Le Ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, envisage de réformer la Protection civile dans notre pays.
A l’heure actuelle, six unités de protection civile couvrent le territoire Belge.  Le Ministre ne veut plus que deux sites, un au nord et un au sud du pays. Par ailleurs, la plupart des missions de ces services fédéraux seraient transférés avec une partie du personnel vers les Zones de Secours .
La volonté du Ministre NVA de l’Intérieur est manifestement de transférer à nouveau des charges assurées par le fédéral sur le dos des pouvoir locaux.
D’autre part, la réforme envisagée est complètement contraire au principe d’économies d’échelle. Par exemple, actuellement l’unité de Ghlin dispose d’un service d’étançonnement pour les bâtiments endommagés ou encore d’un matériel spécifique au nettoyage en cas de déversement de produits dangereux. En cas de réforme, les 7 zones de secours couvertes par Ghlin devraient s’équiper chacune du matériel spécifique pour assurer ces nouvelles missions !
Je m’interroge également sur le choix des 2 casernes qui seraient maintenues : la caserne de Ghlin est-elle menacée avec la centaine d’agent qui y travaillent ? Ce site dispose d’atouts qu’il faut mettre en avant: sa position géographique à proximité d’un réseau autoroutier est idéale et il comporte des capacités d’extensions importantes.
En tant que membre de la commission de l’Intérieur de la Chambre, je m’oppose donc fermement à ce projet de réforme.
Ce lundi, je me suis rendu à l’unité de Protection civile de Ghlin pour apporter mon soutien au personnel inquiet et pour mieux me rendre compte des capacités disponibles pour protéger la population.
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Alors que l’Observatoire de la Santé du Hainaut dresse un tableau particulièrement inquiétant sur le nombre de futurs jeunes médecins exerçant en province de Hainaut, j’ai interrogé la Ministre de la Santé pour lui demander quelles sont les initiatives qu’elle entreprend afin d’attirer les jeunes vers la carrière de médecin généraliste.

Pour l’heure, la province de Hainaut compte un médecin pour 700 habitants, ce qui est déjà un nombre excessivement faible. Mais ce qui est aussi très inquiétant, c’est que dans certaines communes rurales du Hainaut, il n’y a aucun médecin de moins de 40 ans. Aujourd’hui, un docteur sur deux a en effet 55 ans ou plus. Les jeunes médecins diplômés font majoritairement le choix de privilégier un travail salarié, au grand dam des médecins plus âgés qui redoutent une lourde pénurie à l’horizon 2025. Dès lors, des problèmes se font déjà ressentir au niveau des gardes et la situation risque de se détériorer si des solutions ne sont pas trouvées pour attirer des jeunes généralistes.

J’ai donc demandé à la ministre si elle était consciente des risques liés au nombre insuffisant de médecins généralistes exerçant à l’avenir, en particulier pour les habitants des zones rurales du Hainaut? Et quelles étaient les pistes envisagées pour revaloriser la profession de médecin généraliste ?

Dans sa réponse, la Ministre de la Santé indique qu’elle est très sensible au manque d’attractivité qui affecte la médecine générale depuis quelques années dans l’ensemble du pays et, en particulier, dans les zones rurales. Pour elle, ce phénomène n’est d’ailleurs pas spécifique à la province du Hainaut.

En ce qui concerne la pénurie de généralistes, la Ministre affirme qu’« au niveau de la planification, les sous-quotas concernant la médecine générale ont également été régulièrement augmentés afin de lancer un signal en ce sens. De nombreux efforts ont déjà été faits pour rendre cette profession plus attractive depuis le début des années 2000 (reconnaissance de la spécialité, revalorisation de la nomenclature, fidélisation des patients via le dossier médical global, aide à l’informatisation, aménagement et sécurisation des gardes qu’impliquent ce métier exigeant à travers des initiatives comme les postes de garde) »

Elle conclut en indiquant qu’ « au niveau local également, nous avons pris des initiatives pour pallier aux déficits particuliers par des encouragements financiers à l’installation ou au financement d’une aide administrative comme en témoigne le dispositif Impulseo mis en place depuis plusieurs années. » Elle souligne, cependant, que cette mesure d’aide locale spécifique ne relève plus actuellement de la compétence fédérale

L’annonce de la fermeture définitive de guichets de la gare de Quiévrain le 1er mars 2016 et l’état lamentable dans lequel se trouve le bâtiment sont inacceptables.

J’ai dès lors interrogé en commission la Ministre de la Mobilité Jacqueline Galant à ce sujet.

Dans sa réponse, celle-ci confirme la fermeture effective des guichets au 1er mars prochain, tout en garantissant que cela n’aurait aucun impact sur la desserte de la ligne Quiévrain – Mons.

Les voyageurs seront contraints de s’abriter sous la marquise de l’ancien bâtiment de gare en ruine ou dans les deux abris situés sur l’autre quai étant donné la fermeture au public des guichets.

J’ai fait part à la ministre de mon incompréhension de laisser un tel bâtiment vide. À mes yeux, la présence de personnel au sein d’un guichet garde tout son sens : elle permet notamment de diminuer le sentiment d’insécurité auprès des voyageurs 

En ce qui concerne l’avenir de l’ancien bâtiment, elle indique que la SNCB va lancer une promotion immobilière à une échelle plus importante que le seul ancien bâtiment de la gare.

Néanmoins aucune information ne m’a été communiquée au sujet de la procédure, des budgets, du calendrier ou de l’état d’avancement des négociations entre la commune, la SNCB et d’éventuels promoteurs.

