Le manque inquiétant de jeunes médecins généralistes dans les zones rurales du Hainaut.

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Alors que l’Observatoire de la Santé du Hainaut dresse un tableau particulièrement inquiétant sur le nombre de futurs jeunes médecins exerçant en province de Hainaut, j’ai interrogé la Ministre de la Santé pour lui demander quelles sont les initiatives qu’elle entreprend afin d’attirer les jeunes vers la carrière de médecin généraliste.

Pour l’heure, la province de Hainaut compte un médecin pour 700 habitants, ce qui est déjà un nombre excessivement faible. Mais ce qui est aussi très inquiétant, c’est que dans certaines communes rurales du Hainaut, il n’y a aucun médecin de moins de 40 ans. Aujourd’hui, un docteur sur deux a en effet 55 ans ou plus. Les jeunes médecins diplômés font majoritairement le choix de privilégier un travail salarié, au grand dam des médecins plus âgés qui redoutent une lourde pénurie à l’horizon 2025. Dès lors, des problèmes se font déjà ressentir au niveau des gardes et la situation risque de se détériorer si des solutions ne sont pas trouvées pour attirer des jeunes généralistes.

J’ai donc demandé à la ministre si elle était consciente des risques liés au nombre insuffisant de médecins généralistes exerçant à l’avenir, en particulier pour les habitants des zones rurales du Hainaut? Et quelles étaient les pistes envisagées pour revaloriser la profession de médecin généraliste ?

Dans sa réponse, la Ministre de la Santé indique qu’elle est très sensible au manque d’attractivité qui affecte la médecine générale depuis quelques années dans l’ensemble du pays et, en particulier, dans les zones rurales. Pour elle, ce phénomène n’est d’ailleurs pas spécifique à la province du Hainaut.

En ce qui concerne la pénurie de généralistes, la Ministre affirme qu’« au niveau de la planification, les sous-quotas concernant la médecine générale ont également été régulièrement augmentés afin de lancer un signal en ce sens. De nombreux efforts ont déjà été faits pour rendre cette profession plus attractive depuis le début des années 2000 (reconnaissance de la spécialité, revalorisation de la nomenclature, fidélisation des patients via le dossier médical global, aide à l’informatisation, aménagement et sécurisation des gardes qu’impliquent ce métier exigeant à travers des initiatives comme les postes de garde) »

Elle conclut en indiquant qu’ « au niveau local également, nous avons pris des initiatives pour pallier aux déficits particuliers par des encouragements financiers à l’installation ou au financement d’une aide administrative comme en témoigne le dispositif Impulseo mis en place depuis plusieurs années. » Elle souligne, cependant, que cette mesure d’aide locale spécifique ne relève plus actuellement de la compétence fédérale

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