L’accident d’un camion-citerne survenu sur l’autoroute E19 le 9 octobre à hauteur de Nimy a une nouvelle fois mis en lumière les difficultés liées à la fermeture de la caserne de la protection civile de Ghlin.
En effet, pour identifier la toxicité du produit répandu sur la chaussée et ainsi prendre les mesures d’évacuation adéquates, les pompiers ont dû attendre près de trois heures l’arrivée sur place des agents de la protection civile en provenance de Crisnée, qui disposent du matériel de mesurage nécessaire.
Si la caserne de Ghlin était toujours active, un temps précieux aurait été gagné pour prendre les mesures d’évacuation nécessaires.
Avec la réforme de la protection civile, les Wallons sont clairement pénalisés. Le territoire  wallon n’est, en effet, plus couvert de façon optimale par la protection civile. En particulier la province de Hainaut où 50 % des sites Seveso wallons sont implantés.
Aujourd’hui, la Province de Hainaut souhaiterait acquérir l’ancien site de Ghlin pour y développer un centre de formation aux métiers de la sécurité et ainsi, permettre le retour d’une antenne de la protection civile.
J’interpellerai le Ministre de l’Intérieur à la Chambre, Pieter De Crem, quant à cette proposition de la Province, afin de permettre le retour rapide d’une antenne de la protection civile à Ghlin.
Il est inadmissible que la sécurité des habitants de notre région soit lésée à ce point.

La suppression de la caserne de protection civile de Ghlin, effective depuis le 1er janvier 2019, suscite toujours de nombreuses interrogations auprès du personnel contraint de se rendre jusqu’à l’unité de Crisnée pour travailler.

En commission Intérieur de la Chambre, j’ai interrogé le Ministre De Crem au sujet du flou régnant autour des conditions du transfert, autour des missions reprises par la protection civile et autour des conditions de travail du personnel. La question du temps d’intervention nécessaire au départ des casernes reste aussi un sujet de préoccupation central pour tous les acteurs concernés.

Il est primordial qu’une évaluation de la réforme soit faite le plus vite possible, sans attendre qu’un incident majeur ne survienne sur un site SEVESO.

Je plaide aussi en faveur du maintien d’un poste avancé sur le site de Ghlin.  En effet, la distance entre la caserne de Crisnée et notre région qui compte de nombreuses entreprises SEVESO, constitue un risque majeur pour notre sécurité.

En commission Intérieur de la Chambre, j’ai interpellé le nouveau ministre de l’Intérieur sur la situation des 1200 membres de la police fédérale du Hainaut qui sont contraints de travailler, depuis le 1er janvier de cette année, sans aucun médecin du travail.

Une nouvelle fois, comme je l’avais fait pour la police de la route ainsi que la police judiciaire et scientifique du Hainaut, j’ai dénoncé la politique d’austérité menée depuis 2014 par ce gouvernement fédéral contre les services publics, en particulier la police.

La réponse du Ministre qui est loin de me satisfaire. Il indique que le recrutement est difficile et invite le personnel qui souhaite reprendre le travail à se rendre jusque Bruxelles ! Aucune solution à court terme pour engager un médecin de proximité n’est annoncée.

A mes yeux, il s’agit d’une situation fort déplorable étant donné le rôle crucial que joue ce médecin dans le suivi et l’encadrement des policiers dans l’exercice de leurs missions. Lorsque  l’on connaît les risques liés à celles-ci,  il y a de quoi être inquiet.

C’est la sécurité des policiers et des citoyens qui sont en jeu.

 

La pénurie de magistrats à la Cour d’appel du Hainaut conduit à des situations intenables aussi bien pour le personnel que pour les citoyens en attente de la résolution de leur dossier.

J’ai dès lors interpellé le Ministre de la Justice à la Chambre pour l’inviter à régler le problème de pénurie de magistrats dont souffre la cour d’appel du Hainaut.

Pratiquement ce manque de personnel a par exemple engendré le report du procès en cour d’assise du Hainaut pour le meurtre de Roisin. Par ailleurs, des magistrats retraités doivent être rappelés.

