Depuis que le Ministre de l’Intérieur a présenté son projet de réforme de la protection civile, les travailleurs de l’unité de protection civile de Ghlin se posent énormément de questions quant à leur avenir et au maintien de leurs missions au sein de leur caserne.
Pour rappel, le Ministre voudrait réduire les missions de ces services et transférer une partie du personnel de la protection civile vers les zones de secours. Il voudrait aussi réduire le nombre de casernes qui protègent le pays de six aujourd’hui (trois au Nord et trois au Sud ), à deux (une au Nord et une au Sud).
Les propositions qui circulaient jusqu’à présent sur le nouveau plan de dispersion des unités opérationnelles en Belgique n’auguraient rien de bon pour les travailleurs de Ghlin.
Le mercredi 22 février, j’ai à nouveau interrogé le Ministre en Commission Intérieur de la Chambre pour relayer les craintes des travailleurs.
Parmi les réponses apportées, le Ministre a admis que le choix des unités sauvegardées pose problème au Gouvernement et qu’il n’y a toujours aucune certitude.
Par ailleurs, il a évoqué le possible maintien de 4 unités au lieu de 2 comme initialement annoncé !
Quoiqu’il en soit, il est temps de trancher sur ce dossier car l’incertitude pèse de plus en plus fort sur le moral des travailleurs !

Décrocher sur internet des tickets pour les grands concerts en Belgique devient un vrai parcours du combattant. L’exemple du concert de U2 au stade Roi Baudouin – et ce n’est pas le seul – en est la preuve éclatante. A peine lancées, les places ont toutes été vendues en dix minutes ! Immédiatement aussi, des places étaient proposées à la vente sur eBay au double, au triple ou au quadruple du prix; donc totalement illégalement.

Mais ce qui est troublant, c’est que l’on retrouve aussi des tickets revendus sur le site Seatwave qui appartient à … Live Nation, la société censée organiser la vente exclusive de billets pour la Belgique. De la sorte, cette dernière encaisse deux bénéfices en s’impliquant, d’abord, dans le marché régulier via son site classique et le marché noir, ensuite, grâce à sa filiale enregistrée à l’étranger.

J’ai dès lors interpellé le Ministre de l’Economie pour que des actions soient entreprises afin de protéger les consommateurs et mettre fin à ces procédés qui pénalisent tous les fans de concerts.

Dans sa réponse, le Ministre a indiqué qu’il épuiserait tous les moyens dont il disposait afin de faire respecter la loi belge interdisant la revente de tickets.

Il m’a informé qu’il a marqué mon accord sur l’introduction de deux actions en cessation auprès du président du tribunal de commerce. « Le résultat de ces procédures sera d’une grande importance pour les autres dossiers » d’après lui.

Enfin, il s’est engagé à chercher des solutions afin d’optimaliser l’organisation de la vente de tickets et de limiter ainsi le nombre d’infractions à la réglementation. « Dans le courant du mois de mars, un revendeur initial illustrera les possibilités offertes par la technologie blockchain » a-t-il conclu.

Pour ma part, j’invite le Ministre de l’Economie à prendre toutes les dispositions nécessaires et entreprendre tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à ces pratiques qui s’apparentent à de l’entretien illégal du marché noir.

 

 

Ce mercredi à la Chambre j’attendais les explications du Ministre de la Mobilité en réponse à ma question parlementaire au sujet des retards trop fréquents dont les navetteurs sont victimes sur la ligne de trains 96 (Quévy – Mons – Bruxelles).

Loin de s’être améliorée avec l’adoption du dernier « Plan de Transport Adapté » de la SNCB, la situation ne fait en effet que se dégrader. Etant aussi navetteur, je comprends l’exaspération des usagers du rail.

En commission de l’Infrastructure de la Chambre, le Ministre a avancé trois causes pour expliquer la situation sur la ligne 96 : le chantier de la gare de Mons, les travaux sur une voie et l’augmentation de causes externes telles que la présence accrue de personnes sur les voies ou les actes de vandalisme.

