Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon présentait ce mercredi 3 mai son projet de réforme de la sécurité privée en commission. Un projet qui s’inscrit dans la philosophie générale de ce gouvernement : le transfert progressif de missions de service public vers le privé.

« Alors qu’à mi législature, le gouvernement Michel n’a toujours pas rempli le cadre des polices locales et fédérale, monsieur Jambon nous propose aujourd’hui de privatiser une partie de leurs missions » .

De nombreuses missions, telles que la surveillance de bâtiments publics, le visionnage de caméras de surveillance dans l’espace public ou l’encadrement du transfert de détenus seraient à l’avenir confiées à des sociétés privées. A mes yeux, « il apparaît que ce projet a été pensé et rédigé pour le secteur privé. Il déforce non seulement les missions de maintien de l’ordre de l’Etat, mais il conduit aussi à un régime de sécurité à deux vitesses, selon que l’on sera capable de s’offrir les services de ces compagnies de sécurité ou non… Ce n’est pas la réponse que j’attendais du gouvernement Michel face aux problèmes de sous-financement que connaissent aujourd’hui nos services de sécurité ! »

« Le Conseil d’Etat a rendu un avis plutôt critique à l’encontre de ce projet et nous rejoignons pleinement ses inquiétudes : la sécurité doit être de la responsabilité des pouvoirs publics et rester sous contrôle démocratique ». Pour ma part, j’ estime qu’un sujet aussi sensible que la sécurité des citoyens doit faire l’objet d’un débat approfondi : « j’ai demandé et obtenu que les acteurs de la sécurité – tant institutionnels que privés – mais aussi les organisations représentant les intérêts des citoyens puissent être entendus dans le cadre des travaux de la commission. »

Pour moi et mon groupe à la Chambre, la privatisation de tâches de police aura évidemment un coût pour l’Etat mais aussi et surtout pour les zones de police locale.

Suite à l’annonce du Ministre de l’Intérieur de supprimer les 2/3 des casernes de la Protection civile du pays, j’ai rencontré ce mardi 25 avril les responsables des unités de Ghlin et de Libramont pour évaluer les conséquences de cette décision sur la sécurité des citoyens.

En tant que membre de la commission de l’Intérieur de la Chambre, je m’oppose vivement depuis un an à ce ce nouveau démantèlement d’un service public fédéral de proximité.

Dans la province de Hainaut, il ne fait aucun doute que la disparition de l’unité de Ghlin engendrera une augmentation des risques au détriment des citoyens et des entreprises présentes sur ce territoire. La décision est d’autant plus inacceptable que notre province regroupe en son sein un grand nombre d’entreprises SEVESO, un important établissement nucléaire à Fleurus ainsi que la présence du SHAPE, avec tous les impératifs spécifiques de protection que cela implique.

Par ailleurs, cette réforme coutera cher aux communes. En effet, les zones de secours devront reprendre les importantes missions remplies aujourd’hui par la protection civile, ce qui impliquera inévitablement l’acquisition du matériel adéquat.

A la Chambre, j’ai interpellé à plusieurs reprises le Ministre de l’Intérieur pour lui faire part de toutes les objections contre son projet de réforme. Malheureusement, Monsieur Jambon n’a pas répondu aux objections légitimes que j’ai présentées. Dès lors, je vais interpeller le Premier Ministre au parlement fédéral pour le convaincre de revenir sur cette nouvelle mauvaise décision du Gouvernement fédéral MR-NVA.

En outre, en tant que député fédéral, j’invite l’ensemble des communes de Mons-Borinage, en particulier celle de Mons, siège de la caserne de Ghlin, à introduire ensemble un recours au Conseil d’Etat contre cette décision qui nuit gravement à la sécurité de la population.

Sur invitation de la CGSP Cheminots, je me suis rendu ce vendredi 21 avril sur le site de l’atelier central SNCB de Cuesmes pour faire le point sur toute une série de questions liées, principalement, à la pérennisation de l’activité. Celle-ci demeure, en effet, la priorité numéro 1 des revendications du personnel et des responsables du site.
Pour rappel, la survie de l’atelier avait plusieurs fois été remise en cause par le passé et doit son maintien grâce à un travail de sensibilisation considérable effectué par les représentants syndicaux.
Sur place, j’ai pu me rendre compte non seulement des compétences et du dynamisme du personnel, mais j’ai également pu observer des infrastructures situées dans une position géographique à haut potentiel de développement.
Aujourd’hui, l’atelier de Cuesmes est un employeur important de la région de Mons-Borinage avec près de 300 travailleurs. Il est donc crucial que tout soit mis en œuvre pour y consolider l’activité.
Dans cette optique, plusieurs points ont été portés à ma connaissance : Tout d’abord, le fait que l’essentiel de l’activité réside aujourd’hui dans l’entretien et la maintenance de voitures M5 et M6. Or, ce programme prendra fin en 2021 et il ne permettra pas de maintenir une activité suffisante pour les capacités humaines existantes. Il est donc indispensable que l’atelier de Cuesmes puisse entretenir les voitures M7 qui seront achetées prochainement par la SNCB.
Enfin, une directive européenne sur les certifications autorisant le travail sur le matériel ferroviaire fait peser le risque d’une privatisation des missions de maintenance et d’entretien. La SNCB pourrait, à l’avenir, avoir recours à des entreprises privées spécialisées dans ce secteur et ainsi externaliser les missions aujourd’hui dévolues à aux ateliers centraux. Ce qui serait inacceptable pour moi !
C’est la raison pour laquelle j’interpellerai le Ministre Bellot pour le sensibiliser sur les orientations stratégiques prises par la SNCB et leur impact sur l’activité de l’atelier central de Cuesmes. Il convient de tout mettre en œuvre pour pérenniser et consolider les activités de ce site !

