Retrouvez ci-dessous mon intervention de ce mercredi 1er octobre en commission Energie de la Chambre des Représentants.
« Monsieur le président, je me réjouis de voir Mme la secrétaire d’État. Un grand nombre d’informations nous ont été communiquées durant les dernières semaines. Nous avons entendu de nombreux interlocuteurs au sein de cette commission réunie. Madame la secrétaire d’État, je souhaiterais que vous fassiez le point sur la situation actuelle.
Cette fois, les bourgmestres ont reçu les informations des gouverneurs. Je suis moi-même bourgmestre et j’ai assisté lundi à la séance d’information pour la province de Hainaut. Ce fut une séance d’information très complète durant laquelle nous avons reçu énormément d’éléments. Nous savons maintenant quelle est la marche à suivre en cas de délestage.
Pratiquement, qu’en est-il? On nous parle de campagne d’information qui serait menée par le fédéral. Pourriez-vous nous communiquer davantage de renseignements sur cette campagne? Quel en est le timing? En quoi consistera-t-elle? Je pense qu’il est très important de savoir où nous allons en la matière. C’est maintenant qu’il faut agir en concertation avec les autorités locales.
Les bourgmestres ont encore certaines questions. En cas de délestage dans une commune, nous savons que nous serons prévenus sept jours à l’avance et que nous serons tenus d’informer la population. Des bourgmestres se demandent s’ils peuvent attendre une aide financière ou autre pour mener cette information. Par exemple, si cela arrive dans ma commune, je pense lancer au minimum un toutes-boîtes. Cela va engendrer des frais. Pouvons-nous espérer une aide logistique ou financière du fédéral pour mener à bien cette obligation d’information?
Aujourd’hui, je pense que nous sommes arrivés à la phase d’organisation pratique. Il faut que tous les interlocuteurs – et on a vu qu’ils étaient nombreux dans ce dossier – communiquent un maximum pour pallier tout problème de pénurie d’électricité cet hiver
En ce qui concerne les responsabilités, on peut être inquiets. La CREG nous a expliqué qu’au niveau des responsabilités… Quand j’entends le mot responsabilité en cas de délestage, si un opérateur quelconque, industriel ou autre, estime qu’il a subi des dommages, on peut se poser la question de savoir s’il va demander des indemnités à quelqu’un en fonction de cette coupure d’électricité dont il n’est pas responsable et qui lui a causé un préjudice.
La CREG nous a expliqué qu’en fait il y avait entre tous les partenaires un contrat qui les lie. Le consommateur a un contrat avec le distributeur, ORES, qui a un contrat avec Elia qui a un contrat avec Electrabel. Ils ont dit qu’à chaque fois on se transmettait les responsabilités via ces contrats qui lient tout le monde. J’avoue qu’aujourd’hui, juridiquement, cela ne me paraît pas très clair. Cette question va se poser de manière très aiguë en cas de délestage. C’est un sujet sur lequel nous devrons encore réfléchir.
Pour le reste, nous avons eu toutes les explications. Quant à l’ordre des tranches, j’espère que l’on ne fera pas plusieurs fois le cycle. Cela voudrait dire qu’on aura de très gros soucis. Dans les premières discussions, on nous disait qu’il y avait peu de chances d’avoir une tranche…
Dans ce cas-là, nous serions dans de très grosses difficultés. C’est apocalyptique.
J’espère aussi que nous aurons de bonnes nouvelles avec Doel 4 et que nous saurons bientôt si le réacteur pourra redémarrer pour la fin de l’année. J’espère que nous pourrons compter sur sa capacité nominale (à peu près 1000MW) pour le mois de janvier. Cela serait rassurant.»
Le député Eric Thiébaut a participé à la séance extraordinaire de la Chambre des Représentants réunie ce 26 septembre pour autoriser la participation militaire belge aux côtés de la coalition internationale qui lutte contre l’Etat islamique en Irak.
Pour rappel, l’adoption de la résolution fait suite à la demande officielle des Etats-Unis faite à la Belgique de prendre part à la coalition internationale contre l’Etat islamique (EI) via l’envoi de F-16. Ces derniers travaillant sous les ordres d’un commandement central formant la coalition de volontaires (« coalition of the willing »).
Dans une première phase, 120 militaires belges partiront vers la Jordanie. Le texte évoque également le déploiement de trois équipes des forces spéciales, composées de 35 soldats, qui pourraient former et assister les forces irakiennes ou les peshmergas kurdes.
Eric Thiébaut s’aligne à la position de son parti, le PS, qui condamne sans réserve les crimes commis par cette organisation terroriste, qui n’a aucune légitimité ni rien de commun avec l’Islam.
Au-delà de cela, le PS souligne qu’il ne peut y avoir d’impunité pour les auteurs de crimes contre des populations civiles sans défense, a fortiori lorsqu’ils se basent sur l’appartenance ethnique ou religieuse. Le PS demande que la Belgique s’implique pour que l’Organisation des Nations Unies poursuive activement son enquête sur les faits et que les auteurs en répondent devant la justice.
