Monsieur le Ministre,

Fissures, sabotage, incendies, pannes …voilà des mots qu’on n’aurait jamais voulu voir associer à nos centrales nucléaires. Et pourtant, les incidents sont tellement fréquents qu’ils sont parvenus à inquiéter nos pays voisins.

C’est maintenant la ministre allemande de l’environnement qui demande de fermer les réacteurs « microfissurés » de doel 3 et tihange 2.

Ce qui est interpellant c’est que cette demande est faite alors même que des réunions entre les autorités allemandes et l’AFCN se sont tenues depuis janvier.

Malgré cela, l’AFCN n’est pas parvenue à convaincre la commission allemande indépendante de sécurité nucléaire que les réacteurs étaient suffisamment sûrs en cas de panne. Et c’est d’autant plus inquiétant qu’on parle ici d’experts allemands dont la réputation dans les domaines technologiques et industriels n’est plus à faire.

Alors monsieur le Ministre, quelle réponse allez-vous donner au gouvernement allemand ?

Allez-vous accepter de mener les examens complémentaires demandés par l’Allemagne ?

Dans son communiqué d’hier, l’AFCN semble remettre en cause l’attitude des allemands. Cela mérite une explication. Y a-t-il des problèmes de collaboration entre les autorités allemandes et l’AFCN ?

Et enfin, pourquoi ne pas proposer au gouvernement allemand de mettre en place un groupe qui serait composé d’experts allemands et belges pour examiner nos réacteurs et rétablir la confiance envers la Belgique dans le domaine nucléaire ?

Dans sa réponse, le Ministre de l’Intérieur se retranche derrière l’avis de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire. Ce qui est loin de me satisfaire étant donné que c’est justement cet avis qui est remis en doute aujourd’hui par les autorités de contrôle nucléaire allemandes.

Dès lors, afin de restaurer la confiance avec l’Allemagne et donner des réponses rassurantes, je propose au Ministre de l’Intérieur de confier à une agence de contrôle nucléaire indépendante la réalisation des examens complémentaires demandés par nos voisins allemands. Il en va de la crédibilité et de la réputation de la Belgique dans le domaine nucléaire.

 

 

 

 

Voilà… c’est donc arrivé chez nous aussi. Le 22 mars 2016 restera un jour sombre dans l’histoire de notre pays. Les terroristes ont finalement touché le cœur de notre capitale et semé la terreur dans la population.

Je craignais un tel attentat à Bruxelles depuis les évènements de Paris. Des mesures de sécurité avaient été prises : la police était en alerte, l’armée était présente dans la rue… Et pourtant, nous n’avons pas pu éviter l’attaque. Nos services de police et de renseignements font un travail remarquable, d’autres attentats ont pu être déjoués grâce à eux. Malheureusement, je crains qu’il ne soit pas possible de sécuriser totalement le territoire d’un pays libre comme le nôtre. C’est justement à notre modèle de société que ces barbares fanatiques s’attaquent. Ils veulent nous empêcher de vivre à notre manière. Ils ne supportent pas qu’une femme soit l’égale de l’homme chez nous. Ils ne veulent pas que la religion reste dans la sphère privée. Ils ne supportent pas notre liberté de pensée.
La première chose à faire pour combattre ces fous, c’est de ne surtout rien changer à notre manière de vivre ! Pour le reste, un énorme travail doit être fait pour lutter contre la radicalisation. Dans ce domaine, il ne faut aucune tolérance, il faut être d’une dureté absolue envers le fanatisme religieux : il n’a pas sa place dans notre pays. Il faudra aussi investir davantage dans la police de proximité, nous avons besoin d’agents sur le terrain qui connaissent parfaitement le quartier dont ils sont responsables. C’est avant tout les renseignements recueillis qui permettent d’identifier et d’arrêter les personnes qui constituent une menace pour notre société.
En écrivant ces lignes, je pense aux familles des victimes et aux blessés, à tous ces gens qui allaient simplement travailler. C’est à la fois triste et révoltant de voir ces dizaines de familles plongées dans le deuil et la douleur. Le combat contre le terrorisme est loin d’être terminé. N’y répondons pas par des messages de haine ou par des réactions racistes. Nous valons beaucoup mieux que ça !

