Coalition contre le terrorisme: Eric Thiébaut soutient la participation militaire belge en Irak sous certaines conditions .

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Le député Eric Thiébaut a participé à la séance extraordinaire de la Chambre des Représentants réunie ce 26 septembre pour autoriser la participation militaire belge aux côtés de la coalition internationale qui lutte contre l’Etat islamique en Irak.

Pour rappel, l’adoption de la résolution fait suite à la demande officielle des Etats-Unis faite à la Belgique de prendre part à la coalition internationale contre l’Etat islamique (EI) via l’envoi de F-16. Ces derniers travaillant sous les ordres d’un commandement central formant la coalition de volontaires (« coalition of the willing »).

Dans une première phase, 120 militaires belges partiront vers la Jordanie. Le texte évoque également le déploiement de trois équipes des forces spéciales, composées de 35 soldats, qui pourraient former et assister les forces irakiennes ou les peshmergas kurdes.

Eric Thiébaut s’aligne à la position de son parti, le PS, qui condamne sans réserve les crimes commis par cette organisation terroriste, qui n’a aucune légitimité ni rien de commun avec l’Islam.

Au-delà de cela, le PS souligne qu’il ne peut y avoir d’impunité pour les auteurs de crimes contre des populations civiles sans défense, a fortiori lorsqu’ils se basent sur l’appartenance ethnique ou religieuse. Le PS demande que la Belgique s’implique pour que l’Organisation des Nations Unies poursuive activement son enquête sur les faits et que les auteurs en répondent devant la justice.

Les activités criminelles de cette organisation constituent une menace non seulement pour les pays où elle est déjà présente, mais pour l’ensemble de la région et le monde.

En séance plénière de la Chambre, les députés socialistes ont souligné leur position par rapport à l’intervention militaire belge et les conditions qui doivent l’encadrer.

1) Cette intervention doit être conforme au droit international: à cet égard, une demande formelle des autorités irakiennes et le soutien de pays de la région constituent notamment des conditions indispensables pour la légitimer.

2) Elle doit se dérouler dans le respect du droit humanitaire et des droits de l’homme. Des informations préoccupantes circulent sur le respect de ces droits par les forces de sécurité irakiennes. Cela n’est pas acceptable.

3) Non seulement il convient d’associer notre Parlement à la décision, via l’adoption d’une résolution, mais il convient aussi, une fois celle-ci prise, de l’informer régulièrement des développements sur le terrain.

4) La sécurité de nos soldats doit rester la priorité.

5) La réaction face à de telles crises ne peut être exclusivement militaire. L’exigence de gouvernements inclusifs, reflétant l’ensemble des composantes de la population et au service de celle-ci, l’exigence du respect des droits fondamentaux, en particulier des femmes et des enfants, le soutien au développement économique dans la région, sont autant d’éléments de réponse au radicalisme. De même qu’un effort sans relâche, là-bas comme ici, d’intégration, d’éducation au respect de l’autre et de ses droits, à la tolérance et à la non-discrimination.

6) Une participation à une opération en Irak ne peut se faire au détriment de l’appui que la Belgique doit apporter dans les crises humanitaires majeures telles que l’épidémie d’Ebola.

 

 

 

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