Anvers, capitale européenne du trafic de cocaïne: l’inefficacité de Bart De Wever !

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Voici mon intervention en séance plénière du jeudi 22 février 2018:

Monsieur le président, monsieur le ministre, Anvers est, aujourd’hui, la capitale européenne du trafic de cocaïne. Ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est ce qu’on peut lire dans la presse nationale et internationale, ces derniers jours.

Ce phénomène n’est pas nouveau puisque l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies signalait déjà que le port d’Anvers était la plaque tournante du trafic de cocaïne en 2014, en 2016 et en 2017.

Les derniers chiffres montrent que les saisies ont évolué. On est passé de 5 tonnes de cocaïne saisie en 2014 à 40 tonnes l’année dernière. Mais, malheureusement, cela n’est pas le reflet d’une augmentation des contrôles au niveau des douanes, mais plutôt d’une explosion du trafic de cocaïne dans le port d’Anvers.

Par ailleurs, il n’y a pas que le trafic qui a explosé à Anvers. On a entendu dernièrement le directeur de la PJF d’Anvers affirmer que les violences qui accompagnent le trafic de cocaïne ont également explosé. On règle ses comptes, aujourd’hui, à la Kalachnikov dans les rues d’Anvers!

Monsieur le ministre, hier, j’ai lu dans la presse que vous annonciez un plan. Mais qu’a-t-on fait depuis trois ans? On le sait, depuis votre entrée en fonction, il y a eu des coupes budgétaires; la police judiciaire fédérale a perdu pratiquement 10 millions pour l’engagement de personnel. Ces coupes budgétaires n’ont-elles pas eu une influence sur la lutte contre le trafic de stupéfiants? Vous annonciez également l’engagement de 80 personnes dans une task force. Ces engagements constituent-ils vraiment un moyen suffisant pour régler le problème qui se pose à Anvers? Quel est l’état des forces sur le terrain?

La réponse de Jan Jambon:

Monsieur Thiébaut, je vous remercie pour l’analyse que vous avez faite de la situation à Anvers. Cependant, nous l’avions déjà réalisée voici quelques mois, et nous avons présenté le plan d’action hier. L’analyse est une chose, mais c’est l’action qui est actuellement au programme. Que faisons-nous pour nous attaquer à la situation à Anvers? Finalement, dirais-je, nous mettons ensemble tous les services concernés, et ceci littéralement, en les réunissant sous le même toit. Il s’agit de la police locale – bien entendu –, de la police fédérale, des parquets, des services d’inspection économique, sociale et des finances, et des douanes.

Comme vous l’avez dit, nous démarrons avec une task force de 30 à 40 personnes, et nous augmenterons l’effectif jusqu’à 70 ou 80 personnes. Voilà le plan initial. Il est clair que nous réévaluerons les choses chaque mois. S’il est nécessaire de modifier ou d’augmenter la capacité, nous le ferons. D’où viennent ces effectifs? Ils viennent des différents services. Initialement, les 30 à 40 personnes seront détachées des différents services. Ceci se déroulera la semaine prochaine. L’augmentation à 80 personnes nécessitera sûrement que l’on recrute au sein des services concernés des personnes d’expérience qui peuvent être détachées vers cette task force sans qu’il y ait de trous supplémentaires dans les services de base. Voilà le plan et le planning.

Ma réplique:

Monsieur le ministre, vous nous dites que vous avez déjà pris connaissance du problème il y a trois mois. Je sais qu’il y a eu une réunion avec M. Geens à Anvers. Vous avez été informé du problème. Mais c’était il y a trois mois. Je vous parle de constats déjà faits en 2014, il y a quatre ans. Je trouve que c’est très long. Quatre ans pour réagir, c’est trop long. Votre plan, selon moi, arrive bien tard.

L’image dégradée d’Anvers, capitale européenne du trafic de cocaïne, est à mon sens aussi imputable à son gestionnaire. Le bourgmestre, qui aime tant et si souvent donner des leçons à tout le monde, n’a franchement pas été efficace dans ce dossier, dans la lutte contre la criminalité organisée.

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