Il est pour moi urgent de réagir !  Aujourd’hui, la Cour d’appel du Hainaut compte  22 magistrats au lieu de 30, ce qui est bien loin des 80% requis pour un bon fonctionnement.

Dans sa réponse, le Ministre s’est dit conscient de la situation. Il m’a annoncé que « cinq procédures de nomination de nouveaux magistrats étaient en cours et que parmi celles-ci, une première nomination a été signée par le Roi et sera publiée au Moniteur belge ce vendredi. »  Il a ajouté que «  la dernière procédure de vacance se clôturera au plus tard en avril 2019 et qu’en tenant compte des départs intérimaires, ceci portera, fin avril, à un cadre de vingt-sept effectifs sur trente, à savoir 90 %. »

Cette annonce, certes tardive, démontre que la pression parlementaire porte ses fruits.

Pour combler le vide laissé par la suppression du Thalys wallon qui reliait les principales villes wallonnes à Paris, la SNCB a confirmé le lancement de nouvelles liaisons reliant Charleroi, Namur et Paris via Maubeuge; et Mons à Paris via Aulnoye-Aymeries. Elles seront d’ailleurs inaugurées très bientôt.

Au vu des éléments publiés jusqu’à présent, il paraît fort probable que ces nouvelles liaisons ne parviendront jamais à satisfaire les anciens voyageurs du Thalys wallon, étant donné le temps de parcours et les tarifs proposés .

Sans remettre en question son existence, j’ insiste sur le fait qu’ il ne faut pas fermer la porte définitive à un retour du Thalys wallon !
Les voyageurs, les travailleurs et les étudiants de notre région  ont aussi droit de rejoindre Paris en 1h 15 plutôt que 3 h comme cela leur  est uniquement proposé aujourd hui.

C’est la raison pour laquelle, j’invite  le Ministre de la Mobilité et la SNCB à procéder à l’évaluation de la solution qui est proposée.

Celle-ci ne présente effectivement pas que des inconvénients, mais avant les Montois pouvaient se rendre à Paris en une heure et quart, et maintenant il leur faudra pratiquement trois heures en changeant de train. Il y a clairement un recul quant à la mobilité, même si le Thalys était plus cher. Quand on réservait le Thalys bien à l’avance, il était possible d’avoir de bons tarifs.

On sait bien que le Thalys a surtout disparu parce qu’il fallait compenser la disparition d’un autre, qui reliait Paris à Ostende à vide. Cependant, le Thalys wallon avait un taux de remplissage de l’ordre de 70 %, et connaissait une certaine rentabilité. On a vraiment comparé deux trajets qui n’avaient rien de comparable, et on a justifié la suppression du Thalys wallon par la suppression du Thalys flamand qui ne servait à rien.

La Wallonie ne peut pas rester la seule région d’Europe où une ligne classique ne coexiste pas avec une ligne rapide !  

 

Cela fait plusieurs années que le Palais de Justice de Mons situé à la rue de Nimy se trouve dans un état déplorable.

Aujourd’hui,  la situation est telle que le bâtiment pose de sérieux problèmes en termes d’équipements, de sécurité, d’accessibilité, de cadre de travail et, bien sûr, d’accueil des justiciables.

Mercredi dernier, le 5 decembre 2018 ,en commission de la justice de la Chambre, j’ai donc interpellé le Ministre de la Justice pour que des mesures structurelles soient prises afin de sécuriser le bâtiment et permettre son accessibilité dans des conditions sûres et durables.

Dans sa réponse, le Ministre s’est montré constructif. « J’ai demandé concrètement à la Régie des Bâtiments d’effectuer une prospection afin de trouver une autre solution provisoire dans le centre de Mons permettant d’accueillir correctement l’ensemble de ces services. Entre-temps, la Régie devra commencer l’étude pour une rénovation approfondie du palais de justice. J’espère disposer rapidement des résultats à cet égard » m’a –t-il indiqué.

Pour ma part, je ne baisse pas la pression. J’attends désormais avec impatience la réponse du Ministre  en charge de la Régie des Bâtiments à qui j’ai aussi adressé une question parlementaire. Je demande des travaux de rénovation au plus vite pour le Palais de Justice de Mons.