dépassant les clivages des partis pour défendre et promouvoir la région. Et c’est dans le même esprit que l’intensification d’un dialogue avec toutes les centrales de la FGTB a figuré parmi mes priorités. J’ai la conviction en effet que les valeurs sociales et humanistes que nous partageons, et qui font la générosité de la gauche, méritent une concertation permanente.
Notre région a face à elle des enjeux considérables. La réussite de Mons 2015, le rayonnement du pôle universitaire hainuyer, l’élargissement de l’offre générale de formation, la reconversion de nos sites industriels, le développement de pôles d’excellence et l’amélioration de la mobilité au sein de Mons-Borinage sont autant de dossiers face auxquels les socialistes doivent assumer une responsabilité concertée. Un Fédération forte constitue à cet égard un atout majeur car elle doit permettre aux élus de bénéficier d’une véritable plate-forme d’aide à la décision et à l’action.
La force de notre parti réside précisément dans cette capacité d’action, dans une forte présence au sein des communes et dans la formidable faculté de mobilisation de ses militants. Le rôle de la Fédération est de conjuguer au mieux ces atouts pour se trouver en perpétuel ordre de marche. L’actualité fédérale incertaine, le rôle majeur que joue notre président Di Rupo au service du pays et la perspective des élections communales appellent les instances socialistes à une grande vigilance à tous les niveaux de pouvoir.
J’ai le sentiment, en qualité de municipaliste et d’élu fédéral, de pouvoir organiser ce travail et confirmer le PS de Mons-Borinage comme une force démocratique incontournable dans nos communes. C’est dans ce véritable noyau de base de notre société que se construisent la qualité de vie et la sécurité légitimement attendues par nos concitoyens. Les Bourgmestres socialistes peuvent aujourd’hui aligner des bilans crédibles grâce à leur sens de la proximité. Notre Fédération a donc de beaux atouts en mains pour préparer une campagne électorale sereine et efficace mais aussi pour renforcer sa base.
Il m’importe en effet de tout mettre en œuvre pour proposer, à court terme,  une stratégie de recrutement de nouveaux affiliés afin que notre Fédération continue à refléter la diversité sociale, générationnelle et culturelle de Mons-Borinage. La qualité de nos actions à tous les niveaux de pouvoir, la disponibilité de nos élus et la grandeur de nos valeurs au moment où le populisme de droite reprend vigueur : voilà autant d’arguments qui séduiront, demain, les citoyens de Mons et du Borinage épris de modernité et de solidarité !

Progrès, solidarité, convivialité. C’est, comme de coutume, autour de ces valeurs que le parti socialiste de Mons-Borinage se réunira le 1er mai prochain dans le parc de Baudour.

En fêtant le travail, le PS réaffirme la dimension sociale de ce dernier et l’importance que tous les socialistes attachent à l’émancipation de chacun dans une société égalitaire. Ces valeurs sont plus que jamais d’actualité dans un monde vivant au rythme de crises financières injustes et dans une Union européenne souvent tentée par un libéralisme dur.

C’est pour ces raisons que la fédération PS de Mons-Borinage a choisi de consacrer sa fête du travail et de la vie associative à la double thématique de l’Europe sociale et de la préservation des acquis chers à nos concitoyens.

En ayant l’honneur de recevoir  Anna Colombo, Secrétaire générale du groupe socialiste au Parlement Européen et le Président Elio Di Rupo, notre fédération sera, ce 1er mai,  le théâtre d’une réflexion intéressant l’ensemble des progressistes.

Je suis heureux de vous inviter à participer à ce moment de mobilisation mais aussi de réjouissance. Car le 1er mai est d’abord une journée de fête, de musique et de rencontres. Une journée ouvertes à toutes celles et ceux qui partagent les idéaux de progrès, de solidarité et de fraternité.

Eric Thiébaut

Président fédéral

Le 18 février dernier, une importante délégation de parlementaires de Mons-Borinage ont rencontré les délégués des régionales du Setca et des Métallos MWB.

A cette occasion, les députés socialistes se sont engagés à relayer et appuyer auprès des instances du parti les revendications de la base syndicale relatives au projet d’accord interprofessionnel, tel qu’amendé par le gouvernement fédéral.

Les points de discorde identifiés ne sont pas légion.  Le élus socialistes en ont identifié trois qui ne leur semblent pas insurmontables :

  1. Le blocage des salaires : la base syndicale souhaiterait que l’augmentation des salaires ne soit pas bloquée à 0,3 % mais que la possibilité de négocier cette marge reste possible dans les différents secteurs.  En effet, certains secteurs font actuellement de gros bénéfices (+ 37,4 % pour les sociétés du BEL20 par exemple).
  2. Dans le cadre de l’harmonisation des statuts ouvrier-employé, les avancées pour les ouvriers sont insuffisantes : les préavis sont à peine allongés, alors que le syndicat demandait 3 mois par tranche de 5 ans d’ancienneté, avec maintien du jour de carence.
  3. Le statut des employés recule de manière nette, puisque, d’une part, le chômage économique pour les employés est définitivement autorisé (à charge de la sécurité sociale) et que, d’autre part,  le préavis des employés dont le salaire est supérieur à 2.250 euros (donc une large majorité des employés) est raboté de manière significative.                                                                                                                                                                 

Les revendications exprimées n’impliquent en rien de nouvelles dépenses pour notre sécurité sociale et n’affecteraient certainement pas la compétitivité de nos entreprises.

Moyennant des améliorations sur ces trois points, la base syndicale de la FGTB serait disposée à approuver l’accord interprofessionnel amendé par le gouvernement, évitant ainsi un conflit social dont notre pays n’a nul besoin pour l’instant.

Myriam Przybylowicz nous a quitté. Myriam siégeait au conseil communal de Dour depuis 2006. Avant cela, elle avait été Echevine socialiste. C’était une femme de caractère, de conviction, avec beaucoup d’humour aussi. Elle m’a toujours témoigné beaucoup de sympathie depuis mon entrée en politique. Aujourd’hui, j’ai une pensée très émue pour elle. Elle va nous manquer à tous, et en particuliers aux socialistes dourois.