Aujourd’hui, l’équipe du service 101 est composée de 39 équivalents temps plein. Ce nombre est insuffisant pour répondre à la totalité des appels urgents. Il est ainsi de plus en plus fréquent que des citoyens en danger doivent attendre trop longtemps pour avoir en ligne un interlocuteur.
Cette situation est inacceptable car elle menace la sécurité des citoyens !
J’ai donc interrogé à ce sujet ce mercredi le Ministre de l’Intérieur.
Je retiens de la réponse du Ministre les éléments suivants :
- Le recrutement de 6 call-takers et 1 assistant administratif est prévu cette année encore. La consultation des réserves de recrutement existantes est en cours.
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Des emplois sont ouverts en mobilité interne police fédérale pour augmenter le nombre de policiers de ce SICAD (Service d’information et de communication de l’arrondissement ). Si ces emplois trouvent preneurs, une partie de cette capacité supplémentaire pourrait assister au call-taking et ainsi diminuer la charge des call-takers actuels.
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Le directeur coordinateur du SICAD 101 de Hainaut a pris deux initiatives afin d’optimiser le fonctionnement: 1. veiller à une meilleure répartition de la capacité engagée sur les 24 heures de la journée et sur la semaine; 2. analyser la possibilité d’augmenter la polyvalence entre call-taker (personnel IBZ) et dispatchers ( personnel policier).
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Le Ministre reconnaît que pour le Hainaut, 63 call-takers sont nécessaires et qu’il ne faut pas remettre en cause le modèle de calcul qui définit le cadre. Il indique qu’il fournira les efforts nécessaires afin de compléter au maximum le cadre qui a été défini !
Malgré son importance cruciale pour la sécurité de tous les citoyens, la police de proximité n’est guère valorisée et des policiers s’en détournent. Afin de répondre à cette problématique, j’ai déposé avec mes collègues socialistes de la Chambre, Willy Demeyer, Emir Kir et Nawal Ben Hamou, une proposition de loi visant à renforcer et revaloriser la police de proximité.
Pour notre groupe, « le travail de quartier est une fonction essentielle de la police et est inscrit au cœur de ses missions. C’est lui qui crée en première ligne le sentiment de sécurité. C’est lui encore qui permet une connaissance fine du terrain, indispensable à la prévention et la détection efficace du radicalisme ».
Concrètement, nous proposons de revaloriser, par une série de mesures, le travail de quartier de la police afin de le rendre plus attractif pour les recrues et de conserver les bons éléments. En commission de l’Intérieur, la majorité a salué cet objectif, même si elle souhaite l’intégrer dans un débat plus large sur la rémunération des policiers.
Pour moi et mes collègues socialistes, « l’essentiel réside dans la reconnaissance et la valorisation du travail de quartier. Si le ministre souhaite intégrer notre proposition dans le dossier plus large du salaire des policiers, pourquoi pas ? Cela montre le caractère constructif de notre opposition. Mais il faudra alors qu’il vienne présenter rapidement son projet, car il s’agit d’un sujet important, qui ne peut pas être mis simplement au frigo ! »
En commission Infrastructure de la Chambre, j’ai de nouveau interrogé la Ministre de la Mobilité sur un projet qui me tient à coeur : la réouverture de la ligne ferroviaire Valenciennes-Mons.
Aujourd’hui, peu d’ informations circulent, en effet, sur la concrétisation de ce dossier. Si ce n’est le fait que plan d’investissement 2013-2025 serait moins ambitieux, avec le risque de voir le délai pour la réouverture de la ligne Valenciennes-Mons s’allonger, voire jeté aux oubliettes.
Lorsque j’avais interrogé la Ministre il y a près d’un an concernant l’état d’avancement du dossier, quelques éléments de réponse laissaient pourtant espérer une issue positive.
En effet, elle me confirmait que la Wallonie avait effectivement repris le projet de réouverture de la ligne Valenciennes-Mons dans la liste des priorités wallonnes dans le plan d’investissement pluriannuel 2013-2025. Et surtout, elle m’ indiquait que les négociations entre le gouvernement fédéral et les Régions pour définir un budget en vue de rouvrir enfin cette ligne étaient, je cite, «en bonne voie».
J’ai donc demandé à la Ministre de me confirmer si ce dossier faisait toujours partie des priorités du plan d’investissement négocié entre votre gouvernement et les Régions. Et quelle était sa position à ce sujet ?
Dans sa réponse, la Ministre m’a confirmé que la France et la Belgique soutenaient ce projet. Il sera examiné au sein de la cellule d’investissement où les Régions sont présentes et où elles pourront défendre elles- mêmes les priorités qu’elles ont avancées.
