Rapport de Test-Achats sur la mauvaise qualité de la nourriture

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Question à Madame Sabine Laruelle, Ministre de l’Economie, des Indépendants et de l’Agriculture, en charge de la sécurité alimentaire. 

Madame la Ministre,

Le bilan 2007 présenté vendredi dernier par Test-Achats révèle qu’en 2007, 40% des produits alimentaires analysés par l’organisation étaient de qualité mauvaise ou médiocre.

Ce chiffre est pour le moins interpellant et nous rappelle que nous ne pouvons avoir une confiance aveugle dans l’industrie alimentaire.

Il rappelle également combien la mission de l’AFSCA ( l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire), qui est entre autres de veiller à la qualité de nos aliments, est cruciale.

A cet effet, si le retrait l’an dernier de 40 produits du marché pour non conformité par l’AFSCA, (près de 3 par mois !) prouve que celle-ci est soucieuse de veiller au bon respect de sa  tâche, il prouve également que la situation alimentaire décrite par Test-Achat est fiable

Face à ce constat inquiétant pour notre santé, la question des contrôles renforcés doit, me semble-t-il, être posée.

Parmi les points noirs mis en avant l’an dernier par l’organisation de défense des consommateurs, Test-Achat dénonce ainsi la présence trop importante de résidus de pesticides dans les fruits et légumes et réclame une législation plus contraignante.

Entre autres exemples, l’alimentation déséquilibrée dans les fast-foods (mauvaises graisses et sel), la présence de colorants dans les bonbons et l’existence de benzène cancérigène dans certaines boissons rafraîchissantes sont également pointés du doigt.

Interpellé par ce qui précède et plus largement par le contenu entier du rapport, pourriez-vous Madame la Ministre, dans un premier temps, me confirmer si la situation alimentaire que Test-Achat relate est proche de la réalité?

Si c’est le cas, face à cette situation, est-ce que l’AFSCA dispose des moyens suffisants pour dispenser les contrôles nécessaires et appliquer des sanctions adéquates en cas d’infractions ?

Dans le cas contraire, envisagez-vous de renforcer l’AFSCA afin qu’elle mène à bien sa mission et améliore la qualité de nos produits alimentaires?

4 réponses
  1. syl
    syl dit :

    Le problème, je pense, est que l’AFSCA préfère surveiller le petit artisan que « s’attaquer » aux gros groupes. Chez le petit artisan, elle traque sans merci la moindre entorse à la sacro-sainte hygiène, à la traçabilité, etc.
    Personnellement, je préfère manger des fromages au lait cru et artisanaux (pleins de « bons microbes ») que des produits aseptisés, deshydratés, réhydratés, et qui attrapent pour un rien la listériose ou la salmonelle parce qu’ils sont pauvres en « bons germes », et que la chaîne du froid est souvent interrompue durant les transports et stockages!
    Il faudra aussi m’expliquer pourquoi le boucher artisan hâche la viande juste avant de la servir, alors que les grandes surfaces en vendent pré-emballée, avec une date d’emballage différente de la date limite de consommation ??
    A croire que tout est fait pour qu’on ignore vraiment d’où viennent nos aliments….
    Toute une culture ancestrale est occupée de disparaître!

    Pour ceux qui n’auraient jamais vu, je vous conseille : http://www.themeatrix.com/intl/france/dub/

    Allez, je vous laisse, je sens que je vais encore me faire traiter d’intégriste 😉
    Syl

  2. Eric Thiébaut
    Eric Thiébaut dit :

    Mais non Syl, tu n’es pas intégriste… De mon côté, il parait que je suis le plus vert de tous les Députés PS !

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