Je poserai la semaine prochaine une question orale à la Ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques, Mme Inge Vervotte, sur l’état des gares entre Quiévrain et Mons.
Madame la Ministre,
Alors que depuis le drame de Hal, les débats sont vifs au sujet des investissements à consentir en matière de sécurité et d’entretien de notre réseau ferroviaire, je souhaite attirer votre attention sur l’état des gares de Quiévrain, Boussu, Thulin et Hainin, situées sur la ligne 97 entre Quiévrain et Mons.
Des interrogations de la part des voyageurs tant au niveau de la sécurité du rail, de l’absence de confort dans ces gares ou du manque de communication y sont monnaie courante.
Ainsi, la gare de Quiévrain, qui constitue un important lieu de passage pour les élèves et les navetteurs se rendant à Bruxelles, se limite à un ancien bâtiment du 19ème siècle donnant une image d’abandon.
Plus aucune fenêtre ne subsiste, des blocs de béton ont remplacé les vitres et les portes sont solidement fermées par des panneaux en bois. Enfin, un conteneur fait office de guichet pour les voyageurs désireux d’acheter leur billet, uniquement ouvert le matin.
En gare de Thulin, le problème principal pour les voyageurs réside dans l’information défaillante. Il n’est pas rare de voir des gens attendre leur train sur le quai en vain alors qu’il a été tout bonnement supprimé. Les haut-parleurs installés sur la voie s’avèrent souvent silencieux. Par ailleurs, il semble que les informations données sur le site « Railtime » soient souvent tardives.
En outre, un terrain en friche repoussant longe les rails et pourrait être destiné à des parkings. Pour s’abriter, les voyageurs n’ont pas d’autre alternative que 4 minis « bunkers » de béton très inconfortables et incommodants.
La station de Hainin se dénote par l’absence d’un bâtiment digne d’une gare. Seul un panneau sur le quai indique aux voyageurs le nom de l’arrêt ! Ceux-ci sont accueillis par des tags grossièrement badigeonnés et par la vue d’un ancien abri dans état déplorable. Visiblement, Infrabel estime l’endroit indigne d’un entretien sérieux et systématique.
Enfin, la gare de Boussu, comme sa consoeur de Quiévrain, donne l’image d’un chemin de fer d’une autre époque. Le bâtiment est complètement fermé, les portes et fenêtres obstruées, criblé de tags, sans vie, sans âme, repoussant.
Dans un contexte où l’on souhaite rendre le rail attractif et encourager les usagers à utiliser les transports publics, il paraît inadmissible de laisser des gares, quel que soit leur niveau de fréquentation, dans une pareille situation.
Aussi, Madame la Ministre, je souhaite connaître votre position sur les cas de ces gares. N’estimez-vous pas que laisser des gares dans un état d’abandon et de service minimal soit déplorable pour l’image du chemin de fer belge ?
Au niveau de l’accueil des voyageurs, comment justifiez-vous que ceux-ci doivent, dans certaines gares, s’adresser à un simple conteneur qui fait office de guichet ?
Au niveau de l’information, trouvez-vous normal que de banals haut-parleurs servent de référence pour communiquer envers les navetteurs dans certains cas ? Etes-vous informés des lacunes liées à leur usage ?
Au niveau de la sécurité, des bâtiments non entretenus, fermés, à l’état d’abandon et des abris tagués ne sont-ils pas une source d’attractivité de la délinquance ?
Le souci d’améliorer l’image de notre chemin de fer ne passe-t-il pas par un entretien constant, systématique et rigoureux de nos gares ? Si oui, qu’est-il prévu à cet effet pour les gares évoquées ici ?
Ne croyez-vous pas qu’il est contradictoire de vouloir promouvoir l’usage des transports en commun en laissant à l’abandon ces gares ?
La première phase de l’élaboration du plan communal de sécurité de Hensies est terminée. Nous avons organisé 6 réunions de quartier sur le thème de la sécurité auxquelles plus de 400 citoyens ont participé ! Par ailleurs, nous avons reçu également 420 questionnaires remplis sur les 3000 envoyés en toutes-boites.
Nous sommes donc maintenant en mesure d’établir un diagnostic sérieux sur les problèmes de sécurité dans la commune. La prochaine étape est l’établissement du plan d’actions qui sera présenté à la population.
Je suis très heureux du succès remporté jusque là par l’opération. L’entité d’Hensies a été choisie comme commune pilote en la matière par le Gouverneur de la Province de Hainaut!
Ce mercredi 31 mars, les députés PS ont voté en faveur de l’interdiction de la burqa dans l’espace public.
Le terrible drame survenu ce jour sur la ligne de train reliant Quiévrain à Bruxelles a terriblement choqué la population.
Nos premières pensées vont bien évidemment aux proches et familles des victimes.
A l’heure actuelle, 21 personnes ont perdu la vie. Un chiffre qui risque malheureusement d’augmenter au fil de la journée.
Il s’agit d’une catastrophe sans pareil qui met une fois de plus les autorités gestionnaires du rail belge devant une réalité inquiétante.
L’enquête annuelle du Service Public Fédéral (SPF Mobilité et Transports) constate que le nombre d’accidents de trains est en constante augmentation, et ce d’année en année.
Le plus récent étant le déraillement mortel en gare de Mons. A cette occasion, nous avions déjà interpellé le Ministre de tutelle pour le sensibiliser sur la précarité et la dangerosité du réseau ferroviaire belge.
A plusieurs reprises, nous avons également suggéré de procéder à un audit sur la fiabilité des infrastructures, la gestion du temps de travail des cheminots (conducteurs inclus) et de l’équipement du rail.