Mais en ce qui concerne les mesures envisagées pour mettre fin aux retards, la seule vraie réponse donnée par le Ministre consiste en la désignation d’un « manager de ligne » opérationnel dès janvier 2017 !

La mission de ce dernier consistant en «un suivi spécifique des trains sur la ligne 96 et l’adoption de mesures spécifiques pour améliorer leur ponctualité »…

Je ne peux pas me satisfaire d’une telle réponse. Il s’agit d’une recette qui existe déjà. Selon toutes les informations recueillies sur le terrain, la situation actuelle est avant tout le fruit de coupures budgétaires de la part de ce gouvernement à l’égard de la SNCB et le désinvestissement continu dans l’entretien des lignes ferroviaires. Pour preuve, le nombre de trains en panne n’a jamais été aussi élevé !

J’attends maintenant du Ministre de la Mobilité qu’il propose des mesures concrètes qui amélioreront la ponctualité de cette ligne 96.

« Monsieur le président, monsieur le premier ministre, il y a quelques mois, en commission de l’Intérieur, le ministre Jambon est venu nous exposer sa réforme de la protection civile. En résumé, le ministre voudrait réduire les missions de ces services, transférer une partie du personnel de la protection civile vers les zones de secours et surtout, il voudrait réduire le nombre de casernes qui protègent le pays de six aujourd’hui, trois au Nord et trois au Sud du pays, à deux, une au Nord et une au Sud du pays.

Je pense, monsieur le premier ministre, que c’est un très mauvais projet pour la protection civile. C’est un projet qui va réduire la protection des citoyens et allonger les délais d’intervention en cas de catastrophe. Je ne partage absolument pas la vision du ministre de l’Intérieur.

Ceci étant dit, aujourd’hui, il y a des travailleurs qui attendent des décisions concrètes, des clarifications sur cette réforme. Ils sont 1 100 travailleurs: 450 professionnels et 650 volontaires. En particulier, ils sont dans l’attente d’une décision sur le choix des deux casernes qui seront maintenues dans le pays.

Hier, j’ai posé la question au ministre en commission de l’Intérieur. Il a affirmé qu’il y avait au niveau du gouvernement un blocage dû au CD&V. Si c’est le cas, je dois féliciter mes collègues du CD&V pour leur clairvoyance, d’autant qu’il ressort des informations glanées dans les coulisses du ministère de l’Intérieur que le choix se porterait finalement sur les casernes de Brasschaat au Nord et de Crisnée au Sud. Ce choix serait évidemment basé sur des critères tout à fait objectifs et serait sans lien avec le fait que Brasschaat fait partie de la commune dont M. le ministre Jambon est bourgmestre et que Crisnée est la commune dont notre collègue du MR M. Goffin est bourgmestre. Ce sont des choix de goed bestuur tout à fait objectifs.

Monsieur le premier ministre, je vois que vous êtes dubitatif. Je voudrais, d’une part, simplement savoir si vous partagez la vision de la protection civile proposée par le ministre de l’Intérieur. D’autre part, quelle est la nature du blocage qui empêche aujourd’hui les travailleurs de la protection civile d’être rassurés quant à leur avenir ? »

La réponse de Charles Michel :

« En effet, je le confirme – nous l’assumons – l’accord de gouvernement prévoyait une volonté d’agir pour tenter d’optimaliser le fonctionnement de la protection civile en le rendant davantage complémentaire avec les missions qui sont menées au départ des zones de secours. L’accord de gouvernement prévoit, d’ailleurs, la possibilité de d’établir des accords de coopération entre les zones de secours et la protection civile. La démarche que nous préconisons est une démarche de spécialisation, misée sur une capacité de développer des fonctions plus spécialisées au départ de la protection civile. Et je vous confirme exactement, comme le ministre Jambon l’a indiqué en commission, non pas qu’il y a un blocage au sein du gouvernement mais qu’un débat y est en cours. »

Ma réplique :

« Monsieur le premier ministre, je suis quelque peu déçu que vous me confirmiez la mort de quatre casernes dans le pays. Encore des réductions finalement des services fédéraux, qui s’inscrivent dans la même lignée de ce qui se fait au niveau de la Défense et qui suit, évidemment, les vues et la stratégie de votre partenaire NV-A dans la majorité!

