Voilà tout juste deux ans que le Gouvernement Michel sévit à la tête de notre état fédéral, l’exécutif le plus à droite que la Belgique a connu depuis 30 ans !

Des mesures antisociales

En l’absence du PS dans la majorité fédérale, le Gouvernement MR/NVA a pu mettre en œuvre toutes les réformes antisociales que nous refusions depuis 20 ans.

Nous avons donc eu droit au recul de l’âge de la pension à 67 ans, à un saut d’index qui appauvrit les travailleurs, à une réduction du budget des soins de santé, à une augmentation de la TVA sur l’électricité, à une augmentation des accises, à une attaque systématique des services publics, à une diminution du budget de la SNCB de 2,1 milliards d’euros, à une remise en question de la semaine des 38h et du droit de grève… Tout cela dans un mépris permanent de la concertation sociale.

Les cadeaux fiscaux aux employeurs et les sacrifices imposés aux travailleurs étaient censés relancer notre économie et créer de l’emploi. Ils ont surtout servi à enrichir les actionnaires et les patrons les plus fortunés. Et si malgré tout on a constaté une légère reprise de la croissance économique au début de cette année, la plupart des économistes l’ont expliquée par la diminution du coût des produits pétroliers, mais certainement pas par l’efficacité des mesures gouvernementales.

Les milliers de travailleurs qui vont perdre leur emploi chez Caterpillar, ING, AXA ou encore Douwe Egbert, sont les victimes de cette politique ultralibérale.

Une politique sécuritaire mais une absence de sécurité.

En matière de sécurité, ce sont les effets d’annonce et les slogans qui dominent. La stratégie est toujours la même : tenter de faire passer les socialistes pour des laxistes et faire croire que la droite va rétablir « l’ordre ».

Sur le terrain, on est loin du compte ! Les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme n’ont par exemple pas pu éviter les terribles attentats de Bruxelles, alors que le risque était clairement identifié.

Les jeunes qui se sont fait exploser au milieu de la foule de l’aéroport et du métro, sont des fanatiques, nés chez nous, habitant la capitale et ayant suivi des études en Belgique. C’est un constat dramatique !

La première chose à faire pour combattre le terrorisme, c’est de ne surtout rien changer à notre manière de vivre. Mais un énorme travail doit être fait pour lutter contre la radicalisation. Dans ce domaine, il ne faut aucune tolérance, il faut être d’une dureté absolue envers le fanatisme religieux : il n’a pas sa place dans notre pays. Il faudra aussi investir davantage dans la police de proximité, nous avons besoin d’agents sur le terrain qui connaîssent parfaitement le quartier dont ils sont responsables. C’est avant tout les renseignements recueillis qui permettent d’identifier et d’arrêter les personnes qui constituent une menace pour notre société.

Malheureusement, le Gouvernement MR/NVA répond quant à lui par des mesures qui visent à réduire nos libertés. Il propose des réformes législatives alors que ce sont des moyens qu’il faut dégager. Comment la Police et la Justice de notre pays peuvent mieux fonctionner alors que le Gouvernement a réduit de 10 % leurs budgets depuis 2015 ?

Un déficit de 4,2 milliards d’Euros

La NVA dénonce depuis des années une soi-disant mauvaise gestion des affaires publiques par les socialistes… Maintenant qu’ils ont hérité du portefeuille des Finances de l’état, force est de constater que la gestion du Ministre responsable est calamiteuse. Le Gouvernement devra retrouver 4,2 milliards d’Euros en 2017 pour respecter le pacte de stabilité européen.

Où vont-ils trouver l’argent ? Je crains que ce soit encore les travailleurs, les pensionnés et les personnes les plus fragiles qui doivent payer l’addition. Il est question d’un nouveau saut d’index, d’une augmentation des accises et de la TVA et, pour couronner le tout, d’une diminution du remboursement des soins de santé. Pour nous par contre, la priorité budgétaire doit être de supprimer les intérêts notionnels, de lutter avec force contre la fraude fiscale et de mettre sur pied un impôt sur la fortune.

Les socialistes proposent une alternative

Les socialistes à La Chambre dénoncent et combattent en permanence la politique de Charles Michel. Nous constituons une force de proposition alternative qui pèse sur le débat parlementaire. Nous avons déposé plus de 200 propositions de loi depuis 2 ans. Aucune n’a évidemment recueilli de majorité à La Chambre. Mais nous démontrons chaque jour que nous sommes l’alternative la plus crédible pour une politique plus généreuse, qui garantira à la fois le développement de l’économie, des services publics efficaces et une protection sociale pour tous.

Eric Thiébaut, Député fédéral socialiste

En commission Mobilité de la Chambre, j’ai interrogé le Ministre de la Mobil M. François Bellot, afin de lui demander des explications quant aux retards beaucoup trop fréquents du train Mons-Bruxelles de 7h35.

Ce dernier n’est, en effet, à l’heure qu’une fois sur trois et occasionne de gros désagréments aux navetteurs qui l’utilisent pour se rendre sur leur lieu de travail ou à l’école.

Dans sa réponse, le Ministre reconnaît que « le train auquel il est fait allusion nous pose un problème particulier. »  Il enregistre, selon lui, «  une bonne ponctualité de 95,2 % de Quévy à Braine-le-Comte, mais celle-ci baisse considérablement, atteignant 60,2 % entre Braine-le-Comte et Bruxelles-Nord. La raison de cette différence est le trafic très dense entre Halle et Bruxelles-Midi, trajet pour lequel le moindre retard provoque un effet boule de neige. »

Sur les solutions envisagées pour y remédier, le Ministre me répond que « l’amélioration de la ponctualité globale de la ligne passe par une refonte du plan de transport. Des analyses sont en cours à la SNCB pour dégager une solution. Le parcours du train est inséré dans plusieurs relations fixes, donc très difficiles à modifier. » Ajoutant que «  dans l’attente d’une solution définitivele train fait l’objet d’un programme spécifique d’analyse et de suivi. »

 Ce qui est clair, c’est que la réponse du Ministre confirme l’existence d’un sacré décalage entre la communication optimiste de la SNCB au sujet de l’amélioration de la ponctualité et la réalité vécue par des navetteurs excédés par les retards trop fréquents aux heures de pointe !

Des solutions concrètes doivent être trouvées. Il y a urgence ! Je ne manquerai pas de le rappeler autant que possible à la Chambre des représentants auprès du Ministre Bellot.