La fusillade mortelle survenue à Forest lors d’une perquisition démontre à quel point notre pays fait face à une menace terroriste toujours persistante. Je salue le courage et l’efficacité de nos services de police qui ont dû gérer une situation inattendue avec beaucoup de sang-froid et de rigueur.

Cela étant dit, un terroriste a été abattu, mais 2 autres sont toujours dans la nature ! Il faut donc bien conclure à un succès limité. D’autant que je rappelle que Salah Abdeslam court toujours dans la nature

En séance plénière de la Chambre, je suis donc intervenu auprès du Ministre de l’Intérieur pour lui poser la question de l’efficacité des mesures prises par le Gouvernement pour lutter contre le terrorisme. Une série de mesures législatives ont été prises et beaucoup restent à prendre.  Mais elles n’ont manifestement pas permis à l’OCAM de revoir à la baisse son évaluation de la menace.

Et puis des moyens budgétaires ont été dégagés…Mais où sont exactement les 400 millions ?Comment se traduisent-ils aujourd’hui en moyens opérationnels sur le terrain ? où sont-ils affectés en terme de personnel et comment cela se traduit-il dans les enquêtes anti-terroristes ? Et Enfin, comment se passe la collaboration sur le terrain avec les services français ?

La réponse du Ministre ne m’a pas convaincu. Il a bien confirmé que 300 millions ont été libérés sur les 400 promis et qu’ils serviront, pour le volet police, à augmenter de 1 000 unités le nombre effectif de policiers. Mais pour ma part, c‘est maintenant que nous avons besoin de moyens et pas dans trois ou quatre mois! D’ici là, les policiers en rue seront encore en danger et risqueront encore de rencontrer des gens armés de Kalachnikov. Je crains finalement que ce soit à l’efficacité de nos services de police que nous devions le succès des opérations et pas du tout aux mesures qui sont prises par le gouvernement. Quand arriveront les 1 400 policiers promis ?

Je reste aussi sceptique vis-à-vis de certaines réponses qui ont été données, notamment en ce qui concerne la qualité de la collaboration avec les services français. Le ministre de l’Intérieur français se plaint de la qualité de la collaboration et du manque de proactivité du côté belge en matière de lutte contre le terrorisme.

Enfin, je tiens à rappeler qu’il reste du travail à effectuer pour améliorer la transmission d’informations entre la Sûreté de l’Etat et les bourgmestres concernés. Je songe notamment aux listes de suspects qui leur sont présentées et qui sont mal exploitées.

Le Ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, envisage de réformer la Protection civile dans notre pays.
A l’heure actuelle, six unités de protection civile couvrent le territoire Belge.  Le Ministre ne veut plus que deux sites, un au nord et un au sud du pays. Par ailleurs, la plupart des missions de ces services fédéraux seraient transférés avec une partie du personnel vers les Zones de Secours .
La volonté du Ministre NVA de l’Intérieur est manifestement de transférer à nouveau des charges assurées par le fédéral sur le dos des pouvoir locaux.
D’autre part, la réforme envisagée est complètement contraire au principe d’économies d’échelle. Par exemple, actuellement l’unité de Ghlin dispose d’un service d’étançonnement pour les bâtiments endommagés ou encore d’un matériel spécifique au nettoyage en cas de déversement de produits dangereux. En cas de réforme, les 7 zones de secours couvertes par Ghlin devraient s’équiper chacune du matériel spécifique pour assurer ces nouvelles missions !
Je m’interroge également sur le choix des 2 casernes qui seraient maintenues : la caserne de Ghlin est-elle menacée avec la centaine d’agent qui y travaillent ? Ce site dispose d’atouts qu’il faut mettre en avant: sa position géographique à proximité d’un réseau autoroutier est idéale et il comporte des capacités d’extensions importantes.
En tant que membre de la commission de l’Intérieur de la Chambre, je m’oppose donc fermement à ce projet de réforme.
Ce lundi, je me suis rendu à l’unité de Protection civile de Ghlin pour apporter mon soutien au personnel inquiet et pour mieux me rendre compte des capacités disponibles pour protéger la population.
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Alors que l’Observatoire de la Santé du Hainaut dresse un tableau particulièrement inquiétant sur le nombre de futurs jeunes médecins exerçant en province de Hainaut, j’ai interrogé la Ministre de la Santé pour lui demander quelles sont les initiatives qu’elle entreprend afin d’attirer les jeunes vers la carrière de médecin généraliste.