Eu égard aux choix futurs, je pense que les casernes de Liedekerke et de Jabbeke sont de très bons choix. J’observe mon collègue Bogaert de Jabbeke qui, j’en suis certain, est également très sensible à la question du maintien de la caserne de Jabbeke.

Aussi, je vous invite à continuer votre combat pour tenter de freiner cette réforme qui aura de très mauvaises conséquences pour la population. »

La décision de réduire de quatre à trois jours le forfait remboursé aux hôpitaux pour la prise en charge d’une naissance provoque de sérieux problèmes.

J’ai ainsi interrogé la Ministre de la santé pour la sensibiliser sur les conséquences de sa décision.

Seize mois après le début de la mesure, non seulement les jeunes mamans se sentent pénalisées, mais les sages-femmes, qui soutenaient pourtant le principe d’un retour plus précoce à la maison, dénoncent les périls de cette situation.

Aujourd’hui, il arrive que certaines maternités fassent revenir les femmes quatre jours après l’accouchement pour effectuer des tests de dépistages néonataux. Il règne toujours un flou énorme dans l’organisation du retour à domicile tant pour les parents que pour les professionnels de la santé. Les aspects économiques prendraient bien souvent le dessus sur la prise en charge adéquate et visant à la sécurité des familles.

J’ai dès lors demandé à la Ministre si une évaluation de la situation était en cours et si des mesures pour améliorer l’organisation du retour à domicile des jeunes mamans ont été ou seront prises.

Dans sa réponse, Maggie De Block indique que si aucune réglementation n’oblige l’hôpital à réduire la durée de séjour à 48 heures, il existe cependant bien un risque financier pour lui. Avant d’ajouter que ce risque financier ne peut en aucun cas être un motif pour ne pas assurer la continuité des soins requis.

Elle annonce que sept projets pilotes ont été lancés dans le but d’examiner s’il convient d’adapter le financement. La qualité des soins demeure au centre des préoccupations. « Une étude a révélé que la réduction de la durée de séjour ne doit pas nécessairement avoir une influence sur la santé de la mère de son enfant, sur l’allaitement ou sur le taux de satisfaction de la mère. Afin de pouvoir confirmer cela au niveau belge, des indicateurs de qualité ont été liés aux projets pilotes. Une fois les projets finalisés, ces indicateurs devront permettre de déduire quelles mesures prises par les projets pour garantir la qualité des soins postnataux peuvent être généralisées. »

Elle rappelle que des mesures de sécurité minimales ont été instaurées, telles que des sages-femmes chargées de contrôler la mère et l’enfant dans les 24 heures suivant la sortie de l’hôpital. «  La prise en charge au domicile sera aussi adaptée aux besoins spécifiques de la mère. Une des conditions de sortie précoce est que la continuité des soins du post partum à domicile soit assurée (suivi prévu avec pédiatre, gynécologue, sage-femme, médecin traitant, kiné, etc.). » conclut-elle.

Voilà tout juste deux ans que le Gouvernement Michel sévit à la tête de notre état fédéral, l’exécutif le plus à droite que la Belgique a connu depuis 30 ans !

Des mesures antisociales

En l’absence du PS dans la majorité fédérale, le Gouvernement MR/NVA a pu mettre en œuvre toutes les réformes antisociales que nous refusions depuis 20 ans.

Nous avons donc eu droit au recul de l’âge de la pension à 67 ans, à un saut d’index qui appauvrit les travailleurs, à une réduction du budget des soins de santé, à une augmentation de la TVA sur l’électricité, à une augmentation des accises, à une attaque systématique des services publics, à une diminution du budget de la SNCB de 2,1 milliards d’euros, à une remise en question de la semaine des 38h et du droit de grève… Tout cela dans un mépris permanent de la concertation sociale.