Les activités criminelles de cette organisation constituent une menace non seulement pour les pays où elle est déjà présente, mais pour l’ensemble de la région et le monde.
En séance plénière de la Chambre, les députés socialistes ont souligné leur position par rapport à l’intervention militaire belge et les conditions qui doivent l’encadrer.
1) Cette intervention doit être conforme au droit international: à cet égard, une demande formelle des autorités irakiennes et le soutien de pays de la région constituent notamment des conditions indispensables pour la légitimer.
2) Elle doit se dérouler dans le respect du droit humanitaire et des droits de l’homme. Des informations préoccupantes circulent sur le respect de ces droits par les forces de sécurité irakiennes. Cela n’est pas acceptable.
3) Non seulement il convient d’associer notre Parlement à la décision, via l’adoption d’une résolution, mais il convient aussi, une fois celle-ci prise, de l’informer régulièrement des développements sur le terrain.
4) La sécurité de nos soldats doit rester la priorité.
5) La réaction face à de telles crises ne peut être exclusivement militaire. L’exigence de gouvernements inclusifs, reflétant l’ensemble des composantes de la population et au service de celle-ci, l’exigence du respect des droits fondamentaux, en particulier des femmes et des enfants, le soutien au développement économique dans la région, sont autant d’éléments de réponse au radicalisme. De même qu’un effort sans relâche, là-bas comme ici, d’intégration, d’éducation au respect de l’autre et de ses droits, à la tolérance et à la non-discrimination.
6) Une participation à une opération en Irak ne peut se faire au détriment de l’appui que la Belgique doit apporter dans les crises humanitaires majeures telles que l’épidémie d’Ebola.
Pour Eric Thiébaut, il est grand temps d’avoir une réflexion sur l’avenir de notre production d’électricité ! « Je plaide pour une diversification maximale des moyens de production, pour ne pas être trop dépendant d’un seul producteur « .
Dans un communiqué avec sa collègue Karine Lalieux, Eric Thiébaut cible la manœuvre du futur gouvernement de droite : « ils veulent nous faire croire qu’ils répondent aux risques de pénurie d’électricité pour cet hiver et l’hiver prochain, mais en réalité ils opèrent le choix idéologique d’enterrer la sortie du nucléaire. » Or pour les deux députés les choses sont claires : « prolonger Doel 1 et 2 n’augmentera pas la sécurité d’approvisionnement dans les 2 ans à venir et nécessitera de très lourds investissements qui se feront au détriment du maintien ou du développement d’autres sources de production non nucléaires. »
Pour Karine Lalieux et Eric Thiébaut, la prolongation pour 10 ans de Doel 1 et 2 est extrêmement préoccupante : « prolonger deux réacteurs nucléaires ne s’improvise pas ! ». Après avoir entendu le directeur général de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) en Commission Economie le 3/09, les députés PS se posent la question : « comment le gouvernement MR-NVA va-t-il rencontrer les exigences de sécurité à court, moyen et long terme ? »
Les députés rappellent que la fermeture programmée de Doel 1 et 2 a de facto mis fin aux investissements pour améliorer la sécurité des deux réacteurs: « Il faut rappeler que dans la foulée de l’accident de Fukushima, des stress tests avaient montré qu’on pouvait améliorer la sûreté des réacteurs belges. Cependant, les travaux nécessaires n’ont pas été réalisés à Doel 1 et 2 vu leur fermeture programmée en 2015 ». L’AFCN a d’ailleurs rappelé à plusieurs reprises cette nécessité et que de nombreuses modifications devront être réalisées par l’exploitant avant que l’exploitation à long terme de ces deux réacteurs ne soit approuvée.
Alors quel soutien pour les centrales au gaz qui sont pourtant indispensables ? Quel soutien pour le renouvelable ? Et quel mauvais signal donné aux autres investisseurs qu’Electrabel dans le cadre du développement du mix énergétique !
Ce matin Eric Thiébaut a rencontré les travailleurs de Doosan avec Elio Di Rupo et les Ministre et Députés Bourgmestres de Mons-Borinage. Voici le communiqué de presse du Premier Ministre qui résume bien la situation :
Elio Di Rupo a rencontré une nouvelle fois les syndicats et employés de l’entreprise DOOSAN à Mons, en présence des députés-Bourgmestres de la région. Ils déplorent la stratégie de la direction qui vise à bloquer toutes les initiatives des travailleurs pour redémarrer la production.
Ils enjoignent également DOOSAN à prendre la mesure du coût réel de la fermeture du site.
Ce vendredi 12/09, Elio Di Rupo a rencontrné les organisations syndicales de Doosan, avec le Ministre Carlo Di Antonio et les Députés – Bourgmestres Jacqueline Galant, Eric Thiébaut et Jean-Marc Dupont
Tout d’abord, Elio Di Rupo a tenu à saluer leur présence qui témoigne une action politique concertée, ainsi que celles des organisations syndicales, qui agissent en front commun.
Il a rappelé que l’ensemble des politiques étaient solidaires à leur cause et que leur volonté était de soutenir les travailleurs et le redémarrage de la production.