Je vais dès lors sensibiliser mes collègues députés socialistes de la Région wallonne afin qu’un soutien ferme soit apporté au projet de réouverture de la ligne ferroviaire Valenciennes-Mons. Celui-ci se justifie à mes yeux à la fois sur le plan économique mais aussi environnemental !
Suite aux terribles attentats qui ont touché la ville de Paris et la menace persistante qui pèse sur la Belgique depuis lors , la lutte contre le radicalisme est devenue une priorité absolue.
Pour moi, les attentats de Paris ont démontré, une fois encore, à quel point une collaboration forte et efficace entre tous les services de sécurité, quelque soit le niveau était nécessaire.
J’ai ainsi demandé aux Ministres de l’Intérieur et de la Justice de donner les moyens aussi au petites zones de police locale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le radicalisme
Que ce soit à l’échellon international pour l’échange de données, au niveau fédéral pour la surveillance des sites et des personnes soupçonnées ainsi que pour la collecte d’informations, ou encore au niveau local, chacun a un rôle primordial à jouer dans la lutte contre le terrorisme.
Président d’une zone de police frontalière et bourgmestre d’une commune avec une forte présence multiculturelle, je mesure le rôle essentiel que doivent jouer les autorités locales dans cette lutte.
J’ai dès lors demandé au Ministre de l’Intérieur s’il était aussi conscient de la situation des communes rurales dans la gestion de cette crise. S’il était aussi conscient de la nécessité de renforcer les contrôles à la frontière française . Durant des semaines, quotidiennement, sur l’autoroute, il y avait entre cinq et dix kilomètres de file avant la frontière française. S’il y avait eu plus d’hommes pour procéder aux contrôles, ceux-ci se seraient faits plus rapidement.
En matière de lutte contre le radicalisme, le gouvernement fédéral a bien annoncé des moyens supplémentaires. Le Ministre de l’Intérieur a parlé de dix grands centres urbains plus spécifiquement touchés. Mais pour moi, le radicalisme peut se développer dans toutes les communes du pays. J’ai donc souhaité attirer l’attention du ministre sur cet élément-là.
Je pense qu’il ne faut pas limiter uniquement aux centres urbains l’effort de lutte contre le radicalisme. Des communes plus petites présentent des risques aussi.
C’est pourquoi, j’ai demandé au ministre de l’Intérieur s’il comptait également apporter une aide particulière aux zones de police locale confrontées à ce phénomène. J’ai ainsi indiqué que je ne comprendrais pas que le gouvernement fédéral n’augmente pas les dotations aux zones de police dans le prochain budget fédéral.
Ma question au Ministre de l’Intérieur :
« En parcourant le rapport annuel 2014 de la police fédérale, un chiffre m’a particulièrement interpellé. Il s’agit du nombre d’interventions pour problèmes psychosociaux, stress et dépression sur le lieu de travail. Ce sont, en effet, 3 158 interventions qui ont été répertoriées pour l’année 2014, alors que 2 075 cas avaient été enregistrés en 2013, ce qui représente une augmentation significative de plus de 50 % en l’espace d’un an. Une évolution qui, vous le conviendrez, n’est pas sans susciter quelques interrogations sur l’ambiance qui règne au travail.
1. Comment expliquez-vous ce chiffre? 2. Celui-ci traduit-il une dégradation de l’ambiance et des conditions de travail à la police fédérale? 3. La loi sur le harcèlement au travail, renforcée par le gouvernement précédent, impose à l’employeur de prendre des mesures afin de favoriser la prévention des risques psychosociaux au travail dans leur ensemble (stress, burn out, mauvaise ambiance, etc.). Au regard des chiffres repris dans le rapport annuel de 2014, estimez-vous que d’autres dispositions devraient être mises en oeuvre à la police fédérale pour réduire les problèmes liés au stress rencontrés par plusieurs de ses salariés ? »
La réponse du Ministre :
1. Selon le Stressteam de la police fédérale, l’augmentation du nombre d’interventions pour problèmes psychosociaux peut s’expliquer par entre autres: – les difficultés budgétaires et le déficit en personnel et en moyens qui en résulte et qui peut engendrer une augmentation de la charge de travail, du stress, du burn-out, ainsi que des conflits entre collègues et avec les dirigeants; – l’organisation et la mise en oeuvre de l’optimalisation de la police fédérale qui génère une grande incertitude en raison des nombreux changements, des nouvelles relations, des défis et de la concurrence qu’elle implique; – la décision de la Cour constitutionnelle en matière de départ à la pension de bon nombre de policiers fédéraux; – le travail quotidien des policiers qui est et reste particulièrement pénible d’un point de vue émotionnel.