Les cadeaux fiscaux aux employeurs et les sacrifices imposés aux travailleurs étaient censés relancer notre économie et créer de l’emploi. Ils ont surtout servi à enrichir les actionnaires et les patrons les plus fortunés. Et si malgré tout on a constaté une légère reprise de la croissance économique au début de cette année, la plupart des économistes l’ont expliquée par la diminution du coût des produits pétroliers, mais certainement pas par l’efficacité des mesures gouvernementales.

Les milliers de travailleurs qui vont perdre leur emploi chez Caterpillar, ING, AXA ou encore Douwe Egbert, sont les victimes de cette politique ultralibérale.

Une politique sécuritaire mais une absence de sécurité.

En matière de sécurité, ce sont les effets d’annonce et les slogans qui dominent. La stratégie est toujours la même : tenter de faire passer les socialistes pour des laxistes et faire croire que la droite va rétablir « l’ordre ».

Sur le terrain, on est loin du compte ! Les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme n’ont par exemple pas pu éviter les terribles attentats de Bruxelles, alors que le risque était clairement identifié.

Les jeunes qui se sont fait exploser au milieu de la foule de l’aéroport et du métro, sont des fanatiques, nés chez nous, habitant la capitale et ayant suivi des études en Belgique. C’est un constat dramatique !

La première chose à faire pour combattre le terrorisme, c’est de ne surtout rien changer à notre manière de vivre. Mais un énorme travail doit être fait pour lutter contre la radicalisation. Dans ce domaine, il ne faut aucune tolérance, il faut être d’une dureté absolue envers le fanatisme religieux : il n’a pas sa place dans notre pays. Il faudra aussi investir davantage dans la police de proximité, nous avons besoin d’agents sur le terrain qui connaîssent parfaitement le quartier dont ils sont responsables. C’est avant tout les renseignements recueillis qui permettent d’identifier et d’arrêter les personnes qui constituent une menace pour notre société.

Malheureusement, le Gouvernement MR/NVA répond quant à lui par des mesures qui visent à réduire nos libertés. Il propose des réformes législatives alors que ce sont des moyens qu’il faut dégager. Comment la Police et la Justice de notre pays peuvent mieux fonctionner alors que le Gouvernement a réduit de 10 % leurs budgets depuis 2015 ?

Un déficit de 4,2 milliards d’Euros

La NVA dénonce depuis des années une soi-disant mauvaise gestion des affaires publiques par les socialistes… Maintenant qu’ils ont hérité du portefeuille des Finances de l’état, force est de constater que la gestion du Ministre responsable est calamiteuse. Le Gouvernement devra retrouver 4,2 milliards d’Euros en 2017 pour respecter le pacte de stabilité européen.

Où vont-ils trouver l’argent ? Je crains que ce soit encore les travailleurs, les pensionnés et les personnes les plus fragiles qui doivent payer l’addition. Il est question d’un nouveau saut d’index, d’une augmentation des accises et de la TVA et, pour couronner le tout, d’une diminution du remboursement des soins de santé. Pour nous par contre, la priorité budgétaire doit être de supprimer les intérêts notionnels, de lutter avec force contre la fraude fiscale et de mettre sur pied un impôt sur la fortune.

Les socialistes proposent une alternative

Les socialistes à La Chambre dénoncent et combattent en permanence la politique de Charles Michel. Nous constituons une force de proposition alternative qui pèse sur le débat parlementaire. Nous avons déposé plus de 200 propositions de loi depuis 2 ans. Aucune n’a évidemment recueilli de majorité à La Chambre. Mais nous démontrons chaque jour que nous sommes l’alternative la plus crédible pour une politique plus généreuse, qui garantira à la fois le développement de l’économie, des services publics efficaces et une protection sociale pour tous.

Eric Thiébaut, Député fédéral socialiste