Pour l’heure, la province de Hainaut compte un médecin pour 700 habitants, ce qui est déjà un nombre excessivement faible. Mais ce qui est aussi très inquiétant, c’est que dans certaines communes rurales du Hainaut, il n’y a aucun médecin de moins de 40 ans. Aujourd’hui, un docteur sur deux a en effet 55 ans ou plus. Les jeunes médecins diplômés font majoritairement le choix de privilégier un travail salarié, au grand dam des médecins plus âgés qui redoutent une lourde pénurie à l’horizon 2025. Dès lors, des problèmes se font déjà ressentir au niveau des gardes et la situation risque de se détériorer si des solutions ne sont pas trouvées pour attirer des jeunes généralistes.

J’ai donc demandé à la ministre si elle était consciente des risques liés au nombre insuffisant de médecins généralistes exerçant à l’avenir, en particulier pour les habitants des zones rurales du Hainaut? Et quelles étaient les pistes envisagées pour revaloriser la profession de médecin généraliste ?

Dans sa réponse, la Ministre de la Santé indique qu’elle est très sensible au manque d’attractivité qui affecte la médecine générale depuis quelques années dans l’ensemble du pays et, en particulier, dans les zones rurales. Pour elle, ce phénomène n’est d’ailleurs pas spécifique à la province du Hainaut.

En ce qui concerne la pénurie de généralistes, la Ministre affirme qu’« au niveau de la planification, les sous-quotas concernant la médecine générale ont également été régulièrement augmentés afin de lancer un signal en ce sens. De nombreux efforts ont déjà été faits pour rendre cette profession plus attractive depuis le début des années 2000 (reconnaissance de la spécialité, revalorisation de la nomenclature, fidélisation des patients via le dossier médical global, aide à l’informatisation, aménagement et sécurisation des gardes qu’impliquent ce métier exigeant à travers des initiatives comme les postes de garde) »

Elle conclut en indiquant qu’ « au niveau local également, nous avons pris des initiatives pour pallier aux déficits particuliers par des encouragements financiers à l’installation ou au financement d’une aide administrative comme en témoigne le dispositif Impulseo mis en place depuis plusieurs années. » Elle souligne, cependant, que cette mesure d’aide locale spécifique ne relève plus actuellement de la compétence fédérale

L’annonce de la fermeture définitive de guichets de la gare de Quiévrain le 1er mars 2016 et l’état lamentable dans lequel se trouve le bâtiment sont inacceptables.

J’ai dès lors interrogé en commission la Ministre de la Mobilité Jacqueline Galant à ce sujet.

Dans sa réponse, celle-ci confirme la fermeture effective des guichets au 1er mars prochain, tout en garantissant que cela n’aurait aucun impact sur la desserte de la ligne Quiévrain – Mons.

Les voyageurs seront contraints de s’abriter sous la marquise de l’ancien bâtiment de gare en ruine ou dans les deux abris situés sur l’autre quai étant donné la fermeture au public des guichets.

J’ai fait part à la ministre de mon incompréhension de laisser un tel bâtiment vide. À mes yeux, la présence de personnel au sein d’un guichet garde tout son sens : elle permet notamment de diminuer le sentiment d’insécurité auprès des voyageurs 

En ce qui concerne l’avenir de l’ancien bâtiment, elle indique que la SNCB va lancer une promotion immobilière à une échelle plus importante que le seul ancien bâtiment de la gare.

Néanmoins aucune information ne m’a été communiquée au sujet de la procédure, des budgets, du calendrier ou de l’état d’avancement des négociations entre la commune, la SNCB et d’éventuels promoteurs.

Bref les navetteurs quiévrainois vont encore devoir attendre longtemps le train dans une gare en ruine !

Encore une fois, force est de constater que notre région est particulièrement délaissée par la SNCB. Nos petites gares sont dans un état lamentable et tout le monde se demande quand se terminera la gare de Mons… Sans parler du maintien hypothétique du Thalys wallon.

Avec une Ministre de tutelle qui veut surtout réduire le nombre de cheminots et les budgets alloués à la SNCB, l’avenir du rail est décidément bien sombre dans notre région.