Les chiffres concernent l’année 2014. Avec le gouvernement, j’ai pu réserver en 2015 au niveau budgétaire des moyens supplémentaires visant à augmenter la sécurité et à renforcer le fonctionnement policier. Moderniser le travail policier et augmenter sa force de frappe sont des défis que je cherche à réaliser quotidiennement avec mon homologue de la Justice et avec le top de la police fédérale. Dans ce cadre, le bien-être des policiers et un meilleur encadrement « sont » et « restent » des éléments essentiels. Tout comme le débat sur ses tâches essentielles, l’optimalisation de la police fédérale est fondamentale pour augmenter sa force de frappe. Cela se réalise sur base d’une réorientation de ses moyens en personnel et/ou d’un renforcement de ses entités opérationnelles. Des efforts importants ont d’ailleurs été réalisés depuis 2014 au niveau de cette optimalisation. D’une part, celle-ci a fait l’objet d’un phasage donnant aux collaborateurs de police plus de clarté à court et à moyen terme. D’autre part, le top de la police fédérale a pris une série d’initiatives de communication au profit de ses collaborateurs, de ses dirigeants et d’autres acteurs concernés par cette optimalisation. Des progrès ont également été accomplis dans le dossier des pensions en prévoyant un régime transitoire pour les fonctionnaires de police touchés. J’espère donc que les chiffres pour 2015 connaîtront une tendance à la baisse.
2. Ce chiffre est un indicateur du bien-être au travail parmi d’autres à la police fédérale, tout comme l’absentéisme par exemple. Il n’est pas surprenant que la charge psychosociale soit plus importante en période de changement organisationnel. Les membres du personnel doivent faire face et s’adapter à la nouvelle organisation. Les responsables de police et moi sommes conscients des enjeux psychosociaux liés à l’optimalisation de la police fédérale et veillons à ce que les mesures nécessaires soient prises à temps pour garantir une prévention optimale de ces risques.
3. Faisant référence à la loi sur le harcèlement au travail, je puis vous dire que la police fédérale dispose de conseillers en prévention spécialisés dans le domaine des aspects psychosociaux et de personnes de confiance qui conseillent l’employeur et qui procèdent aux interventions psychosociales nécessaires, tant formelles qu’informelles, tel qu’il est prévu par la loi précitée. Par ailleurs, la police fédérale dispose d’un Stressteam qui offre un appui psychosocial individuel gratuit aux membres des différents services. Outre cet appui spécialisé fourni au niveau organisationnel, les différentes entités de la police prennent elles-mêmes également des initiatives visant à remédier aux facteurs liés au stress. Celles-ci s’inscrivent dans le cadre du plan global de prévention et des plans d’action annuels en matière de bien-être qui en découlent, ceux-ci étant concertés et suivis avec les partenaires syndicaux au niveau des comités de concertation existants. De nouvelles dispositions ne semblent donc pas nécessaires dans l’immédiat .
Madame,
Mademoiselle,
Monsieur,
Encore une fois des terroristes islamistes ont lâchement exécuté des innocents chez nous. Parce que Paris c’est chez nous. C’est notre culture, notre mode de vie, notre démocratie, nos valeurs que ces fous attaquent. Je redoutais ça depuis longtemps et je crains que ce ne soit pas fini… Ils veulent que nous ayons peur de sortir, d’aller voir un match ou un concert, de sortir librement, ils veulent nous empêcher de vivre à notre façon tout simplement ! Nous ne devons pas tomber dans leur piège ! Il faut être ferme et commencer par éradiquer tous les foyers d’intégrisme islamique sur notre territoire en collaboration avec tous les musulmans qui ne demandent qu’à vivre en paix. Paris c’est la ville des lumières, le terrorisme ne les éteindra pas ! » C’est par ces mots que j’ai réagi immédiatement aux attentats de paris sur les réseaux sociaux.
Il y a quelques semaines, dans un entretien paru dans le Vif, j’affirmais que la lutte contre le radicalisme islamique devait être une priorité absolue. Après les attentats de Paris, cette déclaration est plus que jamais d’actualité.
A l’heure où j’écris ces lignes, le pays est toujours en alerte 3, ce qui correspond à une menace terroriste possible ou vraisemblable. Pratiquement, cela signifie par exemple que nos policiers doivent porter un gilet pare balles et ne peuvent plus sortir seuls. J’ai tout mis en œuvre pour rassurer au maximum les citoyens et les parents des enfants de nos écoles en particulier via une information permanente sur les réseaux sociaux et dans la presse. J’ai voulu assurer une présence policière effective mais discrète à proximité des écoles, de manière à ne pas inquiéter inutilement les enfants.
