Au éditions « Gulf Stream Editeur »

J’ai acheté (et lu) ce livre en France, lors de mon court séjour pascal…  Il est écrit par Hubert LEDOUX, un journaliste qui s’entretient avec Jean-Pierre BALDUYCK, maire de Tourcoing depuis 1989.

C’est un ouvrage très savoureux, truffé d’anecdotes vécues, qui m’ont beaucoup fait penser à mon quotidien de bourgmestre !

Extrait choisi :

Un mandat politique engage chaque heure de la vie

«  Un mandat politique engage toute une vie.  Quand on bosse, après avoir fermé la porte de son bureau, même tard le soir, on est tranquille, on a fait son travail, on rentre chez soi.  Il fallait vraiment qu’il y ait un gros pépin pour que je reprenne un dossier le dimanche après midi, et j’avais pourtant une grande conscience professionnelle.  Maire, tu engages tout et la grande conscience professionnelle ne suffit plus.  Bien perçu, tu es réélu et tu continues ton travail.  Mais la pression est terrible.  A l’école aussi, on sait qui est le fils du maire… »

Bonne nouvelle pour notre commune : le gouvernement wallon a décidé cette semaine de revoir à la hausse le montant octroyé par le fond des communes.Il était grand temps pour les communes d’obtenir un refinancement.

En effet, les charges ne cessent d’augmenter (CPAS, services incendie, police, cout de l’énergie et de la téléphonie…) alors que les recettes stagnent.

Pour Hensies, l’augmentation se situe dans la moyenne de l’arrondissement.  Nous passerons de 1.796.480 à 1.888.675 € dès 2008 ; et à 2.073.586 € en 2009.  Avec cet apport, nous pourrons rééquilibrer notre budget communal.

Samedi 22 mars, je suis sur les bancs de La Chambre.  Chaque groupe politique dispose d’environ une demi-heure pour commenter le programme gouvernemental annoncé par le Premier Ministre et justifier leur vote pour ou contre la confiance au nouvel exécutif.

Lors de son intervention au nom d’Ecolo, Jean-Marc NOLLET a évidemment critiqué le flou sur les mesures sociales prévues dans l’accord.  Comme je le crains depuis que nous avons décidé d’entrer dans une majorité orange-bleu-rouge, nous nous faisons déjà attaquer sur notre flanc gauche par les Ecolos…  Les partis d’opposition reprochent aussi globalement le manque de chiffres associés aux mesures annoncées.

Nous devrions voter vers 8 h ce soir.  Durant les 2 prochaines semaines, aucune activité parlementaire n’est prévue.

Dés la fin de la séance, je rejoins ma petite famille à la côte d’Opale pour passer le WE de Pâques.  Je serais de retour à Hensies dès Lundi soir.

Nous voilà enfin avec un accord de gouvernement pour une période indéterminée.

Beaucoup de mandataires socialistes sont très heureux de notre participation.  Il est clair que notre influence au sein de cet exécutif déplace son centre de gravité vers la gauche.

Je ne me prononce pas encore sur le fond de l’accord, car je viens juste de recevoir le texte.  La déclaration de Leterme 1er se fera ce jeudi à 15 h.  Il exposera le programme du gouvernement à la Chambre et sollicitera la confiance.  Celle-ci ne pourra être votée que 48 h plus tard, comme le veut la Constitution, soit ce samedi 22 mars.

Vu la crise traversée par le pays depuis 9 mois, j’aurai vraiment préféré que nous formions un gouvernement d’union nationale (avec tous les partis).  En effet, je crains que bon nombre de citoyens analysent notre participation comme une volonté d’être au pouvoir envers et contre tout, malgré notre défaite électorale…

D’autre part, je pense que nous n’avions pas beaucoup le choix à partir du moment où les partenaires de l’ex orange bleu nous avaient appelé à la rescousse.  Si nous avions refusé, on nous aurait rendus responsables du prolongement de la crise…

Les prochains mois risquent d’être difficiles pour les Parlementaires socialistes, coincés que nous seront entre l’accord de majorité et les revendications des partis de gauche restés dans l’opposition (Spa, Ecolo et Groen).

Les négociations institutionnelles qui devraient aboutir en juillet risquent également de nous mettre en difficulté.

L’inondation du tunnel de la gare de Frameries a été largement commentée dans la presse régionale de cette semaine.
Dans le cas du tragique accident de Jemappes survenu il y a quelques semaines, le manque de propreté d’un tunnel similaire avait déjà était évoqué !

A la demande du Bourgmestre de Frameries, Jean-Marc DUPONT, j’interrogerai la Ministre Inge VERVOTTE sur ce sujet lors de la prochaine commission de l’Infrastructure (je ne sais pas à quelle date elle se réunira).

Question orale à Madame Inge VERVOTTE, Ministre des Entreprises publiques sur l’inondation du tunnel reliant les voies ferroviaires à la gare de Frameries suite aux intempéries.