Il rappelle aussi les actions entreprises ces dernières semaines :
01/09 : conseil d’entreprise extraordinaire ;
02/09 : entretien téléphonique d’Elio Di Rupo avec l’administrateur-délégué de Doosan ;
03/09 : rencontre des syndicats et des travailleurs avec Elio Di Rupo et les élus locaux, à Mons ;
07/09 : Elio Di Rupo envoie un courrier au Président international de l’entreprise exprimant son étonnement, sa colère et sa détermination ;
08/09 : second conseil d’entreprise extraordinaire ;
09/09 : rencontre des organisations syndicales avec le Ministre Jean-Claude Marcourt.
Elio Di Rupo a rappelé que l’analyse des comptes laissait apparaitre que les résultats des dernières années pour Frameries sont positifs, le site de Waterloo étant par contre largement déficitaire, ainsi que tous les efforts consentis par les travailleurs et les nombreuses aides régionales et fédérales reçues par l’entreprise.
D’ailleurs, à ce stade, il est envisagé à la Région wallonne le remboursement des aides perçues et le gel de la prime (d’un montant de 1,5M€) prévue fin 2015.
Les politiques ont tenu à rappeler que l’arrêt de la production aurait, outre le coût social énorme pour l’entreprise, des coûts très conséquents liés notamment à la dépollution du sol ; à la réhabilitation et au réaménagement du site.
En ce qui concerne l’acheminement du matériel dont les travailleurs ont besoin pour travailler, il est court-circuité et plus rien n’est acheminé jusqu’à Frameries : il apparait que cette volonté émane de la direction coréenne qui a apparemment déjà tout prévu et envoie du matériel vers son usine d’Allemagne afin que la production pour l’Europe puisse continuer, tout en laissant Frameries à l’arrêt. Les politiques trouvent cette stratégie proprement scandaleuse !
Tous autour de la table ont le sentiment que la direction européenne n’aurait pas été tenue au courant de la stratégie coréenne.
En conséquence, Elio Di Rupo attendra la rencontre des organisations syndicales de lundi afin d’examiner les actions qu’il conviendrait d’entreprendre.
Enfin, il a tenu à rappeler que, dans le respect des lois et des règlementations en vigueur, il continuera, avec le Ministre et les Députés – Bourgmestres, à utiliser tous les leviers possibles afin de poursuivre la production sur le site de Frameries.
Suite à la mise hors service des réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 décidée le 25 mars dernier, le député Eric Thiébaut a interpellé la Ministre de l’Intérieur pour faire le point sur la situation.
Aujourd’hui, il semblerait, en effet, que les résultats des tests complémentaires demandés par l’Agence ne soient pas satisfaisants et ne répondent pas aux exigences des experts. Il s’agirait d’un test de résistance réalisé sur un échantillon d’acier qui présente les mêmes défauts que l’acier qui compose les réacteurs nucléaires de Doel et Tihange et qui aurait été soumis aux mêmes conditions d’irradiation.
Eric Thiébaut a dès lors posé les questions suivantes : Quels tests ont-ils menés? Quels en sont les résultats? Sont-ils si inquiétants? Que peut-on penser de l’avenir de l’exploitation de ces deux réacteurs? Peut-on garantir l’intégrité structurelle de ces deux réacteurs?
Dans sa réponse, la Ministre de l’Intérieur a insisté sur les points suivants.
1.L’AFCN est non seulement un régulateur indépendant mais il exerce ses fonctions avec une grande exigence et dispose de techniques de pointe qui a permis de relever les différents éléments défectueux, lesquels ont été traités.
2. Malgré l’ensemble des avis positifs des différents experts consultés au niveau international et les résultats positifs des onze tests complémentaires qui ont permis la réouverture en mai de l’année dernière, l’AFCN a encore eu la conscience professionnelle de conditionner la poursuite du fonctionnement des centrales, à cinq tests supplémentaires.
3. Deux des tests ne présentent pas de problème. Les résultats d’un test ne sont à ce stade pas conformes aux attentes des experts et à l’ensemble des évaluations faites. Mais il n’y a pas d’élément permettant d’exclure une erreur d’organisation du test. Celui-ci doit donc être répété. Mais en attendant, par prudence, il est évident que les réacteurs doivent être arrêtés. Cela peut être dû à d’autres choses.
4. La sécurité des citoyens n’est absolument pas mise en danger selon la Ministre de l’Intérieur ! Non seulement les réacteurs sont à l’arrêt mais de plus, aucune aggravation des défauts n’a été observée après irradiation et simulation sur 40 ans.
Dans notre pays, nous disposons d’un modèle de protection à la pointe au niveau mondial. D’autres pays n’ont même pas encore utilisé le premier appareillage qui nous a permis de constater le premier défaut, il y a deux ans.
Pour Eric Thiébaut , il faut être transparent sur ce dossier. Dans le domaine nucléaire, la seule et unique priorité, c’est la sécurité! A sa demande, la sous-commission Sécurité nucléaire s’est d’ailleurs réunie le 2 avril dernier où des débats plus approfondis ont eu lieu vu la grande complexité de la matière.