Dans notre commune, aucun cas de départ ou de retour de djihadiste n’a heureusement été constaté. Déjà après les attentats de Charlie Hebdo, j’ai demandé aux responsables des 2 mosquées présentes à Hensies d’être attentifs à tout signe de radicalisation et leur collaboration a été totale et spontanée. Aujourd’hui beaucoup de musulmans craignent d’être stigmatisés par une partie de la population qui fait des raccourcis entre musulmans et intégristes. L’immense majorité des musulmans n’a rien à voir avec le radicalisme de quelques fanatiques religieux.
Au niveau finances, la situation est de plus en plus compliquée pour toutes les communes du pays. Les mauvaises nouvelles s’accumulent : l’Etat fédéral nous informe en fin d’année qu’il nous versera 300.000 euros de moins qu’annoncé en matière d’impôt sur les personnes physiques, la Région wallonne nous verse aussi 50.000 euros en moins dans le cadre du fond des communes… Sur un budget d’environ 7 millions d’euros, ce n’est pas un détail ! A ces diminutions de recettes s’ajoutent des augmentations de dépenses que nous n’avons pas décidées : par exemple, les frais d’incendie annuels sont passés en 10 ans de 50.000 à 300.000 euros et le nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (payé par le cpas financé par la commune) est passé d’une quarantaine à plus de 100 !
Malgré toutes ces contraintes dont nous ne sommes absolument pas responsables, nous parvenons à maitriser notre budget et nous sommes une des rares communes de la région à ne jamais avoir été mise sous tutelle financière de la région wallonne. Par ailleurs, beaucoup de communes ont du licencier du personnel pour équilibrer leur budget. En cette période de crise économique, nous avons voulu préserver l’emploi de tous nos ouvriers et employés communaux, nous leur avons seulement demandé de postposer de quelques semaines le paiement de la prime de fin d’année 2015. Notre personnel a accepté de faire cet effort en faisant preuve d’un sens des responsabilités que je salue.
Ceci étant dit, nous ne pouvons pas non plus abandonner tous nos projets et cesser d’organiser des activités pour la population sous prétexte que notre budget est plus difficile à boucler. C’est ainsi que pour la future crèche communale, nous avons finalisé un plan financier qui permet de concrétiser ce beau projet sans incidences nouvelles pour nos finances. En effet, pour la construction nous recevrons 1.060.000 euros de subsides de la Région wallonne et 300.000 euros de l’IDEA. Pour le personnel nous recevrons les subsides de l’ONE et nous transférerons du personnel déjà employé dans d’autres services. Et enfin, nous réduirons nos frais énergétiques en plaçant des panneaux photovoltaïques et en isolant au mieux notre bâtiment.
Dans un autre registre, l’organisation de notre marché de Noël a également nécessité beaucoup de créativité de la part de mon équipe. Pour la première fois, une patinoire sera installée sur la place de Thulin ! Certains vous diront peut être : « la commune n’a plus d’argent et on en dépense encore pour une patinoire »… C’est faux ! En réalité, il faut environ 4.000 euros pour installer la patinoire mais nous recevrons 3.000 euros de subside de la part de la région wallonne pour cette initiative et nous demanderons 3 euros d’entrée. En d’autres termes, à partir de 330 entrées ce qui est très vraisemblable pour 3 jours d’activité, l’opération sera neutre financièrement pour la commune ! Nous avons également décidé d’acheter des chalets plutôt que de les louer chaque année, opération qui nous permettra de rentabiliser l’achat sur environ 4 ans.
Comme annoncé précédemment, j’irai avec mon équipe à la rencontre des citoyens en portes à portes chaque vendredi durant plusieurs mois. Il est essentiel pour moi de recueillir l’avis d’un maximum de citoyens sur la gestion actuelle de la commune et sur les attentes pour le futur.
Enfin, n’hésitez jamais à me contacter sur mon gsm au 0476 / 55 35 27 ou à m’envoyer un e-mail : eric.thiebaut@skynet.be. Si vous souhaitez me rencontrer, je vous invite à téléphoner au 065/76 73 60 : ma collaboratrice vous fixera rapidement un rendez-vous avec moi.
Je vous souhaite à toutes et à tous de passer d’excellentes fêtes de fin d’année.
Eric THIEBAUT
Député-Bourgmestre