Bref les navetteurs quiévrainois vont encore devoir attendre longtemps le train dans une gare en ruine !

Encore une fois, force est de constater que notre région est particulièrement délaissée par la SNCB. Nos petites gares sont dans un état lamentable et tout le monde se demande quand se terminera la gare de Mons… Sans parler du maintien hypothétique du Thalys wallon.

Avec une Ministre de tutelle qui veut surtout réduire le nombre de cheminots et les budgets alloués à la SNCB, l’avenir du rail est décidément bien sombre dans notre région.

Aujourd’hui, l’équipe du service 101 est composée de 39 équivalents temps plein. Ce nombre est insuffisant pour répondre à la totalité des appels urgents. Il est ainsi de plus en plus fréquent que des citoyens en danger doivent attendre trop longtemps pour avoir en ligne un interlocuteur. 

Cette situation est inacceptable car elle menace la sécurité des citoyens !

J’ai donc interrogé à ce sujet ce mercredi le Ministre de l’Intérieur.

Je retiens de la réponse du Ministre les éléments suivants :

  • Le recrutement de 6 call-takers et 1 assistant administratif est prévu cette année encore. La consultation des réserves de recrutement existantes est en cours.
  • Des emplois sont ouverts en mobilité interne police fédérale pour augmenter le nombre de policiers de ce SICAD (Service d’information et de communication de l’arrondissement ). Si ces emplois trouvent preneurs, une partie de cette capacité supplémentaire pourrait assister au call-taking et ainsi diminuer la charge des call-takers actuels.

  • Le directeur coordinateur du SICAD 101 de Hainaut a pris deux initiatives afin d’optimiser le fonctionnement: 1. veiller à une meilleure répartition de la capacité engagée sur les 24 heures de la journée et sur la semaine; 2. analyser la possibilité d’augmenter la polyvalence entre call-taker (personnel IBZ) et dispatchers ( personnel policier).

  • Le Ministre reconnaît que pour le Hainaut, 63 call-takers sont nécessaires et qu’il ne faut pas remettre en cause le modèle de calcul qui définit le cadre. Il indique qu’il fournira les efforts nécessaires afin de compléter au maximum le cadre qui a été défini !

Malgré son importance cruciale pour la sécurité de tous les citoyens, la police de proximité n’est guère valorisée et des policiers s’en détournent. Afin de répondre à cette problématique, j’ai déposé avec mes collègues socialistes de la Chambre, Willy Demeyer, Emir Kir et Nawal Ben Hamou, une proposition de loi visant à renforcer et revaloriser la police de proximité. 

Pour notre groupe, « le travail de quartier est une fonction essentielle de la police et est inscrit au cœur de ses missions. C’est lui qui crée en première ligne le sentiment de sécurité. C’est lui encore qui permet une connaissance fine du terrain, indispensable à la prévention et la détection efficace du radicalisme ».

Concrètement, nous proposons de revaloriser, par une série de mesures, le travail de quartier de la police afin de le rendre plus attractif pour les recrues et de conserver les bons éléments. En commission de l’Intérieur, la majorité a salué cet objectif, même si elle souhaite l’intégrer dans un débat plus large sur la rémunération des policiers.

Pour moi et mes collègues socialistes, « l’essentiel réside dans la reconnaissance et la valorisation du travail de quartier. Si le ministre souhaite intégrer notre proposition dans le dossier plus large du salaire des policiers, pourquoi pas ? Cela montre le caractère constructif de notre opposition. Mais il faudra alors qu’il vienne présenter rapidement son projet, car il s’agit d’un sujet important, qui ne peut pas être mis simplement au frigo ! »

En commission Infrastructure de la Chambre, j’ai de nouveau interrogé la Ministre de la Mobilité sur un projet qui me tient à coeur : la réouverture de la ligne ferroviaire Valenciennes-Mons.

Aujourd’hui, peu d’ informations circulent, en effet, sur la concrétisation de ce dossier. Si ce n’est le fait que plan d’investissement 2013-2025 serait moins ambitieux, avec le risque de voir le délai pour la réouverture de la ligne Valenciennes-Mons s’allonger, voire jeté aux oubliettes.

Lorsque j’avais interrogé la Ministre il y a près d’un an concernant l’état d’avancement du dossier, quelques éléments de réponse laissaient pourtant espérer une issue positive.

En effet, elle me confirmait que la Wallonie avait effectivement repris le projet de réouverture de la ligne Valenciennes-Mons dans la liste des priorités wallonnes dans le plan d’investissement pluriannuel 2013-2025. Et surtout, elle m’ indiquait que les négociations entre le gouvernement fédéral et les Régions pour définir un budget en vue de rouvrir enfin cette ligne étaient, je cite, «en bonne voie».

J’ai donc demandé à la Ministre de me confirmer si ce dossier faisait toujours partie des priorités du plan d’investissement négocié entre votre gouvernement et les Régions. Et quelle était sa position à ce sujet ?

Dans sa réponse, la Ministre m’a confirmé que la France et la Belgique soutenaient ce projet. Il sera examiné au sein de la cellule d’investissement où les Régions sont présentes et où elles pourront défendre elles- mêmes les priorités qu’elles ont avancées.

Je vais dès lors sensibiliser mes collègues députés socialistes de la Région wallonne afin qu’un soutien ferme soit apporté au projet de réouverture de la ligne ferroviaire Valenciennes-Mons. Celui-ci se justifie à mes yeux à la fois sur le plan économique mais aussi environnemental !