Madame la Ministre,

J’ai déjà eu l’occasion de vous interroger sur l’optimisation des accès piétons aux voies à partir des gares et en particulier sur l’état déplorable d’entretien de certains tunnels.

L’actualité récente m’amène de nouveau à vous questionner sur cette problématique.  En effet, la tempête qui a frappé la région de Mons-Borinage dans la nuit du lundi 10 mars a eu des conséquences inattendues et dangereuses à la gare de Frameries.

Le tunnel reliant les voies de chemin de fer à la gare a été inondé et est resté sous eau durant plusieurs jours. Les usagers ont donc été contraints de traverser les voies, avec les risques que vous pouvez imaginer.

A Frameries, les pompiers et les services communaux ont mis plusieurs jours pour parvenir à maîtriser l’écoulement d’eau, celle-ci continuant en effet à se déverser dans le passage souterrain, rendant inutiles les pompages.

Selon mes informations, cette inondation est due à un siphon bouché et la société gestionnaire du réseau, Infrabel, ne disposait pas du matériel adéquat pour résoudre le problème. Elle avait donc décidé de faire appel à une entreprise spécialisée, entraînant de la sorte des retards dans la résolution d’un problème urgent à régler.

Madame la Ministre, cet exemple est symptomatique et rend compte de l’état déplorable dans lequel se trouvent de nombreux tunnels piétons appartenant au réseau ferroviaire géré par Infrabel.  Dans le cas du tragique accident de Jemappes survenu il y a quelques semaines, le manque de propreté d’un tunnel similaire avait déjà était évoqué !

Je m’interroge donc sur la qualité des infrastructures du réseau ferroviaire, sur leur entretien, mais aussi sur les mesures préventives qui auraient pu (ou dû) être prises pour anticiper les désagréments survenus à la gare de Frameries suites aux intempéries.

Dès lors, Madame la Ministre, mes questions sont les suivantes :

Envisagez-vous de procéder, avec Infrabel, à une évaluation des points à risques exigeant des travaux de rénovation ?

Ne faut-il pas réévaluer les moyens et le matériel mis à la disposition d’Infrabel, pour que la société gestionnaire atteigne réellement les objectifs qui lui sont fixés ?

Enfin, pour éviter que ce genre d’incident ne se répète en cas d’intempéries, des mesures de prévention ne doivent-elles pas être prises pour qu’à l’avenir, les tunnels sujets à inondation soient épargnés ?

Voici la réponse faite par la Ministre en commission:

Sabine Laruelle, ministre: Monsieur Thiébaut, je voudrais signaler que M. Crucke m’a posé quasiment la même question la semaine dernière. Par conséquent, ma réponse sera identique.

A ce jour, l’administration n’a pas encore enregistré de plaintes concernant les refus de livreurs de répondre à des commandes groupées de mazout, même si elle est bien au courant de certaines difficultés, relatées par la presse notamment.

Il existe dans notre pays le principe fondamental de la liberté de commerce, en vertu duquel les achats groupés ne sont évidemment pas du tout interdits. Mais il n’y a aucune obligation de vente non plus! Le refus de vente ne peut donc pas être qualifié en soi comme une infraction à la législation économique, sauf s’il y a entente avérée entre les vendeurs pour ne pas livrer ou s’il y a des pratiques répétées vis-à-vis d’une catégorie de consommateurs.

Cette situation est par ailleurs prévue dans la loi sur les pratiques du commerce. Le levier principal pour contrer les cas de refus de vente réside dans l’application des règles en matière de concurrence économique. Comment savoir si une entente a été arrangée ou non? Tant que le FO Économie n’a pas été saisi d’une plainte, il ne peut pas diligenter d’enquête à ce sujet.

Je suis par contre plus réticente à l’idée de développer une réglementation contraignante qui interdirait le refus de vente dans ce secteur en raison de la liberté de commerce. Personne n’est obligé d’acheter quelque chose quelque part et, de même, un vendeur n’est jamais obligé de vendre, sauf s’il y a entente.

Eric Thiébaut (PS): Je comprends bien que l’entente doit être démontrée. J’imagine qu’il est très difficile de démontrer que des fournisseurs s’entendent entre eux, à défaut d’éléments physiques.

Sabine Laruelle, ministre: Si, il y a moyen de le démontrer. Ont-ils demandé à plusieurs fournisseurs ou sont-ils seulement deux, par exemple? Ce sont des éléments de ce genre que l’administration, si elle est saisie, peut analyser.

Eric Thiébaut (PS): Ils ont reçu une offre écrite d’un fournisseur. Celui-ci n’a pas pu les livrer parce que son fournisseur principal le lui a interdit. Cet élément mériterait à mon sens quelques recherches.

Sabine Laruelle, ministre: Si les personnes se sentent lésées, qu’elles déposent une plainte auprès de la DG Contrôle et Médiation. L’administration diligentera alors une enquête.

Eric Thiébaut (PS): Je leur suggérerai de passer par cette voie-là. Je vous remercie pour vos explications détaillées.