Suite à la manifestation des agents de la police fédérale et judiciaire de Mons, j’ai interrogé le Ministre de l’Intérieur pour lui faire part de leurs inquiétudes.
Les recrutements promis ne sont pas effectués, les moyens matériels font défaut et les coupures annuelles de 2 % dans les budgets restent malheureusement d’actualité… D’autre part, sur le terrain les policiers ne voient pas le résultat des 400 millions d’euros promis dans la lutte contre le terrorisme.
Par ailleurs, j’ai aussi interrogé les Ministres de l’Intérieur et de la Justice sur l’avenir des travailleurs de la police scientifique de Mons-Tournai suite au projet de réduire le nombre de laboratoires de la police technique et scientifique de 14 à 5 pour toute la Belgique.
Face aux craintes exprimées, je ne peux que déplorer la réponse du Ministre de la Justice.  M Koen Geens défend bec et ongles la réduction du nombre de laboratoires de la police scientifique, en se retranchant derrière une décision-cadre de l’Union européenne. Il ne fait aucun cas des revendications du terrain et s’assied littéralement  sur l’avis du Conseil des Procureurs du Roi. Pour lui, le niveau de qualité exigé par l’Union européenne ne peut être atteint que par la réduction du nombre de labos…  alors que ce niveau devrait selon moi être garanti par la mise à disposition des moyens adéquats !
Pour sa part, le Ministre jambon a confirmé qu’il y avait bien un accord pour accréditer 5 sites de « back office » sur toute la Belgique, mais que ce nombre n’était pas définitif et qu’il resterait toujours des sites « front office » .
Je demande au gouvernement d’être à l’écoute des travailleurs de la police fédérale et d’engager des moyens partout où il le faut en vue de répondre aux inquiétudes exprimées.

Depuis trop longtemps, les gares de Quiévrain et Boussu donnent l’image d’un chemin de fer laissé à l’abandon. Ces anciens bâtiments ne sont plus entretenus, criblés de tags et complètement à l’abandon.
Comment peut-on décement laisser des gares si longtemps dans un état pareil?
J’ai interpellé à ce sujet les Ministres en charge des chemins de fer qui se sont succédés depuis 10 ans… La situation sur le terrain se dégrade de plus en plus et que je constate un désintérêt manifeste des gestionnaires. J’ai donc questionné à la Chambre le Ministre Bellot pour faire le point sur ces dossiers.
En ce qui concerne la gare de Quiévrain, le Ministre m’a confirmé que des pistes de réaffectation existaient bel et bien, notamment avec des porteurs de projets ayant proposé la création d’un foyer pour personnes handicapées, d’une clinique de cure et de post cure et d’un projet de promotion immobilière.

Pour ce qui est de la gare de Boussu, le Ministre m’a indiqué que la reprise du bâtiment était donnée à la commune. Néanmoins, des désaccords subsistent autour des termes du projet de bail emphytéotique proposé.

Il serait temps que la SNCB fasse aboutir les projets susceptibles de redonner une nouvelle vie à ces anciennes gares. Un des soucis est le montant élevé des sommes réclamées pour céder des bâtiments en ruine.

Il est inadmissible de laisser autant de chancres ferroviaires sur notre territoire !

En commission à La Chambre, j’ai interrogé le Ministre Bellot sur la situation de la future gare de Mons.
Bien que les travaux aient enfin repris avec une certaine continuité, le Ministre reste prudent sur l’avancement d’une date de fin de chantier. Il m’a indiqué toutefois que l’objectif de la SNCB est la mise en service de la gare à la fin 2018.
Par ailleurs, la suppression du Thalys reliant les gares de la dorsale wallonne à Paris a créé une grande déception parmi les voyageurs, notamment ceux en provenance de Mons-Borinage et du Centre.
Alors que Mons disposera bientôt d’une toute nouvelle gare et d’un environnement idéal pour renforcer les liaisons internationales, j’ai sensibilisé le Ministre sur la nécessité de rétablir le passage du Thalys wallon. Bien qu’il m’ait confirmé que ce dossier faisait l’objet d’une attention particulière au sein de son cabinet avec la France depuis de nombreux mois, sa réponse me laisse sur ma faim.
Le Ministre propose comme alternative pour se rendre à Paris de transiter par Bruxelles. Pour les habitants de ma région, cette solution est inaccepptable ! En effet, auparavant il y avait un Thalys qui partait le matin à 8h20 vers Paris et un autre qui revenait de Paris vers 21 heures. Un usager qui prenait le Thalys à Mons rejoignait Paris une heure quart plus tard.
L’offre actuelle défendue par le Ministre, place Paris à plus de trois heures de Mons en train…
L’avantage du Thalys pour les habitants de la région de Mons-Borinage, du Centre et d’une grande partie du Hainaut est donc complètement gommé par l’absence du passage par les gares de la dorsale wallonne.