Pour nous, il est essentiel que des dispositions soient prises au plus vite pour ne plus connaître de tels drames à l’avenir.
L’accident mortel de train survenu en gare de Mons est un des pires drames qu’ait connu cette gare. Il a plongé deux familles dans la douleur de la perte d’un proche et a généré l’inquiétude de l’ensemble des usagers du rail.
En Commission de La Chambre de ce lundi 11 janvier 2010, j’ai interrogé à ce sujet Etienne SCHOUPPE, Secrétaire d’Etat à la Mobilité.
Je lui ai demandé d’expliquer les circonstances précises de l’accident, si un problème d’infrastructures inadaptées avait été décelé, quelles dispositions il comptait prendre, et enfin si un audit sur la fiabilité de l’équipement du rail était envisagé?
Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu complet de sa réponse.
J’en ai dégagé plusieurs éléments importants :
D’une part sur les premières conclusions sur les circonstances de l’accident :
Le Secrétaire d’Etat signale que l’instrument d’aide à la conduite « crocodile » ne fonctionnait pas normalement et n’a pu attirer l’attention du conducteur sur le franchissement d’un signal de limitation de vitesse.
D’autre part, sur les mesures envisagées pour améliorer la sécurité future du réseau :
Etienne SCHOUPPE annonce la mise en place d’un nouveau système de protection qui couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % du réseau en 2013. Ce système procédera à un freinage d’urgence automatique lorsqu’un train franchira un feu rouge.
Voici le compte rendu complet de la réponse du Secrétaire d’Etat :
« Nous sommes profondément attristés par les conséquences tragiques de ce regrettable accident. Les pensées du gouvernement vont aux victimes et aux familles des victimes. L’enquête judiciaire suit un cours normal. Aucune conclusion ne peut encore être tirée quant aux causes réelles de l’accident. Je m’abstiendrai de tout autre commentaire pour l’instant. Infrabel et la SNCB collaborent activement à l’enquête judiciaire.
Les premières constatations d’Infrabel ont montré que la signalisation était conforme aux prescriptions. L’instrument d’aide à la conduite « crocodile » ne fonctionnait par contre pas normalement et n’a pu attirer l’attention du conducteur sur le franchissement d’un signal de limitation de vitesse. Infrabel a pris toutes les mesures nécessaires pour sa réparation. Le règlement en matière d’exploitation de l’infrastructure, le fameux RSEIF, précise que « les dispositifs d’aide à la conduite ne sont pas des systèmes de sécurité (…). Le conducteur est responsable de l’observation visuelle des signaux et du respect de leur indication. » Les accidents et incidents graves affectant la sécurité de l’exploitation ferroviaire font l’objet d’investigations complémentaires par l’organe d’enquête autonome mis en place au sein du SPF Mobilité et Transports.
Les moyens adéquats ont été mis en oeuvre sans délai. Toutefois, ce ne sera que lorsque les éléments saisis par le parquet seront disponibles qu’il sera possible, si nécessaire, de proposer des recommandations en vue de minimiser les risques d’accident. L’amélioration de la sécurité de l’exploitation ferroviaire reste un objectif prioritaire du gouvernement. Tous les moyens sont et seront mis en oeuvre pour qu’il en soit bien ainsi. Par exemple, Infrabel déploie le système TBL1+ de protection de la marge des trains. Il couvrira 50 % du réseau en 2011 et 80 % en 2013. Ce système offrira une fiabilité accrue. De plus, lorsqu’un train franchira un feu rouge, le système procédera à un freinage d’urgence automatique. Ce dispositif est une première étape dans l’implantation du système européen ECTS qui permettra une surveillance continue de la vitesse des convois.
Le plan d’urgence a parfaitement fonctionné.
L’excellente collaboration entre les TEC de Mons et la SNCB a permis de limiter au minimum les inconvénients pour les voyageurs.
De son côté, le groupe SNCB a pris à sa charge tous les frais médicaux en attendant que les responsabilités soient définitivement établies et a également mis à disposition une cellule d’assistance psychologique et sociale »
Le déraillement d’une locomotive survenu hier à Mons a causé la mort d’un accompagnateur de train et provoqué de graves blessures à son conducteur et plusieurs passagers. C’est assurément un des pires drames qu’ait connu cette gare.
Nous saluons le travail du personnel de la SNCB et d’Infrabel qui, en étroite collaboration avec les secours et les autorités locales, ont uni tous leurs efforts afin d’offrir toute l’assistance possible aux voyageurs du train.
Cet accident plonge les usagers du rail dans une profonde inquiétude. S’il est trop tôt pour spéculer d’ores et déjà sur ses causes, il n’en demeure pas moins qu’une intense collaboration entre les responsables de la SNCB, Infrabel et les autorités judiciaires doit aboutir le plus rapidement possible à des éclaircissements.
Afin d’obtenir des éclaircissements officiels sur ce dramatique accident, nous interpellerons le plus rapidement possible le Ministre des Entreprises publiques, M. Steven Vanackere, conjointement à la Chambre et au Sénat.
Les questions suivantes lui seront posées :
Pouvez-vous nous donner des explications complètes sur les circonstances précises de l’accident ?
Quels sont les moyens déployés pour que l’enquête aboutisse le plus vite possible ?
Avez-vous des informations concernant les responsabilités encourues dans cet accident ? Doit-on incriminer un problème d’infrastructures inadaptées ?
Quelles dispositions comptez-vous prendre pour que ce genre d’accident ne survienne plus ?
Un audit sur la fiabilité des infrastructures et de l’équipement du rail sur le réseau belge est-il envisageable ?